Carnet n° 174 du 2 janvier 2012

« 2011 a enfin basculé… l’année 2012 est arrivée ! »

L’année 2011, bien  »chancelante » depuis son tout début, vient de basculer… et l’année 2012 est arrivée aux sons traditionnels des cris de joie et des baisers, des bouchons de champagne qui sautent, des musiques diverses et variées, de fêtes plus ou moins factices ou forcées, de feux d’artifice grandioses ici, de concerts de klaxons un peu trop bruyants là, de quelques banquets solidaires pour une minorité des plus démunis, des reprises-télé (et des émissions pré-enregistrées) pour celles et ceux (comme moi) restés chez eux dans la chaleur câline de leur cocon…

Somme toute, rien de bien original en cette nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012.

Le 1er janvier, c’est bien sûr l’heure des vœux avec, en cette année électorale, le bataillon de celles et ceux qui seront candidat(e)s en avril, mai ou juin prochain.

Rien de bien original non plus dans leurs discours, entre celles (et ceux) qui nous promettent de faire mieux que ce qu’elles (et ils) ont fait et celles et ceux qui nous promettent de faire bien mieux que celles et (ceux) qu’ils voudraient remplacer…

(pas simple de s’y retrouver…).

Comme l’a dit Jules Renard :

« C’est bon de ne pas regarder à la dépense de son énergie ».

C’est d’ailleurs, ce que je me dis au réveil, à l’aube de chaque nouveau jour, sans avoir besoin, pour cela, d’être, à ce jour, du nombre de ceux qui composent d’ores et déjà ce puissant bataillon.

Et il est vrai que, derrière les vœux des leaders présidentiables et du  »Président-protecteur » actuel lui-même, il ne va pas en manquer de cérémonies de vœux en janvier.

Je ne compte déjà plus le nombre d’invitations reçues.

Pour ce qui est de mes vœux aux villeneuvois et aux autres amis de Villeneuve, ce sera le dimanche 15 janvier à 11 heures à l’hôtel de ville lors d’une rencontre conviviale, riche du nombre de ses participants et modeste à la fois.

Sans, bien sûr, me  »tromper de registre », j’y redirai, sans doute, avec force, énergie et détermination, mon engagement au service de ma ville et de ses citoyens, une belle et grande  »histoire d’amour » de 36 ans en 2012.

J’y redirai, aussi, sinon surtout, mes vœux personnels à chacune et à chacun, de vie heureuse et sereine, de santé conservée ou retrouvée, d’amitié et d’amour, d’humanité, de tendresse et d’attention envers les autres, proches ou moins proches, avec, j’imagine, une attention particulière à ceux que j’appelle  »mes vrais amis », ceux qui ne se contentent pas d’être là quand tout va bien et qui sont moins avares de gestes de soutien dans les moments difficiles que de conseils ou de déclarations d’allégeance quand tout va bien.

10 ans après les séismes collectifs et personnels de 2002, je ne saurais ne pas y penser !

D’ici là, après les drames de ces dernières heures et jours, en Afghanistan où nous avons encore perdu 2 soldats, en Syrie où la répression sanglante continue, un peu partout dans le monde où s’égrainent des attentats, des accidents et des catastrophes,

d’ici là, au moment où l’Europe commémore les 10 ans d’un euro en pleine crise dans un contexte d’angoisse et de morosité, résultat de l’échec d’un capitalisme libéral débridé au seul service des spéculateurs et des puissants,

d’ici là, à l’heure où, en France, les responsables et élus UMP multiplient et valident des augmentations de tarifs et d’impôts qui rognent le pouvoir d’achat du plus grand nombre et, ce faisant, alimentent le processus récessionniste, ce qui n’empêche pas  »leurs gardes-rouges locaux » de donner des leçons à celles et ceux qui gèrent pourtant beaucoup mieux leurs communes…

Il nous faudra vivre et gérer le quotidien pour répondre au mieux aux besoins de celles et ceux pour qui le Maire (qui reste le seul élu vraiment accessible) est le dernier recours sinon celui qui, croient-ils, a les moyens et les pouvoirs de les aider à résoudre leurs problèmes et difficultés.

Je le ferai, comme je l’ai toujours fait, même si c’est de plus en plus difficile (mais comment pourrais-je changer de choix en la matière), mais je ne saurai, pour autant, me désintéresser de l’avenir de nos enfants, un avenir dont les clefs sont à Paris, à Bruxelles et à Strasbourg.

Je le ferai durant cette année 2012 encore,  »une année 2012 de tous les périls et de tous les espoirs »,

une année de doute aussi pour celles et ceux qui, comme moi, ne sont pas  »confits dans leurs certitudes »,

une année où il m’arrivera sans doute souvent encore de méditer cette pensée de Carl Gustav Jung, un pionnier suisse de la psychanalyse de la première moitié du 20ème siècle :

« En chacun de nous existe un autre être que nous ne connaissons pas. Il nous parle à travers le rêve et nous fait savoir qu’il nous voit bien différent de ce que nous croyons être ».


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