Carnet n° 193 du 14 mai 2012

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois »

A l’heure d’une semaine commencée dès le dimanche 6 mai dans l’après midi, quand tous les premiers sondages ont convergé vers la victoire, certes serrée mais indiscutable, de François Hollande,

une semaine, où la joie partagée des vainqueurs était sans doute moins éclatante que le chagrin affiché des vaincus,

une semaine, où ces derniers (les vaincus) ont préparé leurs bagages et commencé à caresser l’espoir d’un rebond les 10 et 17 juin dans leurs circonscriptions législatives tandis que chez les vainqueurs les plus proches du Président « se poussaient du coude » pour espérer avoir le meilleur morceau en partage et que les autres s’accrochaient à leurs portables (mis en mode sonnerie) dans l’attente d’un hypothétique appel,

à l’heure où, à juste titre, le peuple se plait à espérer de véritables changements et tandis que celles et ceux qui ont fait, comme moi, campagne « sans espoir de retour » pensent raisonnablement que le choix fait ce dimanche est le meilleur pour la France et que François Hollande sera « le bon Président » dont notre pays avait besoin,

je dédierai en forme de lot de consolation à quelques un(e)s des futur(e)s déçu(e)s des mardi et mercredi de la semaine à venir ces paroles de bon sens du Prince de Goudi, cardinal de Retz, extraites de ses mémoires :

« Il n’y a rien de si fâcheux que d’être le ministre d’un prince dont on n’est pas le favori ».

Pas sûr que cela leur suffise, alors on me permettra un conseil valable en la matière comme dans bien d’autres domaines :

« Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a »

(Bussy Rabutin)

A l’heure donc où dans le monde politique les lignes de partage se sont creusées, j’ai vécu cette semaine de manière intense, répétitive, besogneuse et parfois agacée par d’autres.

Intense le lundi 7 quand je me suis retrouvé en tant que Président de Rassemblement Citoyen devant près de 300 responsables socialistes rue Lyderic…

Intense le mardi 8 pour le 67ème anniversaire de la victoire contre le nazisme dans une Europe alors déchirée et saignée à blanc…

Intense le mercredi 9, jour de la « Fête de l’Europe » où j’ai rappelé que ce n’était pas parce que les politiques européennes libérales et financières étaient pour moi néfastes qu’il fallait condamner la construction européenne qui nous a offert 67 ans de Paix,… du jamais vu sur notre continent…

Intense le jeudi 10, 31ème anniversaire de la première victoire de François Mitterrand qui aura offert à ma génération politique la fierté de pouvoir se dire de « la génération Mitterrand »

Intense, enfin, ce week-end, avec une vingtaine des fêtes de toute nature, de toutes dimensions et dans tous les quartiers…, (braderies, Mongolfiades, fêtes et portes ouvertes de collèges, manifestations nature, rando rollers, fêtes associatives dont Couz’Assos, carnaval, et bien sûr les festivités pour l’Europe à l’Espace Concorde)…

Une semaine, oui, intense, ce qui m’a permis de relativiser les bruits de couloirs, les petites et grandes manœuvres de celles et ceux pour qui « faire de la politique » ce n’est pas prioritairement servir les autres mais d’abord se concentrer sur une place espérée dans une carrière politique où trop souvent les moyens utilisés l’emportent sur toute autre considération.

Alors, à celles et ceux qui, un peu partout sur l’échiquier, faute d’être adoubés par les électeurs dans leurs choix, se plaisent aux petites phrases, aux procès d’intention, aux dénonciations péremptoires de faits ou intentions qu’ils ont eux même imaginés,

oui à celles et ceux qui pensent que pour continuer à exister, il suffit à Villeneuve d’Ascq de cogner sur Gérard Caudron en espérant avoir (la peau du « vieux lion »),

je redis une nouvelle fois que tout au long de ma vie politique, je n’ai eu qu’un seul objectif à atteindre en m’appuyant sur mes valeurs, sur mes pratiques et sur mes règles d’éthique :

Servir Villeneuve d’Ascq et servir les Villeneuvois !

Et si je n’avais plus été candidat en 2001, c’est uniquement parce que je me sentais alors un peu las au bout de 24 ans de mandat (sinon j’aurais négocié ma sortie contre un autre mandat, ce qui, on le sait, se fait en politique…et que je n’ai pas fait).

Si je suis revenu en pleine forme en 2008 c’est parce que j’ai pensé que je pouvais être utile pour redonner un nouveau souffle à notre ville.

Si je me suis refusé à briguer d’autres mandats de Conseiller Régional ou de Conseiller Général, c’était pour éviter des cumuls qui m’auraient éloigné de ma tâche première villeneuvoise.

Et, bien sûr, c’est encore plus vrai pour les législatives de juin prochain.

Alors, oui certes, j’ai essayé d’en tirer le maximum d’avantages pour ma ville et ses habitants…

Qui osera me le reprocher ?

Pour autant, si après les supputations des médias à la veille de chaque élection, certains ont pu légitimement s’interroger, de la part de celles et ceux qui sont, chaque fois, à la recherche d’un mandat nouveau, je n’accepte pas ces procès de soit disant inconstance alors que depuis 36 ans j’ai fait preuve d’une constance rare sinon unique sur la scène politique.

Et j’en suis fier !

Comme je suis fier de ma constance dans une manière de gérer notre ville où nous conjuguons RIGUEUR, refus de la démagogie et du mensonge, respect et rappel du droit et de la loi pour tous dans tous les domaines.

C’est à ce titre que je condamne les désordres consécutifs aux laxismes des autorités dans le dossier des ROMS,

c’est à ce titre, qu’en matière de permis de construire, que ce soit pour une maison, une entreprise, un lotissement, un Grand stade, une pizzeria ou un  » Mac-do « , je n’ai qu’un ligne de conduite : le droit, tout le droit, rien que le droit.

Celles et ceux qui veulent faire croire qu’un permis de construire est un outil pour juger de l’opportunité d’un projet se trompent et pour certains, plus grave, trompent les citoyens !

Un permis de construire, c’est le constat de la concordance d’un projet et des règles légales en la matière, ni plus ni moins.

C’est cela ma manière de « faire de la politique autrement » dans la transparence, l’honnêteté, le respect du droit et des valeurs républicaines, en développant la réflexion et l’action collective et en s’appuyant sur le plus grand nombre possible de citoyens de toutes sensibilités.

C’est ce que je préparerai et c’est ce à quoi je me préparerai avec « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2014 » pour aller vers les prochaines élections municipales.

C’est ce que j’espère et c’est ce que je crois François Hollande être capable de faire pour notre pays.

On pourra en avoir une première idée, et je l’espère confirmation, dès la constitution de son équipe gouvernementale et surtout dès ses premières actions européennes où, là aussi, l’immense majorité des forces vives et des citoyens exigent de la croissance et s’opposent à des politiques de récession imposées par la finance, les marchés et les agences de notation.

Dans un combat sans merci, il a des atouts… A lui de confirmer les capacités qu’il a su montrer dans sa campagne.

Tous les peuples en Europe l’attendent et en premier lieu le peuple grec…

J’en terminerai là un 193ème carnet que certain(e)s jugeront surement un peu aride avec en conclusion une citation de Victor Hugo qui ne l’est pas moins dans sa sécheresse mais qui résume ma manière d’être dans ma vie publique :

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois ».


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