Carnet n° 527 du 5 novembre 2018

« La vie… qu’il faut vivre… »

 

C’est avec une citation de Mohandas Karamchaud Gandhi, plus communément connu et appelé Mahatma Gandhi, voire Gandhi, que j’avais terminé mon 526ème carnet du 29 octobre dernier : « La vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème qu’il faut résoudre ».

C’est avec le pionnier de la non violence et de la résistance à l’oppression par « la désobéissance civile de masse », (une démarche qu’il paya d’ailleurs de sa vie, assassiné qu’il fut en 1948 à Delhi à l’âge de 78 ans), que j’ouvrirai mon 527ème carnet convaincu que je suis, de l’importance de « vivre sa vie »… jusqu’au bout, dans toutes ses dimensions et toutes ses conditions.

C’est d’ailleurs pour cela aussi que, pour la première fois, je suis parti profiter en Normandie du long week-end de la Toussaint à Deauville, à Trouville, à Honfleur avant de terminer par quelques heures passées dans ma « bonne ville » du Tréport.

J’ai dû, pour cela, m’absenter de quelques manifestations Villeneuvoises dont l’édition 2018 de Fossilium qui, si j’en juge par Facebook, a connu un succès sans précédent, mais je ne le regrette pas ayant ainsi réussi à me ressourcer… ce qu’a, apparemment, voulu faire aussi notre Président de la République, qui, si j’en crois les médias, y fut au même moment… même si je ne l’y ai pas rencontré, sa présence n’ayant, par ailleurs, pas imposé aux autres visiteurs et vacanciers la moindre gêne ni le moindre dispositif trop « prégnant ».

A Honfleur, tout comme à Trouville, et même comme hier soir à Strasbourg et ce, contrairement aux déplacements à Laon du Général De Gaulle (quand j’étais enfant) puis adulte un peu partout avec François Mitterrand où des milliers de citoyens non triés se pressaient sur leurs parcours,

les caméras, malgré leurs efforts, n’ont, à chaque fois, pu nous montrer que quelques dizaines de fans « massés » derrière quelques barrières.

« Autres temps ? », « autres mœurs » ?, « autres popularités ? » … (un peu de tout sans doute) mais c’est un fait et c’est pourquoi aussi j’ai pu profiter du port d’Honfleur et de la plage de Trouville « sans encombre »…

Au demeurant, je comprends que M. Macron ait eu aussi besoin de ces 4 jours et qu’il aura pu en profiter tant ses tâches présidentielles sont lourdes et tant les décisions impopulaires qu’il prend doivent blesser son moral et son ego…, un an et demi à peine après son élection (ce que n’ont pas connu à ce point aucun de ses prédécesseurs).

Une chose est sûre me concernant, moi j’en ai profité.

Cela aura contribué à éclaircir mon horizon et ce que je ferai de ma vie avant d’atteindre cet horizon ultime.

Au demeurant, la vie ne s’est pas arrêtée là et j’ai aussi suivi le débat lancé par notre Président à l’aube du Centenaire de la fin de « la Grande Guerre de 1914 » (comme on l’a appelée jusqu’à la deuxième) quand il a comparé l’Europe de l’entre-deux-guerres à celle d’aujourd’hui pour lancer sa campagne des élections européennes du 26 mai 2019.

A-t-il eu raison de le faire ? Sur la forme et avec les moyens d’État, sans doute non !

Sur le fond, quant à ses comparaisons, je dirai « oui, mais », sans reprendre les termes très négatifs d’un Luc Ferry (que je pensais l’avoir vu le rejoindre avant qu’il n’ait déclaré : + d’impôts + de déficits = – de croissance et + de chômage), car les points communs avec cette période du 20ème siècle sont nombreux, l’atmosphère délétère est là, la fièvre des extrêmes et des nationalismes aussi…

Et je résumerai donc ma pensée aujourd’hui en la matière par 2 formules :

« L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie » (une formule qui me rappelle ces mots « plus croustillants » d’un certain Évariste de François-Henri Déserable : « L’Histoire bégaie, se répète, c’est une vieille rombière qui radote »),

une formule complétée par une « réplique » beaucoup plus « hard » écrite par Bertold Brecht : « Le ventre est encore fécond d’où a surgit la bête immonde ».

Espérons donc qu’il n’en sera rien car même si, en Italie, M. Salveti n’est pas Mussolini, ce dernier, rappelons le, avait gagné les élections du 6 avril 1924 et pour ce qui est d’Hitler, le Parti national socialiste avait fait 43,91% aux élections du 5 mars 1933 après qu’il ait été nommé chancelier le 30 janvier 1933 par le Président de la République d’alors, le Maréchal Paul Von Hindenburg…

En attendant, pour ce qui est des prochaines élections européennes du 26 mai 2018, espérons qu’un autre choix européen, démocratique, laïc, progressiste, social et Républicain nous sera offert en dehors des extrémistes, des populistes et même des marcheurs macronistes (dont les résultats seront mis au débit ou au crédit de sa politique nationale)…

Pour l’instant, si on peut voir « quelques hirondelles », « elles ne font pas le printemps »

à suivre donc…

En attendant, la situation française n’est pas brillante, faite qu’elle est de taxes, de tarifs et d’impôts camouflés.

La colère gronde partout sur le fond comme sur la forme et François Bayrou, lui-même, a pu dire « sa honte » à propos de termes qu’il cite de M. Benjamin-Blaise Griveaux, porte parole du gouvernement estimant que « la France du 21ème siècle n’est pas celle des gars qui fument des clopes et roulent en diesel ».

Cet ex PS (beurk) a vite oublié qui l’a fait et qui l’a fait devenir ce qu’il est aujourd’hui !

Avec 78 % de Françaises et de Français qui refusent les hausses des taxes et prix des carburants et avant les manifestations du 17 novembre, l’horizon est sombre et « les princes qui nous gouvernent » auraient tort de l’ignorer en oubliant comment a commencé Mai 68 et les manifestations contre la loi Savary qui, après avoir « balbutié », ont mis des millions de citoyen(ne)s dans les rues !

Gérard Collomb avait sans doute toutes les informations nécessaires pour s’en inquiéter et « quitter le navire »…

Ségolène Royal se verrait bien en position de proposer une « alternative ».

Même Nicolas Sarkozy se sent « repousser des ailes »…

et je ne parle même pas de François Hollande…

Ce dimanche 4 novembre enfin, les électeurs de Nouvelle Calédonie ont dit leur fierté d’être Français (rendant ainsi un hommage posthume mérité à Michel Rocard).

Certain(e)s sur internet s’en plaignent… (« pour cause de sous ») comme si on pouvait se plaindre qu’il y ait encore dans le monde des femmes et des hommes fiers de rester ou de devenir Français !

Comme si on pouvait se plaindre du fait que la France, petit pays de 65 millions d’habitants (1% de la population mondiale), avait en son sein des Français(e)s vivants sur des territoires situés dans tous les océans aux 4 coins de la planète et qui font partie de son rayonnement avec plus de 2,5 millions d’habitants sur 116 000 km2.

Pour ne prendre qu’un exemple : La France serait-elle une Nation spatiale sans la Guyane ? et j’oublie volontairement « les conditions mortifères » imposées à certains de nos compatriotes d’Outre mer pour que la France devienne une puissance nucléaire…

Oui vraiment la France est un pays que j’aime ; oui la vie vaut la peine qu’on la vive ; oui nos valeurs Républicaines et Européennes valent la peine qu’on se batte pour elles…

Et oui, bien sûr sinon surtout, Villeneuve d’Ascq est bien « toute une Ville comme on les aime ».

Et c’est d’ailleurs pourquoi en 2020, (candidat ou non) je ferai tout pour que l’équipe qui sortira des urnes (avec ou sans moi), soit une équipe rassemblée de citoyennes et de citoyens du « Camp de Progrès » de toutes sensibilités, sans esprit sectaire partisan mais Républicains, non communautaristes, solidaires, à l’écoute des autres, écologistes au quotidien, laïcs, et sans laxisme vis-à-vis du droit de chacun à la sécurité…

Comme l’a dit Jean Paul Sartre :

« Dans la vie, (si) on ne fait pas (toujours) ce que l’on veut, on est (toujours) responsable de ce que l’on est »,

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