PIB, déficits, bourses et agences de notation….

Le monde est fou, quasiment « réglé » aujourd’hui par un pourcentage de déficit « médiatisé (3%, 5%, 8%….) calculé à partir d’une somme représentant la différence (et donc un déficit réel) entre des recettes et des dépenses de fonctionnement des Etats mais ramené ensuite, en pourcentage, au montant de ce que l’on appelle le PIB (Produit intérieur brut).

Ce monde est fou car si la différence entre les recettes et les dépenses est bien réelle, le montant du PIB est, lui, largement artificiel puisque c’est le résultat de l’addition des productions de biens et de services évaluées uniquement de manière marchande.

Tout ce qui ne se vend pas ne figure pas dans le PIB : le bénévolat, les dons de soi, l’humain, la culture, les racines, les valeurs, la paix… etc… etc…

Par contre peuvent y figurer les conséquences marchandes des guerres et des épidémies en termes de destructions à reconstruire, de blessés et de malades à soigner, de morts à enterrer.

Plus une société gaspille, plus elle détruit notre environnement, plus elle multiplie les conflits et la violence, plus elle est mécanique et inhumaine, plus elle fabrique d’armes

…. plus le PIB augmente !

Tout n’est que quantitatif…. Rien n’est qualitatif !.

Sans exagérer cette boutade d’un économiste : « l’homme qui épouse sa femme de ménage fait baisser le produit intérieur brut », (qui illustre bien le mode de calcul du PIB, car pour le même travail, la femme de ménage devenue épouse n’étant plus rémunérée la valeur du travail n’est plus comptabilisée),
il faut rappeler que, par exemple, dans un pays tempéré voire chaud, le PIB augmentera moins vite que dans un pays froid où on doit produire (car on y consomme) de l’énergie pour se chauffer (entre la suède et la Grèce, par exemple, la différence n’est pas mince).

C’est à partir donc de ces déficits ainsi calculés en pourcentages relatifs que les technostructures financières vont imposer aux Etats des cures d’austérité qui, en plus des sacrifices imposés aux plus pauvres et aux plus faibles, vont avoir pour effet immédiat de réduire la consommation, donc la production, donc la croissance, donc les recettes fiscales budgétisées.

Compte tenu de la pesanteur des dépenses de ces Etats, le déficit va ainsi s’accroître très vite et donc non seulement les peuples sont poussés au désespoir mais les bourses, après être reparties à la hausse à l’annonce des plans de rigueur, vont très vite rebaisser en raison des chiffres de la récession et des nouveaux déficits induits par cette récession.

C’est aussi à ce moment là que les « nouveaux mercenaires » de cette dictature financière mondiale que sont les agences de notation vont « en rajouter une louche » dans le pessimisme ambiant en exigeant de nouveaux plans d’austérité qui vont emballer la machine à perdre dans une terrible spirale de misères.

L’avenir de nos pays, du fait de ce système, s’annonce bien dramatique.

Alors bien sûr, entre Nicolas Sarkozy qui en est un chantre éminent et un artisan fidèle et François Hollande qui le dénonce avec force… « il n’y a pas photo »

Avec le premier, Nicolas Sarkozy, le pire est certain,

avec le second, François Hollande, le meilleur n’est pas exclu.

Mais le volontarisme sera-t’il suffisant pour faire beaucoup mieux en gardant les mêmes règles et donc les mêmes contraintes ?

Rien n’est moins sûr et je m’interroge sur la seule manière pour les peuples et leurs gouvernements de reprendre un pouvoir abandonné à ces monstres froids que sont les technocrates, les spéculateurs, les boursiers et les manipulateurs d’opinion…..

Ce sera donc aussi un des enjeux majeurs (que d’y contribuer) des campagnes électorales à venir en France ( et ailleurs),des accords passés entre les diverses sensibilités du camp du progrès (et donc de leurs poids électoraux) sans oublier les manifestations syndicales et populaires plus que jamais nécessaires.

A suivre….

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