Carnet n°620 du 17 août 2020

  « Montagnes Pyrénées, vous êtes mes amours.. 

Mon objectif en ce mois d’août 2020, après deux ans et demi qui m’ont parfois fait connaître les prémices de ce que les catholiques appellent « l’enfer »… et après les six premiers mois de cette décennie 2020/2030 que je pressentais depuis longtemps être celle de tous les dangers en même temps que celle de notre dernière chance en tant qu’humanité,

mon objectif, disais-je, était d’abord de me retrouver une forme physique que j’étais en train de perdre et donc de me reposer, de retrouver comme chaque année des paysages de notre « Belle France » tout « en me permettant » une réflexion approfondie sur ce qu’il fallait très vite entreprendre en ce début de mon 7è mandat de Maire pour être personnellement à Villeneuve d’Ascq et à la MEL à la hauteur de ces enjeux et de ces défis pour certains sans doute quel que peu mortifères.

  Commencé en Haute Savoie et sa montagne d’Hirmentaz près de Thonon-les-Bains, de Morzine et d’Habère-Poche, suivi d’une étape d’une semaine dans une Ardèche « pétrie de canicule » et à nouveau remplie d’une foule de touristes comme je n’en avais pas connue depuis 20 ans, 

mon périple m’a conduit, depuis le 15 août, à Ax-les-Thermes au cœur des Pyrénées que je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir de toute ma vie…

D’où mon titre qui reprend celui d’une chanson qui date de la fin du 19è siècle avant d’être connue plus tard en forme d’hymne des « Chanteurs pyrénéens de Tarbes », une chanson qu’on nous faisait chanter dans mon école de Chailvet en insistant sur les « é…e » de Pyrénées, (les anciens s’en rappelleront sans doute),

une chanson que j’ai donc voulu reprendre en titre tant j’y ai trouvé le calme et la sérénité dont j’avais tellement besoin, allant même jusqu’à tremper mes pieds dans des bassins séculaires d’eaux chaudes… tout en étant bien sûr masqué, tel étant la règle sur toute la commune d’Ax, 

ne pouvant pas reprendre un titre d’Eddy Mitchell « Il y a toujours un coin qui me rappelle » vu que je n’y étais jamais venu, ni celui d’une autre de Patrick Bruel « Qui a le droit ? » qui m’évoque trop les sacrifices que j’ai fait et fait faire dans ma vie privée et qui parfois « tournent en boucle » au fur et à mesure que mon horizon se rapproche…

   En ce jour donc du 17 août 2020, à l’heure où l’épisode de canicule semble être terminé mais où malheureusement celui de l’épidémie COVID19 ne l’est pas, ce qui nous laisse présager une rentrée bien difficile en particulier pour les mairies et leurs services publics, dans un contexte économique, social, budgétaire et sociétal infernal…,

j’angoisse quand je m’interroge sur les solutions possibles pour équilibrer nos budgets 2020 et surtout 2021 en forme de scénarios de « Mission impossible »,

vu les exigences citoyennes qui n’ont souvent en commun que d’ignorer nos contraintes et la réalité des faits dans le monde qui nous entoure, 

vu aussi la situation de l’État qui avec « sa navigation à vue » sinon « à la godille » ne manquera pas de nous imposer de nouvelles dépenses et responsabilités (en particulier sécuritaires) tout en nous réduisant de fait tous nos moyens…

Oui vraiment, c’est et ce sera sans doute « mission impossible » et ce, bien sûr, sans les moyens que « les effets spéciaux » permettent à ses acteurs dans les films de la série du même nom.

  Il faudra donc très vite remettre à plat tous nos gros dossiers villeneuvois qui induisent  des dépenses importantes et qui conduiraient aussi à des urbanismes qui même si chez nous sont toujours maîtrisés, ne répondent pas suffisamment bien aux enjeux de la vie urbaine de demain où il apparaît que des confinements modulés et des déplacements limités deviendront la règle… pour toutes et pour tous.

  Alors oui, il faudra continuer à construire en ville, en particulier sur des friches, pour éviter de l’étalement urbain et le grignotage de terres agricoles, mais il faut qu’en termes de densités et « d’espaces ouverts » pour les habitants ,la loi nous donne de nouveaux moyens de contraintes sur les promoteurs et les propriétaires de terrains.

  Et ce qui est vrai pour et à Villeneuve d’Ascq, l’est au moins autant dans la MEL où j’ai, à ce jour encore, cette délégation de Vice-président…

 On mesure l’ampleur, les difficultés et les risques de la tâche.

J’espère donc avoir pour cela « le soutien citoyen » des forces politiques y compris d’opposition et celui des citoyen(ne)s de Villeneuve d’Ascq et de la MEL.

 D’où l’importance d’une Démocratie Participative élargie et renforcée à condition qu’elle ne soit pas qu’une addition d’intérêts voire d’égoïsmes individuels sous le sigle bien connu « d’accord… mais ailleurs… », sachant que tout le monde a le droit de se loger et la nécessité de trouver un travail et que donc il faut construire des logements et des locaux économiques…

Vous avez dit « mission impossible » ?

Il en sera ainsi de toutes les opérations d’aménagements et donc d’investissements publics, mais aussi des coûts de fonctionnements, d’équipements, de services municipaux et de services  » sous forme associative « 

  Ce ne sera pas simple et même souvent douloureux, mais on s’apercevra très vite qu’il ne pourra pas en être autrement si on ne veut pas que « les jours d’après soient un mauvais « remake » des jours d’avant les jours qui nous ont plongé cruellement dans la situation d’aujourd’hui ! »

 En attendant il faut cesser d’abattre des arbres sauf s’ils sont malades et dangereux, en planter partout où cela réduit les effets des minéralisations passées, redimensionner « Grand Angle » et le cœur du Pont-de-Bois, refuser même au risque de se voir condamnés, des projets privés qui aggravent la situation et ce ,avant que la loi ne change,

savoir dire « non », ce qui n’est jamais populaire et de plus en plus générateur de violences de toutes natures contre les décideurs…

  Oui, malheureusement, on aurait pu espérer que la crise donnerait du bon sens, mais tout indique que c’est et que ce sera le contraire… et que donc la crise provoque et provoquera de la et des violences !

On comprendra en me lisant qu’au cœur des « montagnes Pyrénées » j’avais besoin de me reposer avant de « nouvelles escalades » sous l’air de refrain de cette même chanson qui nous dit :

« Halte là, halte-là, halte-là,

les montagnards, les montagnards,

Halte là, halte-là, halte-là,

les montagnards sont là »…

   Pour essayer de terminer peut être sur une note plus optimiste, je veux néanmoins redire ma conviction voire  » ma foi profonde » que si on arrive à faire en sorte que le monde d’après ne soit pas qu’un retour au monde d’avant,… on se rendra vite compte que « le jeu en vaut la chandelle »

et qu’une vie nouvelle ainsi construite peut être et sera porteuse de davantage de plaisirs et bonheurs simples que la vie des jours d’avant.

C’est certes un pari…

Mais avons-nous vraiment le choix ?

   En attendant, 

à toutes et à tous:

Bonne fin d’été… et que chacun profite au mieux de cette deuxième quinzaine du mois d’août !

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