Carnet n° 194 du 21 mai 2012

 

Préparer « sa dernière croisade » avec sérénité et lucidité

 

Je commencerai ce 194ème carnet, daté du 21 mai 2012, par une phrase en latin très célèbre (au moins dans sa première moitié) et qui a conclu ce dimanche une page qui n’est pas passée inaperçue que m’avait consacré la Voix du Nord…

 

« Errare humanum est, » l’erreur est humaine,

« Sed perseverare diabolicum », persévérer (dans cette erreur) est diabolique…

 

Ces mots et ce constat sont si célèbres que si on les prête souvent à Sénèque, ce n’est pas une certitude, d’autant plus que, sous une forme ou sous une autre on les retrouve sous la plume de nombreux philosophes.

 

Arrivé à ce stade de ma vie, après bien des erreurs commises dans bien des domaines, j’entends bien essayer d’éviter de les commettre à nouveau et donc de « persévérer dans certaines d’entre elles ».

 

Une des plus graves à mes yeux c’est d’avoir, par lassitude, quitté en 2001 mon mandat de maire sans avoir préparé les conditions d’une bonne succession et mis en route le processus de rénovation et de relance de notre ville que j’avais annoncé le 26 février 2000 lors du 30ème anniversaire de Villeneuve d’Ascq.

 

D’où mon retour en mars 2008,

 

  • d’où mon investissement quotidien depuis sur tous les dossiers de notre ville,

     

  • d’où mes choix de ne pas solliciter d’autres mandats,

     

  • d’où celui de renoncer aux législatives,

     

  • d’où ma décision de préparer, dès septembre, les prochaines municipales avec « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2014 » avec, en noyau dur, une large partie de mon équipe actuelle étendue à des anciens « amis politiques » avec qui j’avais rompu en 2002 et à d’autres Villeneuvois ayant au cœur l’envie de s’engager avec moi pour leur ville et ce, toujours sous le sigle :

     

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble »,

à condition d’avoir des valeurs communes, des pratiques compatibles, un sens du collectif et une loyauté sans faille.

 

Cette concentration de toutes mes forces sur la finition des dossiers en cours et la mise définitive sur les rails des années 2025 / 2030,

me conduira à conforter les équipes de demain au sein desquelles il y aura celle ou celui qui, le moment venu, prendra mon relais sans que j’ai à le choisir.

 

Elles et ils sont aujourd’hui nombreux à en avoir « les qualités de base » parmi celles et ceux que j’ai cité « à la volée » mais aussi bien au delà de cet échantillon, en sachant que le passage réussi d’une situation de second(e) à celui de premier(e) dépend d’abord de l’intéressé(e) et pas de l’adoubement de qui que ce soit et surtout pas du prédécesseur !

 

Voilà bien, aussi de ma part, une erreur à ne pas « re »-commettre : les qualités pour plaire à celui qui va passer le relais n’ont en effet rien à voir avec celles qu’il faut pour assumer « une place de premier(e) » !

 

Ces « tempêtes dans les crânes » se sont sans doute multipliées en ce début de semaine écoulée au moment de la constitution du gouvernement de Jean-Marc Ayrault par le Président Hollande.

 

Beaucoup de candidats et peu d’élus… pour couvrir au mieux les domaines d’intervention de l’État en respectant la parité et en assurant les conditions minimales d’un travail d’équipe si nécessaire en période de crise.

 

J’ai, dès le mercredi 16, après l’intronisation la veille de notre nouveau président, souhaité à toutes et tous « bon courage et bon vent »,

 

tout en regrettant le retrait de Martine Aubry et en espérant qu’elle continuera à jouer un rôle important dans la conduite des affaires publiques (notre pays ne peut se payer le luxe de se priver de ses talents).

 

Très vite ensuite, aux États Unis, pour un G8 d’abord et un sommet de l’OTAN dans la foulée, le Président Hollande a montré ses qualités sur la scène internationale, en lien avec le Président OBAMA, pour une relance de la croissance contre « l’obsession de l’austérité » et pour la Paix en Afghanistan par d’autres voies qu’une guerre ingagnable.

 

Cela fait du bien d’avoir un Président « normal » qui après avoir dit ce qu’il ferait commence à faire sans détour ce qu’il a dit.

 

Dans le même temps, conformément à mes propres engagements, à Villeneuve d’Ascq et à LMCU, j’ai travaillé :

 

  • sur le logement et le PLH2

  • sur nos finances et nos travaux municipaux à l’heure de l’assèchement des emprunts, un travail interrompu par un voyage éclair dans l’Aisne, à Guise, avec un groupe d’aînés villeneuvois venus découvrir « le Familistère » de M. Godin et un vieux château féodal du 12ème siècle en rénovation par une association de bénévoles depuis 60 ans.

 

Et, en fin de semaine,

 

  • l’inauguration de la base J.Y. Cousteau au bord du lac du Héron sous un soleil estival,

  • la nuit des musées en une dizaine de lieux différents,

  • du sport, comme s’il en pleuvait : Footsal au palacium, Foot herbe à Annappes et à Ascq, Foot en fauteuil, Handball (avec une belle victoire pour conclure la saison) et, bien sur, une autre belle victoire du LOSC pour son dernier match au Stadium,

 

Sans oublier du chant choral, des concerts et du théâtre… et « cerise sur le gâteau » ce dimanche la « tellement toujours émouvante » cérémonie des jubilaires venus fêter avec nous, à l’Hôtel de Ville, leur 50 et 60 ans de mariage.

 

Rien que du bonheur !

 

Oui, si « l’erreur est humaine », il en est au moins une que je n’ai jamais faite, c’est de sacrifier ma ville à des « ambitions personnelles » qui auraient pu être légitimes (les cas ne manquent pas sur la scène politique).

 

Oui du bonheur et de la sérénité malgré la dureté des temps, l’égoïsme de certain(e)s, les manœuvres de quelques autres, les « pertes de repères » et du sens des valeurs de beaucoup trop de nos concitoyens.

 

Cela fait partie de « la dernière croisade » que je prépare que de, le et, les rappeler…

 

L’avenir de nos enfants en dépend largement.

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