Carnet n° 609 du 1er juin 2020

« L’inverse de l’humour ce n’est pas le sérieux, c’est la soumission » (Guy Bedos)

Même, s’il m’est difficile de me dire « humoriste » comme le fut Guy Bedos qui vient de nous quitter, je me dirai, à la rigueur, plutôt « taquin » quand, par exemple, je parle « des mouches » en politique dont « la mouche du coche » et de quelques autres de ses sœurs, de « la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » et qui, envieuse, « s’enfla si bien qu’elle creva »,

quandj’utilise quelques autres vers que je puise souvent chez Jean de la Fontaine ainsi que chez des auteurs grecs anciens dont il s’est inspiré pour écrire ses fables,

et même si je peux sans prétention me qualifier de « sérieux » dans ma gestion des dossiers publics, de ma vie politique et de toutes les questions Villeneuvoises collectives et individuelles,

Il est une chose dont je suis sûr, c’est que je n’ai jamais été, que je ne suis pas et que je ne serai jamais « soumis » de quelque manière que ce soit.

Et donc effectivement, comme Guy Bedos pour qui l’humour l’empêche d’être soumis, il est un état qui n’aura jamais été le mien : « la soumission » à qui que ce soit en politique et à quelque système politique que ce soit.

Arrivé à ce stade de ma vie, je veux et je peux dire que j’en suis fier, comme je peux y retrouver, en génétique, la transmission de caractères héréditaires de ma mère Stanislawa Janczewski, ouvrière en sidérurgie dès l’âge de 11 ans, qui s’accrochait aux grilles de son usine en 1936 lors des grandes grèves du Front Populaire,

de mon père Jean Caudron, réfractaire, durant la guerre, au STO (service du travail obligatoire en Allemagne nazie)

et du père de ma mère Waclaw Janczewski qui, avant l’indépendance de la Pologne proclamée le 11 novembre 1918, s’était fait arrêter en 1917 avec un tract indépendantiste polonais et qui malgré, 60 coups de knout, (un fouet russe garni de boules d’acier), avait toujours répété qu’il ne savait pas lire, ce qui lui avait sauvé la vie, permis à ma mère de naître en 1921 et donc aussi à moi de naître en 1945.

C’est pourquoi je l’avoue, il m’arrive souvent de regarder avec « un rien de pitié », et même si cela leur a valu, leur vaut ou leur vaudra des honneurs, des postes ou des titres, celles et ceux qui font, à tous les niveaux de l’État jusqu’au niveau communal, sans oublier l’Europe, les Régions, les grands corps et institutions de notre République, qui font donc, disais-je, de la soumission un des principaux moteurs de leurs carrières politiques, voire professionnelles…

Le « nouveau monde macroniste n’a rien arrangé » et finalement je préférais « les girouettes » d’Edgard Faure qui, dans l’ancien monde, tournaient avec le vent et donc de manière naturelle et écologique… un peu moins vite.

C’est parce que j’ai toujours été, que je suis et que je resterai comme cela, que, à l’instar d’une chanson de Jean Ferrat, dont je cite quelques vers :

« Que restera-t-il sur la terre dans 50 ans ?…

Pour les enfants des temps nouveaux restera-t-il un chant d’oiseau ? …

A peine le malheur des hommes est-il moins grand,

Que déjà pourrissent les pommes des nouveaux temps »,

c’est pourquoi j’angoisse pour nos enfants et nos petits-enfants,

c’est pourquoi j’ai géré du mieux possible les conséquences de la crise épidémique qui s’est abattue sur nous,

c’est pourquoi je serai, le 28 juin prochain, candidat lors du 2ème tour des élections municipales,

c’est pourquoi, je l’espère, j’aurai la force, l’énergie et la lucidité nécessaires pour me battre pour mes valeurs et pour l’avenir et ce, jusqu’à mon dernier souffle.

Je pense, avec modestie, que c’est aussi pourquoi beaucoup de mes concitoyen(ne)s qui l’ont compris, me manifestent leur estime et leurs soutiens, même quand elles et ils ne partagent pas toutes mes idées.

On le saura le 28 juin, car en Démocratie, au-delà des discours, des manœuvres et petites phrases perfides, c’est le peuple qui décide

En attendant, je continue à travailler les modalités d’un « déconfinement » dont une nouvelle phase commence demain 2 juin pour redonner un sens et un goût à tous les aspects de la vie.

En attendant, je prépare avec nos services municipaux des structures d’accueil et de loisirs à Villeneuve d’Ascq, en nombre suffisant, pour accueillir en juillet et en août tous les enfants et les jeunes qui le souhaiteront, ce qui est loin d’être simple, en raison des «mesures barrière » qui nous restent imposées et qui d’ailleurs ne nous permettront pas cette année d’avoir, comme d’habitude, des centres de vacances un peu partout en France.

En attendant, je réfléchi et je travaille à mon modeste niveau à ce qu’il faudra faire à tous les niveaux pour éviter que la crise actuelle ne rebondisse en pire dans sa dimension mortifère pour l’espèce humaine.

Oui il faudra « changer la vie » dans tous les domaines de productions et de consommations, redonner toute sa place à la nature dans nos villes avec, pour cela, un urbanisme qui le permette et ce, sous réserve que l’État en donne aux élus locaux les moyens légaux, qu’ils n’ont pas actuellement,

pour limiter les pollutions,

pour favoriser les circuits courts,

pour consommer mieux en gaspillant moins,

et pour se déplacer autrement.

Entre les excès d’avant le 17 mars 2020 et « l’enfermement de nos libertés » après ce 17 mars, il faut en tirer toutes les leçons, revenir aux plaisirs simples, redécouvrir nos environnements de proximité, les beautés de notre région, les merveilles de la France profonde… somme toute trouver un juste milieu entre « le n’importe quoi » et « l’interdit ».

On peut, et j’en suis sûr, vivre autrement, en vivant mieux tout en assurant notre avenir, sachant qu’après la crise sanitaire, la crise économique va toucher des millions de nos concitoyen(ne)s dans leurs emplois et donc dans leurs moyens de vivre.

Plus que jamais, il faudra donc à tous les niveaux davantage de solidarité et d’humain, revoir, différer ou supprimer tels ou tels grands projets coûteux pour pouvoir aider toutes celles et tous ceux qui en auront besoin.

Les deux dernières années du mandat municipal 2014 – 2020 auront été les pires que j’ai jamais connues.

Le début du prochain mandat 2020 – 2026 sera plus que difficile et il faudra de l’unité et du courage dans les choix à opérer.

Avec mon expérience, j’y suis encore prêt en souhaitant que les égoïsmes individuels et collectifs se réduisent, que « le bon sens » reprenne tout son sens, et que toutes celles et tous ceux qui auront été en première ligne pour faire face aux conséquences de la crise épidémique et qui auront permis à tous les autres de vivre, ne soient pas oubliés et renvoyés dans « leur anonymat d’avant ».

On peut compter sur moi pour le rappeler et chaque fois qu’il le faudra !,

afin, comme l’a dit Jean Ferrat, que « pour les enfants des temps nouveaux, il reste un chant d’oiseau ».

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