Carnet n° 578 du 28 octobre 2019

« Du pain sur la planche »

Si aujourd’hui, « avoir du pain sur la planche » signifie  avoir beaucoup de tâches quelque peu fastidieuses à accomplir, à son origine vers la fin du 19ème siècle, cette expression signifiait plus positivement  avoir assez de réserves pour affronter l’avenir .

Et il est vrai que lorsqu’un Maire sortant se prépare, comme moi, à solliciter à nouveau les suffrages et la confiance de ses concitoyen(ne)s, pour la 7ème fois en ce qui me concerne, l’expression « avoir du pain sur la planche » peut signifier, « en même temps », avoir 6 mois avant la date du scrutin, le sens d’aujourd’hui et celui d’il y a un siècle et demi.

Le Maire sortant à nouveau candidat, a en effet, devant lui 6 mois pour faire campagne et d’abord 6 mois pour dresser son bilan, commencer avec ses concitoyen(ne)s à préparer son projet pour les 6 ans à venir, constituer une équipe et élaborer son calendrier de campagne.

On entre là dans la définition d’aujourd’hui vu le nombre de tâches importantes qui l’attendent jusqu’aux jours des scrutins.

Mais, « en même temps », s’il a décidé d’être candidat une fois encore, c’est aussi qu’il pense et qu’il sait avoir assez de réserves pour affronter l’avenir.

Depuis donc le 15 septembre dernier (et même, je le reconnais, depuis début août) et avant même d’avoir annoncé ma décision le 2 octobre, je me suis mis au travail pour dresser mon bilan et préparer mon projet ainsi que l’équipe destinée à la mettre en œuvre avec, donc, bien « du pain sur la planche » dans les deux sens de l’expression.

Je ne reviendrai pas aujourd’hui sur l’épreuve que représente pour certain(e)s nouveaux candidat(e)s au poste de Maire, la constitution d’une équipe quand ils n’ont pas un nombre suffisant de candidat(e)s, (49 à Villeneuve d’Ascq à parité femmes-hommes),

mais aussi l’épreuve de choix difficiles, voire douloureux à faire quand on a, comme moi aujourd’hui, un peu plus du double de candidat(e)s à la candidature et qu’il faut assurer toutes les représentations en termes de sensibilités, de quartiers, d’âges, d’expérience ou d’énergies nouvelles… pour être le mieux possible dans un large Rassemblement à l’image de la population de sa ville.

Je ne reviendrai pas non plus en cet instant sur une réussite de notre ville que personne ne peut nier et ce, à 4 mois du 50ème anniversaire de sa création « par fusion volontaire » des communes de Flers, Annappes et Ascq, pas plus que sur le bilan des engagements que j’ai pris lors de mes 6 mandats et que j’ai, je le crois honnêtement, largement tenus.

J’ai déjà aussi beaucoup parlé dans mes carnets précédents, et j’y reviendrai encore, des enjeux de la décennie prochaine 2020 / 2030 et donc du mandat 2020 / 2026 : urgence écologique et développement durable, ville nature et nourricière, services publics communaux pour répondre au mieux aux besoins en perpétuel mouvement des Villeneuvois(es), l’exigence de permettre une citoyenneté à part entière quel que soit l’âge et le milieu d’origine de chacun(e).

C’est peu dire que j’aurai, si je suis élu, beaucoup de pain sur la planche, d’autant qu’il faut ajouter, et à juste titre, sur et pour tous ces sujets (et sur quelques autres) une nécessaire participation citoyenne permanente et par tous les moyens pour agir en conciliant au mieux l’intérêt général et les intérêts particuliers, sans oublier le carcan financier que l’État nous impose, avec, en tête, une double exigence si bien illustrée par Victor Hugo dans deux de ses citations :

« Savoir, penser, rêver. Tout est là ».

« Oser, le progrès est à ce prix ».

Je voudrais aujourd’hui, pour illustrer le travail et « le pain sur la planche » qui attend les élu(e)s des 15 et 22 mars 2020,

à l’intention aussi de celles et ceux qui, à l’instar d’un charmant volatile, le coucou, cherchent « à faire leur nid dans le nid des autres », en direction bien sûr de quelques autres prétendant(e)s qui ne sont même pas encore Villeneuvois(es) à 5 mois du scrutin, pensant ainsi « gagner notre ville en mode commando » (il m’a même été rapporté « qu’un des derniers en date » pensait que Forest-sur-Marque était un quartier de Villeneuve d’Ascq)… (LOL),

à l’intention enfin et surtout de celles et ceux qui cherchent à savoir et à comprendre « le comment du pourquoi » et les raisons des délais qui s’allongent entre le moment ou la pâte est mise sur la pelle et celui où le pain croustillant sur la planche est prêt à être dégusté, des délais en termes d’aménagements qui vont de 3 à 5, voire 6 ans et plus « aux jours d’aujourd’hui »…

En voici « une liste à la Prévert » au demeurant bien sûr ni limitative ni même complète :

transformation-rénovation de la Rose des Vents, construction d’un Astropole, extension du Palacium, nouveaux vestiaires pour le stade Beaucamp, des terrains synthétiques à remplacer, le cœur d’une motte féodale à reconstituer, un superbe nouveau Centre Social en centre Ville, un groupe scolaire au Pont-de-Bois à terminer, un nouveau à construire au Breucq, l’Église du Bourg à rénover, des études sur d’autres groupes scolaires, crèches, centres de loisirs, salles de sports… à lancer, des voiries, espaces publics, de nature, des arbres, des jardins, des bois, des lacs et des champs, des réalisations et des travaux multiples dont j’arrête là la liste qui tous conjuguent les nouvelles normes environnementales, les usages et les goûts du 21ème siècle, le tout en s’adaptant à de nouveaux besoins « sans faire exploser nos budgets » d’investissement et de fonctionnement…,

la rénovation de l’ex-ville nouvelle et de ses logements, de ses parcs d’activités en mouvement comme aux Près et à la Haute-Borne, des « micros quartiers » à la Maillerie, sur le site Léon Blum et à Montalembert, les requalifications de grand centres commerciaux,

et bien sûr, « The last but not the least » « Grand Angle sur un nouveau Centre Ville du 21ème siècle » pour Villeneuve d’Ascq et finalement pour le territoire-est de la MEL.

Pour arriver à mettre en œuvre une aussi vaste ambition, il nous faut et me faudra de l’énergie, du bon sens, de l’imagination, énormément de travail et donc de l’expérience.

On sait et on voit au niveau national ce qu’a donné « le dégagisme à la mode 2017 »…

Espérons que nous éviterons en 2020 ce même phénomène vis-à-vis des « derniers hussards de la République » que sont les maires, quelle que soit leur sensibilité politique !

Car en effet, à Villeneuve d’Ascq comme dans la plupart des communes, villes et villages, « nous avons toutes et tous du pain sur la planche » pour essayer d’éviter l’explosion de nos sociétés et la fin programmée de notre République Démocratique et Laïque.

Pour cela, il faut sans retard, rassembler largement et conjuguer l’expérience des un(e)s avec l’énergie nouvelle des autres…

La recette est simple… reste à avoir « le coup de main », le sens des dosages et la force du poignet pour passer de la recette à la réussite du plat à déguster.

C’est parce que j’ai la conviction de les avoir encore que j’ai décidé d’être une fois encore candidat à la fonction de Maire de Villeneuve d’Ascq, cette grande et belle ville qui finalement aura occupé l’essentiel de ma vie, « même que si » cette vie, « ma vie », n’a pas toujours été « un long fleuve tranquille », l’important c’est de pouvoir se dire, comme Antoine de Saint-Exupéry qu’ « être un homme, c’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde »,

Voire, finalement, comme Bernard Werber, avec mes carnets aujourd’hui au nombre de 578, que :

« L’important n’est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir ».

C’est, chaque lundi, en écrivant mon carnet… et très modestement, mon unique ambition.

Tout est dit ? Non pas vraiment…

Avec un week-end Villeneuvois ensoleillé, des AG dont celle de l’Amicale Laïque Pasteur Jean Jaurès, un mariage, la réception au Château de Flers de membres de l’Ordre National du Mérite, la fête qui clôture la saison d’Asnapio, un grand rassemblement autour des sorcières au Musée de Plein-Air de Villeneuve d’Ascq et un grand spectacle dans le cadre de l’automne bleu à l’espace Concorde,

tout est dit ? … sûrement pas !

Mais une chose est sûre… « Ça c’est Villeneuve ! ».

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