Carnet n° 191 du 30 avril 2012

Une semaine « entre chien et loup »

Après une euphorie plus que maîtrisée de François Hollande, le vainqueur du premier tour de la Présidentielle et la déception difficilement masquée de l’UMP qui a du constater le rejet de son Président-sortant, premier président sous la 5 ème République à arriver en deuxième position au soir du premier tour de l’élection suivante,

le temps a repris son cours avec une semaine partagée, sinon déchirée, entre des dossiers quotidiens à traiter après avoir été mis un moment sur le côté, des vacances scolaires qui nous privent de collaborateurs et de contacts (quand elles ne nous font pas regretter de n’avoir fait comme eux), et une relance de la campagne électorale avec, du côté des perdants UMP, une violence verbale à mon sens démesurée dans une Démocratie.

J’ai un peu de mal à la qualifier et à la décrire

sinon en reprenant une expression qui décrit l’atmosphère éphémère entre le jour qui fuit et la nuit qui s’approche : une semaine « entre chien et loup ».

Espérons que celle qui s’ouvre ce lundi et qui va nous conduire au 6 mai sera davantage à la hauteur de l’enjeu qui devrait être mieux perçu par tous :

comment améliorer la situation de la France et avec elle celle des Français ?

Alors oui, certes, je peux comprendre celles et ceux qui pensent qu’ils peuvent choisir de continuer avec le Président-sortant dont le bilan n’est pas brillant (c’est le moins qu’on puisse dire…) mais qui ne risque pas de les surprendre.

Alors oui aussi je peux comprendre celles et ceux, dont je suis, qui pensent qu’avec François Hollande cela ne peut pas être pire et, qu’au contraire, on ne peut qu’être surpris, en bien et que l’ESPOIR est de son côté !

Reste qu’on mesure que l’enthousiasme peine à exister et qu’on est très loin de celui de mai 1981…

C’est bien là, une nouvelle fois, que chacun peut peser en lui-même son sens de l’intérêt collectif.

C’est là et en de tels moments que je mesure mon envie de continuer à être utile et ma conviction qu’en période de crise, malgré le poids des contraintes, on peut et on doit engager le changement dès maintenant, en rassemblant largement et en écoutant « le cri du peuple »…

Après les Présidentielles, il y aura les législatives et donc de nouveaux affrontements mais il y aura surtout du travail à faire, de la gestion rigoureuse , innovante et humaine à mettre en œuvre,

de larges rassemblements à opérer avec du cœur, de l’humain, du bon sens et surtout du travail !

J’espère que François Hollande saura s’entourer de telles femmes et de tels hommes, (elles et ils ne manquent pas), plutôt que de « danseurs de plateaux télévisés »… qui, trop souvent, préfèrent « se regarder le nombril » plutôt que d’ouvrir les yeux sur les réalités de la vie d’une majorité de nos concitoyens.

Quant à celles et ceux qui confondent arguments de débats, petites phrases « assassines » et médiocres méchancetés je leur adresserai ces mots de Sénèque :

« Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse »

J’ai envie aujourd’hui d’en rester là sur ce plan…

On m’autorisera, pourtant peut être, à terminer ce 191 ème carnet par 3 images :

  • Celle du Mont St Michel, depuis samedi, enfin débarrassé d’un flot de voitures qui en gâchaient la vision et la beauté.

  • Celle du Tréport qui espère encore ne pas se voir imposer au large de son port et de ses falaises quelques 150 éoliennes inesthétiques, coûteuses et peut être pas énergiquement rentables…

  • Celles, enfin, d’un vieux « Miroir des sports », bien jauni, retrouvé dans les papiers de mon père aux côtés de nombreux documents familiaux, d’anciennes cartes postales, de photos en noir et blanc, et de sa carte de Réfractaire pour faits en date du 25 mai 1943 et délivrée le 1er septembre 1945 sous le numéro 87-55593,

un « Miroir des sports » daté du 30 mai 1955, rendant compte de la finale de la Coupe de France jouée le 29 mai à Colombes entre Lille (vainqueur par 4-0) et les Girondins de Bordeaux où jouait un de mes oncles, sous le maillot portant le numéro 2, Simon Janczewski, un des frères de ma mère issu d’une famille d’immigrés polonais de 11 enfants.

Au pourfendeurs des étrangers et des immigrés, il est bon aujourd’hui de rappeler ce qu’est la France et ce que sont les Français auxquels, du fait de mes origines, (et pas malgré mes origines), tout comme l’était ma mère, comme l’étaient mes oncles et tantes, comme l’étaient mes grands parents nés à Kalicz, je suis si fier d’appartenir !

C’est aussi un message en filigrane entendu et répété ce dimanche 29 avril à l’occasion de la journée des Déportés, à Villeneuve d’Ascq sur la Place Jean Moulin, un message ayant pour mots : la nécessité du rassemblement dans la diversité pour être forts, pour résister, pour gagner, pour reconstruire… et pour aller de l’avant et bâtir l’avenir.

Le temps passe… les élections se succèdent, la France reste. La Paix, la Justice et la Liberté nous appellent à toujours nous battre pour elles.

« La République nous appelle, sachons vaincre ou sachons mourir… »

Avec en épitaphe :

« La vie ne pousse bien que là où elle est heureuse»

(Brice Parain 1897-1970)

A nous donc de cultiver le terrain qui la rendra plus heureuse à nos enfants.

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