Carnet n°669 du 19 juillet 2021

« La goutte froide »

Après et à l’occasion des terribles inondations qui auront fait plus de 200 morts en Allemagne et en Belgique et au-delà des drames individuels et collectifs qu’elles auront provoqués en plus des questions récurrentes quant aux liens de ces catastrophes avec le dérèglement climatique actuel, 

une expression est apparue dans les médias pour décrire les mécanismes de ces évènements, 

« la goutte froide », une très  grosse goutte froide d’ailleurs située à 5 200 m d’altitude autour de laquelle s’enroule un air chaud et humide, ce qui provoque de terribles précipitations et donc des inondations en raison de l’extension folle des surfaces imperméabilisées et, en plus, de constructions massives réalisées dans des zones inondables.

Si le dérèglement climatique, résultat donc largement des excès et des imprudences humaines n’en est pas la seule cause, il est sûr qu’il augmente fortement en fréquences et en intensité tous les événements climatiques extrêmes.

Nul doute que cela devrait contribuer à convaincre « les résistants et les hésitants » à cette nécessité vitale que je ne cesse de rappeler qu’il nous faut sans tarder changer nos modes de vie, d’aménagements, de constructions, de déplacements… et, pour ce qui concerne les maires (dont je suis encore), que l’État et la loi nous en donnent les moyens… (ce que nous n’avons pas aujourd’hui).

Si cela n’est pas fait rapidement, non seulement ces désordres climatiques mortifères auront de mêmes effets sur l’existant, mais leurs causes continueront à s’amplifier !

Au demeurant, au-delà de sa signification climatique, « la goutte froide » enroulée d’air chaud et humide, à l’instar de « l’œil du cyclone », peut s’appliquer à bien d’autres domaines que nous vivons et subissons

dans le domaine sanitaire bien sûr avec la COVID-19 « qui n’en finit pas de finir », 

mais aussi dans ceux, plus que prévisibles, de l’économie, du social et du sociétal, sans oublier le domaine politique où les risques pour notre Démocratie et notre République sont « palpables »… (c’est le moins qu’on puisse dire).

Et je voudrais avant de les aborder citer une fois de plus Albert Camus qui, à propos de la peste, dans son roman du même nom nous disait :

« Personne n’avait encore accepté réellement la maladie… 

         la plupart étaient surtout sensibles à ce qui dérangeait leurs habitudes ou atteignait leurs intérêts… »

Il suffit de remplacer le mot « maladie » par celui de « dérèglement climatique » ou ceux de « crises économiques, sociales, sociétales, politiques » etc…, pour comprendre, avec cette citation de Camus, ce qui se passe actuellement et ce qui sans doute nous attend… dans tous les domaines.

La semaine écoulée nous en fournit de multiples exemples avec, 

dès lundi 12 juillet, un discours du Président Macron et l’annonce de mesures que j’approuve globalement même si je n’accepte toujours pas le style trop pompeux, dénué de toute modestie et d’autocritique, sans compter ses côtés « électoralistes » plus que déplacés…, 

l’explosion du nombre de contaminations quotidiennes,

les « alertes » de l’OMS qui me rappellent ce que j’écrivais dès janvier 2020 à propos des risques de formes du virus beaucoup plus contagieuses et mortelles.

Somme toute, je le redis moi aussi avec force : il n’y a pas d’autre espoir que dans une vaccination plus massive et je trouve indécent, et même pires, ces manifestations « d’antivaccins », avec ici et là des « étoiles jaunes » odieuses, des slogans et des menaces intolérables.

Je n’en dirai pas davantage sinon qu’on atteint « le pire du pire »… et que l’on s’approche d’images de films  » post-apocalyptiques »… parmi les plus insoutenables.

On a même eu le droit à un épisode de « Fast and Furious » à Amiens, avec à la clef, la mort d’une spectatrice.

Quant aux domaines économiques, sociaux, sociétaux, environnementaux, politiques… est-ce bien nécessaire que « j’en rajoute » ? …certes non et il ne suffira pas d’une étape présidentielle à Lourdes pour y faire face… avec ou non une photo publiée sur les « réseaux internet » dont j’espère qu’elle n’est pas réelle mais le simple fruit d’une « manipulation » …

Comme quoi… « à vouloir trop en faire »…, 

« tant va la cruche à l’eau, qu’à la fin elle se brise », selon un proverbe chinois, depuis bien souvent repris sinon détourné…

Après tout cela, après « l’effroi après les flots », après des manifestations indignes sinon odieuses, des lois à l’intérieur même de l’Union européenne dans certains pays membres qui posent le problème de leur appartenance, l’information qu’un navire Turc semble avoir tiré près de garde-côtes Chypriotes, 

et, bien sûr, en ne la mettant absolument pas sur le même plan, la mise en examen du Garde des Sceaux pour qui j’ai de l’estime et donc en rappelant que je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il doit démissionner… même si je pense aussi, qu’à terme, il ne pourra malheureusement pas rester,

une semaine donc particulièrement angoissante sur bien des plans avec, en son cœur, le 14 juillet notre Fête Nationale qui, dans mon discours qu’on peut lire par ailleurs, m’a fait redire mon engagement Républicainmon combat pour sauver notre Démocratie, ma volonté, envers et contre tout, de me battre jusqu’à mon dernier souffle pour leurs valeurs et ce, contre tous les égoïstes, les manipulateurs et les arrivistes !

La tâche est lourde… mais je me dois de ne pas  fuir mes responsabilités car il en va de l’avenir de nos enfants !

« La République (et la Démocratie) nous appelle(nt), sachons vaincre ou sachons périr ! »

La semaine qui commence sera, je le crains, celle, à nouveau, de tous les dangers. 

C’est pourquoi je me suis replongé hier, dimanche 18 juillet, dans les terres picardes de mon enfance, à Royaucourt-et-Chailvet, Mons-en-Laonnois, Clacy-et-Thierret, Laon… sur les tombes familiales, près de talus rouges de coquelicots… sous les voûtes de sa cathédrale et de ses églises… non loin du « Chemin des Dames », de mes écoles communales et de mon lycée… avec au cœur : « il y a toujours un coin qui me rappelle », « les esprits aiment la nuit », des esprits dont j’aime à croire l’éternité 

comme François Mitterrand quand il laissa aux Français(es) ce message :  « je crois aux forces de l’Esprit »….

Si, avant de conclure mon 669 -ème carnet, je ne peux pas ne pas penser aussi à mon père qui aurait eu 100 ans le 24 juillet prochain, je veux le terminer avec une citation beaucoup plus optimiste d’Albert Camus : 

                « Un temps viendra où malgré toutes les douleurs nous serons légers, joyeux et véridiques. »

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