Carnet n° 198 du 18 juin 2012

Une semaine qui restera dans notre mémoire collective, la 24ème de 2012

 

 

On imagine bien ce qui restera dans notre mémoire collective et dans notre histoire de cette 24ème semaine de l’année 2012 :

 

ce sera, ce dimanche 17 juin, le 2ème tour des élections législatives françaises qui ont donné à François Hollande et à Jean Marc Ayrault une majorité absolue à l’Assemblée Nationale (« une première » après celle qui avait suivi l’élection de François Mitterrand en 1981).

 

Je n’y reviendrai, cependant, pas longuement, en ce 18 juin, m’étant exprimé hier soir depuis l’Hôtel de Ville de Villeneuve d’Ascq dès 19h41.

 

Je l’ai fait, comme d’habitude, sans langue de bois, ni euphorie excessive, mais avec espoir, détermination et enthousiasme devant l’importance et les difficultés des tâches qui nous attendent et ce, avec toujours en tête, (comme toujours quand je m’exprime), ces mots de l’écrivain cubain José Marti

 

« Les paroles ne sont pas faites pour couvrir la vérité mais pour la dire »

 

Et la vérité est là :

 

Notre monde est en crise, l’Europe est en crise, la France est en crise.

 

L’équipe de Jean Marc Ayrault et de François Hollande devra se battre sur un double front :

 

  • Sur le plan européen et la scène internationale pour remettre la finance et les marchés à leurs plus juste place en rendant aux États et à leurs gouvernements leurs légitimités démocratiques ;

 

  • Sur le plan national pour limiter la casse engagée et induite par l’UMP et dont les effets n’ont pas fini de se faire sentir ;

 

Assainir les finances de l’État malmenées par 5 ans de gouvernements Sarkozy-Fillon ;

 

Relancer la croissance, seul moyen efficace de créer des richesses à distribuer.

 

Ce n’est pas gagné !

 

Mais comme l’écrivait déjà Benjamin Franklin au 18ème siècle :

 

« Il y a bien des manières de ne pas réussir mais la plus sûre manière est de ne jamais prendre de risque ».

 

Au gouvernement de montrer qu’il sait en prendre mais qu’il saura aussi les évaluer et en maitriser les effets.

 

C’est aussi, sans doute, ce qu’attendent les Grecs qui, eux aussi, votaient hier et qui, tout en refusant une austérité cruelle et injuste pour les plus faibles, ont refusé la politique du pire.

 

C’est ce que disent aussi d’autres gouvernements conservateurs européens comme ceux de l’Espagne et l’Italie.

 

C’est vraiment cela qui m’a fait dire aussi, dès hier soir, que la majorité absolue donnée à l’Assemblée Nationale conférait au gouvernement non pas le droit de décider seul mais le devoir de Rassembler le plus largement possible si, toutefois, une partie du centre-droit accepte de « jouer le jeu » plutôt que de se « pacser » avec l’extrême droite.

 

Oui, personne ne pourra le nier : cette 24ème semaine de l’année 2012 restera dans notre mémoire collective.

 

Mais pour le modeste maire que je suis, cette semaine du 11 au 17 juin restera aussi une semaine de travail intense avec plusieurs colloques universitaires, un comité de territoire, de lourds dossiers sur le logement et l’habitat, un jury sur un projet urbain du quartier de l’Hôtel de Ville, des fêtes d’écoles un peu partout, des AG (dont celle de l’office de tourisme), des fêtes de quartier et un gala toujours aussi extraordinaire, celui de l’espace Thalès et son école de danse qui, par deux fois, chaque année, le samedi soir et le dimanche après midi, pour sa 30ème édition en 2012, a rempli l’Espace Concorde.

 

Tout ce qui fait Villeneuve d’Ascq ces dernières décennies est résumé par Thalès et son gala.

 

Chapeau les artistes ! Chapeau les Villeneuvois !

 

Cela pourra peut être enfin un jour convaincre celles et ceux qui en doutent encore que mon choix, le seul, le vrai a toujours été, reste et restera Villeneuve d’Ascq.

 

Je l’ai répété aussi et encore dans mon discours d’hier soir en appelant au Rassemblement en vue de mars 2014, « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq », tout en précisant que le juge suprême, le seul en la matière, de mon utilité, ce n’est pas un appareil politique mais la communauté villeneuvoise dans sa diversité.

 

Le jour où je sentirai sinon « un ras-le-bol de ma personne » mais simplement une envie de tourner « la page Caudron », je saurai m’éclipser sur la pointe des pieds.

 

Pour autant, j’espère encore aujourd’hui pouvoir être encore utile « pendant quelques temps » à des idées, des valeurs et surtout à ma ville et à ses habitants.

 

L’avenir me dira si ce sentiment est et reste fondé.

 

En attendant, je travaille, un travail qui se fera dans un contexte sans doute au quotidien plus difficile pour celles et ceux qui, comme moi, ne sont pas « aux manettes » de l’État mais au contact direct avec les citoyens qui vivront les conséquences des décisions prises à Paris et bien sûr de leurs impatiences et déceptions éventuelles….

 

Cela dit, j’assume et j’assumerai, sans état d’âme, tant que je serai convaincu que le Président, son gouvernement et sa majorité dont j’ai soutenu les succès, font tout pour être à la hauteur  des espérances générées par leurs engagements.

 

J’en resterai là pour aujourd’hui, en ce 198ème carnet, au début d’une semaine qui ne manquera pas de travail, d’enthousiasmes, de joies et de peines, d’espérances et d’angoisses…

 

N’oublions pas aussi tous nos jeunes lycéennes et lycéens (dont une de mes filles, Mylène) qui affrontent les épreuves du baccalauréat …

 

Avec, et pour terminer, des paroles « à consommer sans modération » venues d’un poète persan, Mocharrafodin Saadi du fond du 13ème siècle

 

« Saisis l’instant, sachant que chaque jour de ton futur c’est un jour qui s’en va »…

 

des paroles que je complèterai par des vers de Pierre de Ronsard, 3 siècles plus tard extraits du sonnet à Marie

 

« Le temps s’en va, le temps s’en va…, las le temps non, mais nous nous en allons…. ».


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