Carnet n° 213 du 1er octobre 2012

« C’est face à des vents contraires qu’on juge le barreur »

La citation qui va ouvrir et structurer largement ce 213ème carnet, je l’ai trouvé en conclusion d’une belle et passionnante exposition consacrée à la Guerre de 14-18 et à celle d’Algérie,

une manifestation, salle Marianne, que j’ai visité comme j’en ai visité une douzaine d’autres tout au long du week-end écoulé, un week-end comme les autres où j’ai rencontré des Villeneuvois par centaines (et plus…), une leçon sans doute pour quelques « apprentis politiciens » qui croient encore que la vie locale peut se résumer à des communiqués de presse et à des déclarations en Conseil Municipal…

Je le redis, sans acrimonie, en les plaignant presque de s’être privés, par exemple, de l’émouvante cérémonie de dimanche matin à l’hôtel de ville où 17 couples ont fêté 50, 60 et 65 ans de mariage entourés de quelques centaines de membres de leurs familles et amis.

Comme le disent les enfants : « c’est tant pis pour eux… »

Cette citation d’ouverture est de Frédéric Musso à propos d’Albert Camus que l’on sait être un des pères de ma pensée :

« On ne se meut pas sous les mêmes conjonctions d’astres, on ne respire pas le même air, on ne contemple pas les mêmes paysages sans que l’indissoluble se noue entre les êtres »

A l’heure où la et les crises déchirent notre monde, l’Europe et même notre pays, c’est un rappel à l’Unité nécessaire pour vivre et pour survivre qui n’efface pas les différences, voire les divergences, mais qui en appelle à l’essentiel : nous vivons tous sur un même navire que nous devons conduire au port malgré les vents et les tempêtes.

Et moi qui suis un homme de gauche qui n’a jamais fait mystère de ses convictions profondes, à l’heure où notre pays se meut dans un monde hostile à pas comptés… au bord d’une falaise, il faudrait peut être en arriver à ce que lorsque la moitié du pays propose des mesures, l’autre moitié ait d’autres envies et d’autres attitudes que de vouloir les démolir.

Pour ne prendre qu’un exemple : si, en 2005, on pouvait fondamentalement s’opposer à une Constitution Européenne qui  » gravait dans le marbre » un système libéral sur le plan économique et financier à la place de nos valeurs démocratiques, républicaines et laïques, (ce que j’ai fait),

on n’est pas aujourd’hui dans le même registre quand on rappelle qu’il faut cesser chaque année de dépenser plus en matière de dépenses courantes que ce que l’on encaisse, ce qui nous conduit à emprunter, non pas pour investir pour l’avenir mais pour uniquement « boucler les fins de mois ».

On sait où cela conduit les particuliers qui font cela chaque mois pour vivre et qui voient leurs charges d’emprunts déséquilibrer toujours davantage leurs budgets familiaux.

On sait aussi que les collectivités, communes, départements et régions se sont toujours inscrits dans « cette règle d’or » qui les conduit à voter chaque année un budget en équilibre et donc avec zéro pour cent (0%) de déficit.

Il n’y a donc rien d’anormal de se fixer au niveau de l’État un déficit maximum de 3% avant un retour souhaité à l’équilibre.

Reste ensuite le débat sur la nature des efforts à faire et là, les divergences peuvent s’exprimer quant à la manière de répartir les efforts entre ceux qui ont profité d’un système qui a conduit à la crise et les autres qui ne font qu’en payer le prix.

Il faut donc se rassembler pour éviter un naufrage où se sont encore les plus pauvres, les plus modestes et les plus fragiles qui seront les premières victimes (on se rappelle du Titanic où le nombre des victimes fut inversement proportionnel aux numéros des classes).

L’heure n’est vraiment plus aux jeux politiciens en particulier au sein de la majorité présidentielle voire même au sein de la majorité de cette majorité que constitue le PS.

J’attends personnellement d’un gouvernement que je soutiens qu’il conduise notre pays avec rigueur dans la gestion et fermeté dans l’action pour faire respecter nos règles et nos lois par tous.

C’est ce que nous faisons dans la plupart des collectivités.

C’est ce que nous faisons à Villeneuve d’Ascq où durant ce mandat 2008 / 2014, malgré la crise, nous aurons réussi le pari de rénover notre ville et de lui donner un nouvel élan !

La preuve en est que nos opposants politiques, à défaut de pouvoir nous contester sur le fond, abusent de litotes pour déformer le sens de nos actions et de ma conduite à la barre du navire que j’ai toujours fait avancer dans le bon sens y compris en m’appuyant parfois sur des vents contraires.

C’est aussi ce que nous nous sommes dit samedi matin en AG et en ateliers d’EPVA 2014 pour lancer notre travail de bilan 2008/2014 et de projet pour Villeneuve d’Ascq 2014/2020 avec toutes celles et ceux qui voudront prendre place dans notre navire pour être à la manœuvre.

C’est ce que comprennent les Villeneuvois que je rencontre chaque jour dans la ville, nos rues et nos commerces, nos stades et nos salles festives, les braderies et assemblées générales et même lors de mes promenades dans nos vastes parcs.

Et si parfois les discussions sur internet avec des concitoyens dont leurs situations exacerbent l’impatience sont parfois un peu éprouvantes, je ne peux leur en vouloir et cela ne réduit pas ma détermination et mon énergie à SERVIR ma ville et ses habitants.

Et puis il y a tant de bons moments à vivre…

Je le disais en début de ce carnet, nos jubilaires en fête, mais aussi, cette semaine, l’inauguration de notre nouvel Hôpital quelques semaines après celle du nouveau Marc Sautelet et quelques mois avant la première pierre de l’EHPAD du Recueil, sans oublier à Concorde la fête « Fant’Ascq » deux séances de magie devant près de 2000 spectateurs.

Nature, santé, sport, jeunesse, culture, fêtes, bien vieillir, innover…

oui, ça c’est Villeneuve d’Ascq !

Et cela suffit à mon « petit bonheur » d’homme public,

et ce, quoi qu’en disent ou pensent de moi plus ou moins méchamment certain(e)s de mes congénères politiques.

Avec pour terminer ces mots de Gustave Flaubert dans sa lettre à Louise Colet de 1847 :

« Ne négligez rien, travaillez, refaites et ne laissez l’œuvre que lorsque vous aurez la conviction de l’avoir mené à tout le point de perfection qu’il vous était possible de lui donner »

Ma dernière feuille de route en quelque sorte…

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