Carnet n° 195 du 28 mai 2012

« La plume est l’interprète de l’âme… »

 

 

La Pentecôte, une fête religieuse chrétienne dont peu de gens ont en mémoire la signification (pour les non initiés : « la descente de l’esprit saint sur les apôtres 50 jours après la résurrection et 10 jours après l’ascension de Jésus ») aura offert à ceux qui en ont les moyens le quatrième week-end allongé du joli mois de mai 2012, un mois de mai qui laissera surement d’autres souvenirs en cette année électorale présidentielle.

 

Ce week-end, je l’aurais largement vécu comme un week-end villeneuvois de bonheur estival, un week-end comme je les aime, festif et chaleureux, simple et citoyen, à l’image de notre ville et de ses habitants avec le 16ème tournoi international des 15 ans de l’US Ascq, les vide greniers au Pont de Bois et à la Haute Borne, la fête à Annappes à l »école Louise de Bettignies, le concert de l’Avenir Musical d’Ascq et les galas de l’Alliance Dance School, un challenge des Cyclos d’Ascq, la deuxième édition d’Entrelacs…,

 

le tout dans un environnement vert et apaisé avec des promeneurs et des cyclistes par dizaines de milliers et tout particulièrement autour de nos lacs (qui comptent chaque année plus d’un million de promeneurs).

 

Puis-je, sans être taxé de prétentieux, dire ma fierté d’avoir été pour quelque chose, durant la vie que j’y ai consacré, à cette réalité, sans doute unique, de notre ville de Villeneuve d’Ascq ?

 

Si celles et ceux qui, durant le reste de la semaine, pour cause de politique politicienne, n’ont pas cessé, sans doute pour exister, d’essayer de m’égratigner, voire de me blesser en me prêtant des calculs sinon des intentions, des envies sinon des prétentions… pour mieux si opposer, connaissaient un peu l’histoire d’une ville sur laquelle ils prétendent avoir des ambitions, peut être y gagneraient-ils quelque chose en termes, au moins, d’éthique et d’honnêteté.

 

Une ville, c’est une histoire, ce sont des racines, c’est une construction collective qui s’inscrit dans la durée.

 

Chacun y apporte une contribution plus ou moins importante durant plus ou moins de temps et tous les politiques qui m’ont affronté durant ma vie d’élu local et de maire qui ont oublié « ce principe de réalité » en ont été pour leurs frais.

 

On peut critiquer telle ou telle décision du responsable que je suis mais quand « on tire trop large ou trop fort » c’est la Ville et ses habitants que l’on atteint.

Qu’elles et qu’ils se le disent !… d’où qu’ils viennent… de droite, de gauche ou d’ailleurs…

 

On peut comprendre ma lassitude et mon agacement quand je les entends alors que toute ma vie aura prouvé que « mon choix c’est Villeneuve », que toutes mes décisions personnelles n’auront été que les conséquences de ce choix et que même ce que j’appelle « ma dernière croisade » porte le nom de « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2014 ».

 

Bien sûr, comme le disaient les paysans de mon village de Royaucourt et Chailvet du temps de ma tendre jeunesse, « on peut mener l’animal à l’abreuvoir mais c’est lui qui boit… » mais quand même…

 

Si j’étais brutal, je dirais « qu’on me fiche la paix ! » mais je ne le suis pas et cela ne servirai à rien.

 

Alors tel le chêne de la fable, je le confirme : je ne plierai pas malgré le vent qui redouble ses efforts et ce, contrairement aux roseaux qui m’entourent… et ce, … jusqu’à l’heure où il réussira à me déraciner.

 

Alors je travaille, un travail dont Jules Renard a dit :

 

« La peur de la mort fait aimer le travail qui est toute la vie »,

 

  • un travail essentiellement local, qui ne m’a pas empêché de voter pour François Hollande et de dire pourquoi,

 

  • un travail essentiellement local, qui ne m’a pas empêché de saluer les premiers pas internationaux du nouveau Président et son gouvernement,

 

  • un travail essentiellement local, qui me conduira à voter aux législatives pour contribuer à lui assurer une majorité cohérente et loyale dont a besoin tout exécutif,

 

  • mais, surtout, un travail local qui continuera à mobiliser mon énergie et mon temps pour aller au bout de ce qui a été promis en 2008 et assoir définitivement au cœur de la métropole la grande et belle ville de Villeneuve d’Ascq à l’échéance 2020 / 2025.

 

Encore faudrait-il que j’en ai tous les moyens et surtout que j’ai gardé la confiance de mes concitoyens.

 

Quand je sentirai l’heure venue de la perte des uns ou de l’autre, qu’on se rassure ou qu’on s’en réjouisse, je le confirme : je ne m’accrocherai pas.

 

Je suis un homme libre et, comme l’a écrit Jean Paul Sartre dans ses cahiers pour une morale :

 

« Etre libre, c’est courir le risque perpétuel de voir ses entreprises échouer et la mort briser le projet »,

 

et pour celles et ceux qui s’interrogent toujours sur le sens de mes carnets et ma passion de l’écriture, je citerai pour terminer Miguel de Cervantes dans son Don Quichotte :

 

« La plume est l’interprète de l’âme : ce que l’une pense, l’autre l’exprime ».


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