Carnet n° 181 du 20 février 2012

« Agir pour ses idées ! »

Le rythme de la campagne présidentielle, sans doute épuisant pour ses acteurs, est finalement plutôt lassant pour celles et ceux qui, comme moi, en sont des spectateurs attentifs.

Alors certes, cette semaine, il y a, avec l’annonce par M. Sarkozy de sa candidature, la fin d’un suspens « insoutenable », une annonce précédée de 2 nouvelles « vitales » pour l’avenir de la France, les retraits de M. Morin et Mme Boutin.

Alors certes, M. Sarkozy a ensuite visité un boucher et un fromager tandis que M. Hollande était sur « ses terres de Corrèze » après sa « plongée » au cœur de sa terre natale rouennaise.

Alors certes, Mme Le Pen peine, dit-elle encore, à recueillir ses 500 signatures.

Alors certes, ce dimanche, « le socialiste pourfendeur de mammouths » Claude Allègre s’est prononcé pour le candidat UMP.

Mais très franchement « il n’y a pas de quoi s’en relever la nuit », comme le dit l’expression populaire…

Heureusement Jean Luc Mélanchon, héros de la lutte contre le « système », nous rappelle au bon sens populaire de celles et ceux qui, au delà des discours, attendent de la gauche une amélioration rapide de leurs conditions de vie .

Heureusement, Martine Aubry est aux fourneaux pour rappeler le contact nécessaire à garder avec les citoyens dans leur vie quotidienne et la force du volontarisme « pour tout militant et élu qui se respecte ».

Heureusement, il y a eu la X-ème condamnation de M. Le Pen pour « négation de crimes contre l’humanité » ce qui ne l’empêchera pas de repousser encore l’heure d’une condamnation définitive grâce au recours encore possible dans notre démocratie et ce, même si à Ascq, comme je l’ai écrit après cette condamnation, « on respire mieux ».

Heureusement, qu’il y a pour un élu militant comme moi le travail quotidien au service de mes concitoyens,

un travail très prenant de 10 heures chaque jour à Villeneuve d’Ascq et à LMCU,

un travail que j’essaie d’accompagner par un effort de réflexion et d’écriture sur les grands enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain, avec chevillé au cœur ce cri d’Albert Camus« Je me révolte donc je suis », un cri qui revient comme en écho à ces paroles de Vaclav Havel :

« L’élément tragique de l’homme moderne, ce n’est pas qu’il ignore le sens de la vie, c’est que cela le dérange de moins en moins ».

Et bien moi, l’injustice me dérange et me révolte :

  • l’inégalité entre les riches et les puissants d’un côté et le reste du peuple de l’autre me révolte,

  • le pouvoir exorbitant des technocrates et des financiers sur les peuples et leurs gouvernants me révolte,

  • la myopie de chacun face aux périls qui menacent notre planète me révolte,

  • la manière de traiter les peuples, comme aujourd’hui le peuple grec, me révolte,

  • la lâcheté des gouvernements et « des princes qui nous gouvernent » face aux crimes perpétrés en Syrie ou vis à vis de l’Iran me révolte,

etc… etc…

Je pourrais, comme beaucoup, sans doute, de mes lecteurs, en allonger la liste de manière quasiment infinie…

A ce stade, on me dira que mes discours, mes carnets et mes déclarations à la presse sont bien peu de chose… Sans doute, mais faut-il pour autant se taire, se retirer en une retraite que l’on rêverait paisible, ou entrer dans le jeu du système ?

Celles et ceux qui me connaissent savent bien qu’une seule chose dans la vie me fera taire, c’est la fin de cette vie, qu’une retraite paisible n’est pas faite pour moi et que ce n’est pas aujourd’hui que j’entrerai dans « un jeu » que j’ai toujours refusé… y compris quand il y aurait pu y avoir pour moi quelque chose à y gagner.

Alors oui, il me reste le travail et la pensée, la sensibilité et l’humanité, l’action et le cœur, la détermination et l’enthousiasme.

Il me reste aussi les petits bonheurs quotidiens qui, mis bout à bout, forment, sans doute, le bonheur d’une vie.

Agir pour mes idées,

  • agir pour nos valeurs,

  • agir pour ma ville et ses habitants,

  • agir pour essayer d’aider celles et ceux qui en ont besoin.

Le faire avec celles et ceux qui partagent mes envies, mes passions et mon enthousiasme sur lesquels le temps qui passe n’a pas de prise….

Que rêver de plus et de mieux ?

Sinon de pouvoir le faire jusqu’au bout du bout de son temps…

« Là où l’infini de l’espace recoupe l’infini du temps, on trouve un endroit précis à un moment donné ; j’y suis souvent »


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