Carnet n° 197 du 11 juin 2012

« Le retour à la normalité »

 

Après l’élection, le 6 mai 2012, d’un « Président Normal », le premier tour des élections législatives ce 10 juin a vu « la normalité » retrouver toute sa place dans la plus grande partie des résultats annoncés.

 

La gauche, déjà choisie avec François Hollande le 6 mai, a été largement choisie à travers ses candidats clairement étiquetés ce 10 juin.

 

Les ministres choisis le 16 mai ont été largement confortés tandis que les anciennes figures de l’UMP ont été pour la plupart conservées.

 

Les dissidents de tous poils, à l’exception de quelques-uns, ont été sanctionnés, tout comme les marginaux sans appareils politiques.

 

Les « jeunes pousses » ont plutôt fait « bonne figure » tandis que « les vieux chênes » ont cassés quelques-unes de leurs racines voire pires pour certains qui cumulaient âge, marginalité et dissidence…

 

Après la période d’agitation un peu hystérique d’un Sakozysme par trop « clinquant », les Françaises et les Français veulent croire qu’une France conduite par une cohérence plus classique les aidera à s’en sortir….

 

Je ne suis pas loin d’y croire aussi d’autant que derrière les noms et les images il y a de vrais opportunités par la fin annoncée des cumuls de mandats et donc de baronnies d’un autre âge, la raréfaction des franc-tireurs et le temps revenu des troupes fidèles à leurs chefs eux-même fidèles à « leur chef ».

 

A défaut d’enthousiasme on sent de la détermination. A défaut de cœur on retrouve la raison…

 

Et ce n’est pas si mal !

 

Notre vieux pays n’en est pas à la première alternance de ce type et toutes n’ont pas été couronnées de succès.

 

Mais je suis aujourd’hui intimement convaincu que nous n’avons plus en 2012 les moyens de nous payer le luxe d’agir autrement.

 

Certains appelleront cela, pour des élus comme moi, « rentrer dans le rang » (et même certains esprits grinçants parleront de « retour à l’écurie »)…

 

Je préfère parler de « remise en ordre de marche » pour mieux affronter des défis et des périls comme rarement rencontrés dans notre histoire.

 

Même un Jean Luc Mélanchon, dont la verve a séduit et soulevé les foules, s’est cassé le nez dans la 11ème du Pas-de-Calais sur « « un modeste élu de terrain » par ailleurs bien appuyé par un appareil construit avec talent par Martine Aubry.

 

Chacun doit aujourd’hui l’accepter, qu’il soit de droite ou de gauche, s’il veut continuer à exister pour faire ce qu’il sait encore faire pour faire avancer ce qu’il lui reste d’idées héritées de ses rêves de « changer la vie ».

 

Alain Juppé l’avait déjà compris sous Sarkozy ; Laurent Fabius, lui aussi ancien premier Ministre, l’a parfaitement intégré ; un Lionel Jospin doit avoir bien des regrets et Martine Aubry n’est sans doute pas loin de douter…

 

Résultats concrets :

 

François Hollande et Jean Marc Ayrault ont toutes les chances d’avoir leur majorité cohérente dimanche prochain ; la vie politique va se rénover, se rajeunir et se féminiser.

 

Plus localement, Audrey Linkenheld, que j’ai personnellement soutenu, le sera aussi dès aujourd’hui par Rassemblement Citoyen.

 

A Villeneuve d’Ascq, je pourrai davantage encore compter sur mes voisins partenaires, et alliés retrouvés, pour réussir la rénovation de notre Ville et son élan nouveau à l’horizon 2020 ;

 

Le noyau dur de l’équipe installée avec moi en 2008 aura la possibilité de continuer après 2014 dans le cadre d’Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2014, dans l’unité sur un projet fort, ambitieux et enthousiaste ;

 

Si cette normalité empreinte de bon sens pouvait gagner l’Europe, des chances nous seraient données de sortir de la situation absurde qui la conduit pour se soigner à des saignées qui la tue…

 

Si le retour aux valeurs simples et fortes de notre République pouvaient gagner nos concitoyens (Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité, Respect…),

une chance nouvelle, la dernière sans doute avant longtemps, nous serait redonnée pour éviter de sombrer encore dans les même périls que ceux de l’après crise de 1929 dont on sent aujourd’hui les prémices.

 

Certains, en me lisant, souriront sans doute en me qualifiant d’incorrigible rêveur !

 

Qu’importe !!! Que vaut un monde sans rêves ? Que vaut une société sans valeurs ? Que valent des citoyennes et des citoyens sans enthousiasme ?

 

« J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans » écrivait Charles Baudelaire dans « Les fleurs du mal ». J’ai moi-même des souvenirs comme si j’avais 1000 ans et parmi eux de beaux souvenirs et de beaux rêves.

 

Et ce n’est pas s’enfoncer dans une vaine mélancolie que de s’appuyer sur eux pour en faire vivre de plus beaux encore… et les offrir à nos enfants.

 

Le temps qui passe est fait pour cela, ce temps, dont a dit Louis Bourdaloue, « Qu’il n’est rien de plus précieux puisque c’est le prix de l’éternité »

 

C’est vraiment notre devoir, par nos actions d’aujourd’hui dans le bref moment de notre vie, que de contribuer à construire cette éternité et d’aider ainsi à la grande marche de l’humanité.


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