Carnet n° 505 du 4 juin 2018

« 68 c’est fini ! »

(sur la musique de « Capri c’est fini »)

 

Oui donc, en ce 4 juin 2018, « 68 c’est fini ! » et le cinquantenaire des événements de mai 1968, des événements qui ont, depuis, marqué plusieurs générations, s’est achevé dans un profond silence même pas rompu le 31 mai par le souvenir des « marées humaines » de soutien au Président de Gaulle sorti pourtant vainqueur de 3 semaines de tourmentes.

Le 4 juin 1968, le travail avait repris dans la plupart des usines, les ouvriers étaient légitimement contents des acquis des accords de Matignon, les examens universitaires étaient repoussés en septembre et la droite gaulliste se préparait à revenir en masse à l’Assemblée Nationale.

Si le Président Macron avait, un jour, « évoqué » l’idée de commémorer mai 68, si Jean Luc Mélenchon rêvait de le revivre à l’instar des plus vieux militants qui l’avaient vécu, le cœur des plus jeunes n’y était pas et jamais les mécontentements, pourtant réels et justifiés du peuple de gauche, assorti de grèves et de blocages, dont celle des cheminots, n’ont pu ni n’ont su s’agréger, ne serait-ce que l’espace d’un moment…

Jamais non plus, on a ressenti une ferveur et un enthousiasme pour « changer la vie » comme cela s’était produit en mai 68.

Et même s’il y a eu des affrontements avec les forces de l’ordre, ce n’était plus avec les manifestants comme en 68 mais le fait de casseurs cagoulés venus d’ailleurs, pour le plaisir de casser.

Autres temps, autres mœurs, autres rêves… L’idée que le capitalisme, en ruisselant, fera toujours mieux que la révolution est là… forte, dominante et apparemment largement partagée, et ce même, si l’étude d’Oxfam sur la répartition des richesses dans le monde indique que 42 hyper-milliardaires détiennent, à eux seuls, autant que la moitié des habitants les plus pauvres de la planète (en 2010 il en fallait 388).

En France, toujours pour Oxfam, les 1% les plus riches ont obtenu, en 2017, 22% des richesses produites. En 20 ans, sous Ms Chirac, Sarkozy (pour 15 ans ) et Hollande (pour 5 ans), la fortune totale des plus riches a été multipliée par 12 tandis que le nombre de personnes très pauvres a augmenté de 1,2 million.

« Vous avez dit ruissellement » M. le Président ? et avec la fin de l’ISF, personne n’en doute, cela ne va pas s’améliorer !

Pas vraiment étonnant que celles et ceux qui, pourtant, osent encore parfois se réclamer du Gaullisme se soient faits silencieux le 31 mai dernier, considérant sans doute, que Charles de Gaulle qui n’a pas été pour rien dans la mise en œuvre du programme du CNR (Conseil National de la Résistance), n’était finalement « qu’un dangereux révolutionnaire » en comparaison de Ms Macron et Wauquiez.

 

Résultat :

  • Nos gouvernements n’ont jamais été aussi arrogants
  • Les très riches toujours plus exigeants
  • Et les réformes faites au détriment des plus fragiles et des plus pauvres « pour pousser les premiers de cordées » sont encore et toujours plus agressives.

Par beaucoup de côtés, on se croirait revenu au XIXème siècle dans certains discours et certaines décisions gouvernementales en matière d’exercice du droit du travail, de statut des fonctionnaires, de retraites, et même d’aides sociales dénoncées avec hargne par plusieurs de nos ministres comme trop importantes…

De son côté, « dans un coin du ring », Jean Luc Mélenchon a des allures de « boxeur sonné » tandis que ses amis, apparemment, « sont ailleurs » comme lors du vote sur le glyphosate où un seul « Insoumis » était présent et c’est ainsi qu’on a pu constater que notre député de la 2ème circonscription n’a pas voté contre ce produit pourtant considéré comme très dangereux.

J’ose, en cet instant encore, espérer que certain(e)s « à l’extrême gauche » ne rêvent pas d’une « alliance à l’italienne » avec une Madame Le Pen, tante ou nièce…

Du côté des Verts, actuels ou anciens, ce n’est pas mieux quand on voit le parcours de François de Rugy qui, à 44 ans, a déjà siégé dans 5 groupes politiques différents en 11 ans à l’Assemblée Nationale avant de la présider « comme on sait »…

Nos Verts villeneuvois ne brillent pas davantage quand on sait comment et avec qui ils s’allient contre une déchetterie de la MEL qui, pourtant, permet un tri et un traitement différencié de nos déchets, ce qu’a priori ils devraient défendre. Peut-être est-ce le chemin qu’ils ont choisi pour essayer de revenir avec les droites LR et  macronistes au Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq ?

Un, à Paris, dont le silence m’étonne (encore que…), c’est Nicolas Hulot après les décisions gouvernementales sur le glyphosate, la reprise « partielle » du bétonnage de notre littoral, voire les mesures de « libération sauvage » de la promotion immobilière avec la loi ELAN (exemple : la fin de l’obligation de produire 100% de logements accessibles à tous en termes de mobilité). Je ne parle pas du reste…

Enfin, dans ce champ de ruines de la gauche française, il en est d’autres dont les silences me peinent (pour ne dire plus) : ce sont les silences socialistes.

Ils parlent peu et on ne les entend plus (à part F. Hollande). Mais peut-être est-ce volontaire ? Vu qu’ils ont peu à dire et que lorsque l’un d’entre eux dit quelque chose, c’est juste avant un autre qui dira le contraire…

Mai 68, mai 2018… Même les plus « modérés » auraient rêvé d’un anniversaire plus chaleureux.

Une chose est sûre… « on n’est plus prêt d’en reparler »… et ce ne sera peut être pas plus mal ainsi…

S’il est, en effet, important de connaître le passé et de s’appuyer sur lui au présent, c’est pour, et uniquement pour, construire l’Avenir !

 

A Villeneuve d’Ascq le présent cette semaine, ce fut d’abord un Conseil Municipal ce mardi serein et constructif, une AG de l’OMJC toujours au service de notre jeunesse, une discussion approfondie sur nos relations actuelles et futures avec le Président de l’Université de Lille, la visite de la secrétaire d’État aux handicapés, l’AG de l’Office de tourisme, la fête d’ouverture d’Entrelacs des Ateliers 2 en foule et en musique et, bien sûr, sinon surtout, le lancement ce samedi 2 juin, de nos ateliers pour bâtir « notre Projet 2020 / 2026 pour Villeneuve d’Ascq »,

le tout avec quelques concerts, compétitions sportives (dont le tournoi de rugby Solétanche et ses 2500 enfants), un beau spectacle d’impro avec la Maison des Genêts à la Rose des Vents et ce dimanche, à 11 heures, d’abord la traditionnelle et toujours émouvante cérémonie des Jubilaires pour 50 et 60 ans de mariage avant, un peu plus tard, un tournoi de rugby au Stadium du LMRCV et le magnifique spectacle de la  Chrysalide à Concorde.

Oui à Villeneuve d’Ascq, comme chaque semaine, on a et j’ai vécu un présent actif, citoyen et de qualité, et qui donne la volonté et la force de continuer.

 

 

 

 

 

C’est pourquoi en fin de cette semaine aussi, en ce début juin 2018, j’ai donné le départ de « la marche » qui nous conduira aux municipales de mars 2020 en commençant par l’élaboration d’un projet 2020/2026 pour notre ville, un projet qui doit conjuguer « la continuité » et « l’innovation » et ce, pour vivre toujours mieux notre ville dans toutes toutes ses richesses, « vivre sa ville » condition première d’un « mieux vivre ensemble ».

Nos militants et sympathisants de « Rassemblement Citoyen » se sont mis au travail et beaucoup d’idées ont déjà fusé.

Cette phase durera maintenant plusieurs mois et je souhaite y associer tous les Villeneuvois qui le voudront et qui peuvent m’envoyer des réflexions et des idées par mail à l’adresse : gcaudron@nordnet.fr

En fin d’année 2018, ces idées seront regroupées après analyse avant d’être triées et ordonnées pour constituer un ensemble cohérent.

Peut-être, d’ailleurs, que certain(e)s Villeneuvoi(e)s voudront « faire acte de candidature pour ce prochain mandat ». Ils et elles peuvent d’ores et déjà le faire auprès de moi, même si l’heure n’est pas encore venue de constituer une liste ni même de nouer des alliances qui se feront le « moment venu » dans l’esprit de Rassemblement qu’on nous et qu’on me connaît.

Ce sera l’étape qui suivra l’élaboration de notre projet et chacun(e) aura bien compris que je n’entends pas m’en désintéresser.

Comme l’a si bien dit Georges Bernanos

« On ne subit pas l’avenir, on le fait »,

d’autant que comme l’a écrit Victor Hugo

« Le passé amène l’avenir »,

et surtout si, à l’instar de José Balmes, on se pose cette double question :

« Si ce n’est pas moi qui agis, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? ».

 

Au demeurant : « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible » (Antoine de Saint Exupéry)

A bon entendeur.

(une expression qui, nous dit-on, remonte au XVII ème siècle et qui signifie que : celui qui a bien compris ce qui a été dit est alors prévenu. A lui de faire attention)

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