Carnet n° 206 du 13 aout 2012

« Ma Ville… ma vie… »

Tout le monde, ou presque, connaît le parc du Héron, sa zone de nature et son lac, … ses découvreurs et visiteurs se comptant, à ce jour, par millions, et cela même si peu de citoyens se souviennent qu’il y a un peu plus de 40 ans il n’y avait là bas que des champs

et marais, et même si tous, ou presque, ont oublié qu’il y a une trentaine d’années le lac fraîchement creusé pour recueillir les eaux pluviales de la Ville Nouvelle aurait pu être bordé de milliers de logements…

Tout le monde, ou presque, le connaît donc, sans vraiment se rendre compte du caractère unique d’un tel site au cœur d’une ville, et donc,, sans imaginer le courage et l’esprit de résistance à toutes les formes de pressions qu’il nous a fallu pour maintenir plus de 200 hectares, dont plus de 100 hectares (1 million de m2), alors constructibles, en zones verte, agricole et de nature.

Oui, c’est une fierté sans nom, résultat d’une volonté individuelle et collective sans faille !

Plus de 200 hectares de nature conservée et remodeléepour le plus grand bonheur des citoyens de tous âges ; une ferme verte, la Ferme du Héron ; une autre qu’anime l’association Quanta et ses jeunes autistes, la Ferme Petitprés ; un Pavillon de Chasse qu’il a fallu, pour le sauver d’un effondrement, démonter pierre par pierre avant de le reconstruire, des cheminements confortables pour les usages doux, une base de loisirs nautiques, des jeux, du beach volley, des zones de pêche, un jardin conservatoire réputé, des zones d’observation d’une nature qui respire et même régulièrement des moments forts d’observation des planètes et étoiles de notre Univers…

J’arrête là une liste « à la Prévert » et dont chacun peut en découvrir les éléments lors de ses promenades.

Oui, peu de gens se souviennent de l’origine et du déroulé de cette belle aventure humaine mais ils sont encore moins nombreux ceux qui savent, encore, que la colline des Marchenelles, avant d’être aujourd’hui une majestueuse forêt de plus de 10 hectares avec des arbres qui, pour beaucoup, dépassent les 30 mètres, fut autrefois un fort, puis des ruines, avant d’être un dépôt d’ordures recouvert par les terres de creusement du lac, créant ainsi « une butte pelée » que nous plantâmes, il y a 30 ans, de 100 000 plans forestiers qui, depuis, nous ont offert « une forêt pour l’éternité »…

Alors que, cet été, certains ont parcouru le monde ou se sont entassés sur nos plages et autres lieux à la mode, « mon été à moi » aura, une nouvelle fois, été essentiellement villeneuvois, à peine entrecoupé de « sauts de puce » dans nos colos au cœur de la France profonde, comme cette semaine encore à Rémuzat, préférant ainsi vivre ma ville dans ce qu’elle a de plus intime.

« Ma ville, ma vie… », somme toute, ce que j’aurai finalement le mieux réussi….

J’avais envie, en ce lundi 13 août, de le redire, même si la semaine écoulée n’a pas manqué d’événements sans doute plus importants à tous les niveaux :

  • les jeux olympiques, les décomptes de médailles françaises (plus élevées les matins que les soirs)… mais surtout le bonheur de nos champions,

  • la crise financière européenne et ses conséquences économiques et sociales cruelles pour beaucoup de nos concitoyens,

  • les massacres de civils innocents en Syrie qui annoncent un nouveau remodelage profond et incertain du Moyen Orient,

  • et à Villeneuve d’Ascq, un gouvernement qui prend enfin ses responsabilités dans le difficile dossier des implantations illégales de Roms avec, tout autour, un battage médiatique aux accents parfois difficiles à supporter…

Je me suis par ailleurs suffisamment exprimé sur ce point pour m’en dispenser ce matin sinon en redisant ma reconnaissance à Manuel Valls et à Martine Aubry,

en espérant que nous éviterons une rechute que souhaitent sans doute celles et ceux qui ont fait du dossier Roms « leur fond de commerce » médiatique ou politique.

Oui, une semaine écoulée particulièrement dense et agitée avant une autre qui s’ouvre et qui verra le Grand Stade s’ouvrir au public pour le premier match à domicile du LOSC contre Nancy.

On croise les doigts pour que tout se passe bien au delà « des plâtres qu’il faudra bien essuyer »…

C’est Henri Miller qui a écrit :

« Occupez vous des petites choses et les grandes se feront d’elles-même … »

En tant que Maire, je le sais et je le fais : oui, il faut d’abord s’occuper des petites choses mais non pas parce qu’ensuite les grandes choses se feront d’elles-même mais parce que pour faire de grandes choses (et les faire accepter par nos concitoyens) il faut d’abord savoir s’occuper des petites qui conditionnent la vie quotidienne et donc leur acceptation des grandes.

On comprend peut être mieux ainsi la lourdeur de la noble tâche d’un Maire… et ce n’est pas sans une certaine appréhension que je vois à l’horizon l’année 2013 qui se profile….

Alors, pour clore ce 206ème carnet, on m’autorisera une citation sans lien direct avec ce qui précède mais qui, tout simplement, m’a plu quand je l’ai lu dans une vitrine de magasin près du port de Dunkerque.

Elle est de Marc Escayrole :

« Si vous nagez dans le bonheur, soyez prudent, restez là où vous avez pied… »

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