Carnet n° 205 du 6 Août 2012

« Être homme, c’est sentir que l’on contribue à bâtir le monde »

 

Il y a 3 ans très exactement, le 6 août 2009, je reprenais l’écriture de mes carnets après un peu plus d’un an de pause suite à ma réélection en tant que maire en mars 2008, date à laquelle je pouvais déjà compter 19 années d’écriture « au fil des jours »….

 

Depuis, durant ces 3 années, j’ai écris 205 carnets, soit près de 2000 pages « d’écriture fine » et j’ai pu décompter plus de 300 000 lectures… ce n’est pas rien…

 

Et j’espère tout simplement m’inscrire ainsi, très modestement bien sûr, dans un objectif humain ainsi formulé dans « La déclaration officielle de l’Europe de la mémoire » :

 

« Faire savoir pour ne pas oublier, transmettre pour mieux construire, se souvenir pour prévenir »

 

C’est d’ailleurs ainsi au nom de cette ardente obligation de mémoire que j’apporte depuis 1977 l’attention et l’énergie que nous devons aux manifestations du souvenir, aux commémorations et aux cérémonies patriotiques.

 

C’est aussi au nom de ce devoir de mémoire que, dans la ville, des noms, des plaques, des textes et des photos nous rappellent « sur le mode des petits cailloux blancs » laissés par les marcheurs en terres inconnues, un chemin et des traces de « l’humanité en marche »…

 

Il reste bien du travail à faire pour marquer le passé et bien du chemin à tracer et à parcourir dans l’avenir… c’est ce que l’on appelle LA VIE !

 

Et cette vie, je m’y accroche en y apportant tout mon temps, y compris celui que d’autres, très légitimement, s’octroient pour du repos et des vacances.

 

Une fois encore, j’aurai consacré ces jours de l’été 2012 à travailler en profondeur les lourds dossiers de notre ville, un travail de lecture, de réflexion et d’écriture tout juste entrecoupé de visites rapides chez nos jeunes en Centres de vacances et en Centres de loisirs, quelques autres visites avec nos services techniques des chantiers de rénovation et de construction de crèches, salles de sports, écoles et voiries, sans oublier bien sûr, et de manière récurrente, des traversées dans tous les sens et par tous les moyens, à pied et en voiture, de tous les quartiers de Villeneuve d’Ascq.

 

Seule « exception », une promenade ce dimanche sur la digue de Malo où, d’ailleurs, j’ai rencontré plusieurs Villeneuvois.

 

Oui, une fois encore, un été dans ma ville… un plaisir dont, vraiment, je ne me lasse pas.

 

Un regard posé sur plusieurs étapes de ma vie et surtout sur le travail collectif, durant ces dernières décennies, des villeneuvois, de leurs associations, des artisans et militants économiques, culturels, sportifs, sociaux, environnementaux, des conservations nécessaires et des créations indispensables, des innovations et des expressions de nos différences, d’une nature préservées et d’une vie architecturale bouillante….

 

Oui, c’est cela aussi la vie….

 

Et c’est bon de pouvoir le faire.

 

J’ai pu enfin pleinement visualiser et mesurer les résultats de ce concept en forme d’objectif lancé dès le 27 février 2000 et mis en œuvre après mars 2008 « la Ville Nouvelle Renouvelée », un concept qui se décline en 3 volets pour les équipements, les espaces publics et les logements :

 

–        les rénover

–        les mettre aux normes

–        leur donner le look et la dimension à l’heure et à l’image du 21 ème siècle.

 

Je m’étais fait réélire en mars 2008 avec pour Villeneuve d’Ascq une feuille de route en deux points :

 

La rénover (voire la réparer) pour lui donner un nouvel élan.

 

Malgré la crise qui a asséché nos moyens, il faudrait vraiment être de mauvaise foi et, pire, nier le travail collectif des villeneuvois pour ne pas reconnaître ce qui a été réalisé sur ces 2 points.

 

Et de repenser en cet instant à ces paroles de Simone Veil, une grande dame :

 

« L’avenir ne nous apporte rien, ne nous donne rien ; c’est nous qui pour le construire, devons tout lui donner, lui donner notre vie elle-même »

 

Que puis-je dire de plus ? Tout est dit… tout m’est dit.

 

Bien sûr dans le même temps et durant la semaine écoulée, la vie a continué avec les jeux olympiques à toutes heures, « simplement entrecoupés par les massacres en Syrie… »

 

Le gouvernement français et ses ministres ont continué d’essayer d’être fidèle à la parole donnée.

 

C’est le cas de Manuel Valls sur la sécurité et sur les Roms,

 

c’est le cas de Martine Aubry qui, sur ce dernier dossier, a confirmé qu’elle ne manquait pas de courage.

 

C’est sans doute aussi, et elle est réelle, l’envie collective de François Hollande, de son Premier Ministre et son gouvernement de pouvoir et de savoir partager plus équitablement les efforts de rigueur à faire pour redresser notre pays.

 

Il ne devrait pas aujourd’hui manquer une seule voix pour leur souhaiter de réussir !

 

Oui, chacun devrait faire siennes ces paroles d’Antoine de Saint Exupéry :

 

« Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remporté. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde ».

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