Rigueur pour les communes : pas de « double peine » !

Si je ne suis pas de ceux qui, pour être « tolérés » par les marchés financiers et par ceux pour qui ne comptent que les richesses et les profits accumulés même au prix des fermetures d’entreprises et donc d’un chômage aux effets mortels à terme,

je suis aussi de ceux pour qui l’Etat, comme une commune et comme un particulier, se doit de tout faire pour ne pas dépenser plus qu’il ne gagne.

Je suis donc clairement pour un retour à l’équilibre budgétaire des dépenses de fonctionnement pour arrêter d’accroître le poids et les charges de la dette de l’Etat.

Ce n’est pas financièrement supportable et c’est moralement insupportable que de faire payer par nos enfants le trop plein de nos dépenses d’hier et d’aujourd’hui.

Cela impose des efforts qui doivent, à la fois, ne pas conduire à une récession qui accroîtrait nos déficits et être justement répartis, que ce soit pour les recettes (et donc les impôts) que pour les économies à faire dans les dépenses de l’Etat.

Dans un discours à la Sorbonne devant « les Etats Généraux de la démocratie territoriale » le Président Hollande a parlé « réformes », « calendrier électoral »,

et bien entendu « d’efforts demandés aux collectivités », des efforts évalués à 2,250 milliards d’euros prélevés sur les dotations de fonctionnement aux collectivités locales.

C’est considérable et un peu angoissant même si je suis de ceux qui n’ont pas imaginé un instant (avant, pendant et après les élections) que les collectivités seraient épargnées.

Si l’Etat tient compte des efforts déjà engagés, de la modération des budgets et des effectifs depuis le début de la crise, la solidarité rendra acceptable les efforts demandés.

Si par contre, comme on peut le craindre quand il s’agit de Bercy, « un coup de rabot » est donné sur toutes les communes sans tenir compte de l’évolution de leurs dépenses depuis 2008, ce serait parfaitement insupportable pour des villes comme Villeneuve d’Ascq où nos dépenses ont moins augmenté que l’inflation et où les effectifs de personnels ont diminué.

J’ose espérer que je ne serai pas le seul à le dire, n’étant pas, dans ce domaine non plus, un adepte de la double peine.

Gérard Caudron

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