Malgré tout … en ce 9 mai 2019 : QUE VIVE L’EUROPE !

Avec le 75ème anniversaire du Massacre d’Ascq le 14 avril dernier, la journée des Déportés du 28 avril et le 74ème anniversaire de la Victoire sur les nazis et les fascistes ce mercredi 8 mai, 3 commémorations nous l’ont rappelé : l’Union de l’Europe imaginée et voulue par ses pères fondateurs il y a 69 ans et mise en œuvre depuis, nous a offert 74 ans de Paix, ce que nous n’avions jamais connu en Europe aussi loin que l’on remonte dans notre histoire…

A l’heure où il est plus facile de « brocarder » cette Union Européenne que de la défendre, il est bon de le rappeler comme l’avait fait avec force François Mitterrand devant le Parlement Européen le 17 janvier 1995 : « Le nationalisme c’est la guerre ! » … et l’Europe est le seul moyen de nous donner une chance de l’éviter.

Aujourd’hui 9 mai 2019, 17 jours avant les prochaines élections des députés au Parlement Européen, je veux redire mon engagement et ma foi européenne qui complètent et qui se conjuguent avec mon patriotisme vis-à-vis de mon pays, la France.

Dans 17 jours nous désignerons donc nos représentants au Parlement Européen en espérant qu’avec eux nous aurons des députés qui saurons construire l’Europe, une Europe citoyenne, culturelle, sociale et humaine et pas seulement une Europe économique, libérale et financière et ce, en redonnant à la France toute sa place dans cette construction.

Il nous faudra pour cela des députés pour qui le Parlement Européen ne sera pas qu’une « salle d’attente » avant un retour à Paris (comme j’en ai trop connu quand j’étais moi-même député européen).

Il faudra aussi que des fonctionnaires français et que nos Ministres fassent de l’Europe, de ses institutions et de leurs instances de travail leurs premières priorités.

Peut-être aurons nous ainsi un jour à nouveau :

un(e) Président(e) français(e) du Parlement Européen,
un(e) Président(e) de la Commission Européenne,
un(e) Président(e) du Conseil Européen.

La France et ses « politiques de tous poils » sont responsables, de par leurs comportements, de la perte « abyssale » de l’influence française en Europe où, pour exister, il ne suffit pas d’avoir des « titres nationaux », ni de faire ponctuellement de grandes déclarations écrites ou audiovisuelles sans lendemain… Il faut s’y engager et y travailler !

La tâche est immense ! Alors il appartient à chacun(e) de voter le 26 mai prochain lors des élections européennes.

Pour ce qui me concerne, s’il ne m’appartient pas de donner des consignes de vote, je dirai que je ne voterai pas pour les extrémistes populistes.

Je ne voterai pas non plus pour la liste de M. Macron dont le seul objectif politique, malgré quelques propositions programmatiques sans doute intéressantes, est de faire valider sa politique nationale (comme « il nous l’a déjà fait » après son élection en 2017 avec les voix de celles et ceux qui avaient voté, comme moi, pour lui « pour éviter le FN »).

J’aurai donc, moi aussi, le choix entre plusieurs listes « crédibles » comme l’auront, je le sais, beaucoup d’autres de mes concitoyens… pour une Europe forte, démocratique et citoyenne, fière de son identité et respectueuse de ses diversités, pour assurer le meilleur vivre ensemble possible et notre poids dans le monde et son avenir.

Voilà ce que je voulais dire en ce 9 mai 2019.

Le 26 mai prochain, je voterai pour l’Europe, pour une Europe porteuse d’autres politiques, une Europe forte, fière d’elle-même dans la défense de ses concitoyens et dans celle de ses valeurs, une Europe qui comptera enfin face et aux côtés des autres grandes puissances mondiales, États-Unis, Russie, Chine (pour ne citer que les 3 principales).

L’enjeu, en ce mois de mai 2019, est majeur et c’est peut–être la dernière chance qui nous est donné en Europe où les miasmes du 20ème siècle font sentir à nouveau leurs odeurs fétides.

Gérard Caudron

9 mai 2019

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