Le 1ER mai 2023 restera -t-il dans l’histoire contemporaine de la France ?
Ce lundi 1er mai 2023, ce sera « la fête du Travail » et surtout celle des travailleurs, un jour férié, un jour de repos, mais aussi, sinon surtout cette année,
un jour d’actions, de rencontres et de manifestations comme la France en aura rarement connu depuis que le 1er mai existe en tant que date ainsi commémorée …
Il n’y aura donc pas de ma part de « carnet » daté du 1er mai 2023 préférant ce lundi, d’abord me mêler aux milliers de citoyens(ne)s qui vont défiler dans les rues de Lille avant d’aller à la rencontre des Villeneuvois(es) dans différents quartiers et équipements municipaux pour fêter, avec le « verre de l’amitié », comme chaque année, le 1er mai en compagnie d’élus(es) de notre Conseil Municipal .
Rappelons à propos du 1er Mai qu’il est réellement né aux Etats Unis à l’heure des luttes pour l’instauration de « la journées de travail de 8 heures« .
Sous l’impulsion ensuite de Jules Guesde et une proposition de Raymond Lavigne, la 2èmeInternationale Socialiste réunie à Paris en 1889 décidera le 20 juillet 1889 de faire de chaque 1ermai une journée de manifestation avec donc pour objet « la journée de 8 heures » et donc la semaine de 48 heures, le dimanche seul étant chômé.
Ce 1er mai commencera sous cette forme en 1890 avec, dès cette année là, à Fourmies, des tirs dans la foule de la part de « forces de l’ordre » qui firent 9 morts.
Les manifestations des années qui suivront seront bien sûr marquées et les festivités contraintes par les 2 guerres mondiales, la grande crise de 1929, le Front Populaire en France de 1936, le nazisme, les fascismes et le stalinisme qui soit les ont interdites soit les ont détournées de leurs objectifs…
Dans l’histoire des dernières décennies, on n’oubliera pas le 1er mai 1968 qui, pourtant contrairement à ce qu’on dit souvent, n’augurera pas du « Mouvement de mai 68 » qui ne devait en effet s’amplifier qu’autour du 13 mai en devenant « ouvrier » alors qu’il était au départ « étudiant ».
Le 1er mai 2002 aura aussi une dimension toute particulière car situé entre les 2 tours des élections Présidentielles, le premier tour ayant qualifié M. le Pen pour affronter Jacques Chirac au second.
Il connut alors des foules très importantes dont, bien sûr, je fus…
Celui qui aura lieu ce lundi le 1er mai 2023 aura bien sûr pour « moteur » le rejet du report de l’âge du départ à la retraite imposé par M. Macron et les siens mais aussi la crise économique, l’inflation et l’explosion des inégalités qui créent un niveau de mécontentement incommensurable.
On imagine donc que les foules rassemblées seront plus importantes que tous les 1ermai de l’après 1945, que ce soient, celles de mai 68 ou celles de 2002.
Est-ce que ce sera suffisant pour faire « plier » M. Macron ? rien n’est moins sûr même si on peut s’attendre dans les cortèges à une tonalité » anti Macron » comme nous n’en avons jamais vu ni connu pour aucun Président de la République Française.
Tout peut arriver, y compris le pire… ce que je n’espère pas en cette période déjà douloureuse et angoissante de guerre en Europe, de crises de toutes natures et de périls pour nos démocraties.
« La responsabilité du pouvoir » sera immense face à une majorité de Français(es) hostile à sa politique … à un degré jamais atteint…
De toutes façons et quoi qu’il arrivera, je crois que l’on peut dire d’ores et déjà que le 1er mai 2023 sera une date qui restera dans l’histoire contemporaine de la France,
comme un « tournant majeur » … un tournant, oui certes, mais vers quoi ?
Puissent « les princes qui nous gouvernent » retrouver « le sens du bon sens ».
En tant que Français fidèle à sa patrie et social-démocrate fidèle à ses valeurs,
je me devais de le dire à la veille « d’un 1er maide tous les périls » mais, je l’espère aussi, de tous les espoirs !
Vive le 1er mai !
Gérard CAUDRON
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.