Signature du contrat avec l’Etat : Mon intervention


Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Préfet,

Mesdames et Messieurs les Élu(e)s, cher(e)s Collègues,

Mesdames, Messieurs,

Je veux avec la lecture de ce texte et donc avec un écrit, (ce qui n’est pas courant chez moi) et ce, pour éviter de dériver en terme de temps, vous dire les raisons de ma présence pour signer au nom de Villeneuve d’Ascq le contrat proposé par l’État.

Je veux aussi formuler quelques questions et demandes pour demain qui sont celles de nombreux élus et de collègues de « France Urbaine », des questions et des demandes déjà d’ailleurs énoncées à Dijon.

Je terminerai sur une interrogation, plus fondamentale sans doute, quant à l’avenir de la Décentralisation en France.

1 – Concernant notre signature votée ce mardi 26 juin à l’unanimité du Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq,

j’ai et nous avons considéré qu’elle s’imposait sachant que depuis 10 ans l’augmentation de nos dépenses s’est située en moyenne autour de 1%,

et même si, chacun en conviendra, c’est de plus en plus difficile « de faire des économies », je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas validé « cette gestion vertueuse » en refusant de signer votre contrat à 1,1%.

2 – Pour ce qui est de nos questions et demandes pour demain

Si je pense qu’on ne pourra pas toujours faire l’impasse sur l’inflation, surtout si elle repart,

je et nous vous demandons surtout de ne pas prendre en compte dans « nos obligations » les dépenses induites par des décisions de l’État.

(A titre d’exemples : le dédoublement des classes, la scolarisation obligatoire des jeunes enfants, les dépenses de sécurité de plus en plus sollicitées par l’État) voire, des dépenses imposées par de nouvelles normes comme pour les contrôles de la qualité de l’air.

3 – Enfin, d’une manière plus générale, et tout à fait fondamentale pour notre système institutionnel, je ne peux pas ne pas vous dire notre profonde inquiétude, sinon notre angoisse, largement partagée chez les élus locaux, de constater une perte d’autonomie qui irait (ou qui va déjà) à l’encontre des lois Defferre de décentralisation de 1982 / 1983, de la tradition constitutionnelle française (confère l‘article 72 de notre Constitution qui dit que « les collectivités territoriales de la République s’administrent librement ») et de la richesse citoyenne que constituent nos nombreuses communes et nos très nombreux élus locaux.

Monsieur le Premier Ministre,

merci de m’avoir écouté et peut-être, je l’espère, de m’avoir entendu.

Gérard Caudron

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