Carnet n° 480 du 11 décembre 2017

« Souvenir, souvenir »

 

Pouvais-je, en ce lundi 11 décembre 2017, ouvrir mon 480ème carnet sans un clin d’œil à Johnny Hallyday via le titre d’une de ses premières chansons de 1960 qui a marqué mon adolescence comme celle de beaucoup de jeunes de ma génération d’alors…

Comme trop de nos parents, de nos amis et de nos connaissances, il a finalement perdu, cette semaine, sa bataille contre cette terrible maladie qui n’épargne personne directement ou indirectement…

Il est parti et c’est par millions que des Françaises et des Français l’ont accompagné dans son dernier voyage.

 

Il n’aura donc pas connu (ni lui ni les siens) ce que Victor Hugo décrivait ainsi : « L’enfer est tout entier dans le mot solitude ».

 

Il est naturel que certain(e)s aient pu penser que « c’était un peu beaucoup » pour un personnage aux facettes multiples et ceux qui l’ont exprimé publiquement ont connu « des retours » peu aimables.

Mais je crois que la ferveur populaire était réelle, comme « une communion » de millions et de millions de Français de tous âges, de toutes conditions et de toutes origines.

Certes, il a fallu mettre en place une solide organisation mais ce n’est pas cette organisation qui a fait l’ampleur des manifestations de samedi.

 

Souffrant personnellement ce samedi d’une maladie très brutale, d’origine grippale sans doute, et ne pouvant pas mettre un pied dehors, moi qui m’était contenté de dire par un tweet que les chansons de Johnny Hallyday avaient accompagné (comme beaucoup) les étapes de ma vie, j’avoue que j’ai suivi à la télévision l’entièreté de la retransmission parisienne depuis l’Arc de Triomphe jusqu’à et après l’Église de la Madeleine et j’ai trouvé que chacun avait été dans son rôle… sans excès ni emphase…

 

C’est Jean d’Ormesson, « là où il est aussi » qui a dû, de ce fait, se sentir « délaissé »… mais pas davantage que d’autres célébrités comme Robert Hirsch, Danielle Darrieux, Jean Rochefort, Edmond Maire, Gisèle Casadesus, Mireille Darc, Jerry Lewis, Jeanne Moreau, Claude Rich, Max Gallo, Simone Veil, Christian Cabrol, Jean Marc Thibaut, Roger Moore, Victor Lanoux, Henri Emmanuelli, François Chérèque

(pour n’en citer que quelques unes parmi tant d’autres qui ont aussi marqué ma vie et pour certaines bien plus, heureusement que Johnny Hallyday).

Un Jean d’Ormesson que certains, comme moi, ont commencé à aimer quand l’âge lui a donné davantage d’humanité… d’où la citation que je retiendrai de lui aujourd’hui :

« La naissance est un lieu d’inégalité. L’égalité prend sa revanche avec l’approche de la mort », une prise de conscience qui, certes vient avec l’âge mais pas seulement heureusement (et c’est cela qui fait les « grands »).

 

Oui je l’avoue j’ai été bien malade vendredi, samedi et dimanche, incapable d’assumer mes responsabilités de Maire après avoir néanmoins, vendredi, lancé le marathon du Téléthon et défendu ma ville à la MEL contre ceux qui voulaient lui réduire davantage encore ses moyens financiers de manière particulièrement injuste.

 

J’ai pu constater heureusement la chance que j’avais d’avoir autour de moi « une équipe d’élu(e)s capables de me remplacer au pied levé » dans les compétitions sportives où toutes nos féminines ont brillé (elles ont battu Montpellier 2 fois, excusé du peu, en basket et en rugby !), et surtout durant les 3 goûters offerts aux aînés, dans les concerts de Noël, pour les 10 ans des secouristes et dans nos marchés de Noël…

 

C’est ce qui fait ma force : la qualité (et la cohésion dans la diversité) de mes équipes, ce qui me permet davantage encore, en ces moments difficiles, de gérer avec énergie les gros dossiers comme « Grand Angle », la rénovation de notre Ville, son développement économique tout « en veillant au grain » à la MEL, à la Région, au Département et à Bercy.

C’est un rôle que je veux assumer avec mon expérience et ma détermination durant les années de mandats qui sont encore devant moi tout en continuant à préparer aussi celles et ceux qui assureront ma succession le jour où je ne serai plus Maire.

Villeneuve d’Ascq le mérite et c’est pourquoi le moment venu je proposerai démocratiquement aux Villeneuvois de laisser mes clefs à une équipe de large Rassemblement sans exclusive composée de femmes et d’hommes expérimentés et de plus jeunes que je suis d’ores et déjà en train de réunir.

Avec ou sans une période de transition, je laisserai ainsi aux Villeneuvois des élu(e)s qui travailleront dans le sens qui a toujours été le mien sans sectarisme ni manœuvres politiciennes (ou tout du moins, … le moins possible).

 

C’est ce que je dois aux Villeneuvois qui m’auront fait confiance durant tant de décennies et à qui j’aurai ainsi consacré l’essentiel de ma vie.

 

Et c’est, je le crois, bien nécessaire, si j’y arrive, quand on voit l’état de la vie politique française à l’image d’un Laurent Wauquiez claironnant « la droite est de retour »… (je n’avais pourtant pas l’impression qu’elle avait disparu…)

Et je ne parle pas d’un « socialiste » (« en peau de lapin ») Gilles Pargneaux créant un groupe « En Marche » au Parlement Européen lui qui m’avait traîné dans la boue en 2002 avec Frédéric Marchand aujourd’hui sénateur LREM, Pierre Mauroy (qui les avait couvé) et JMS… et tout cela pour espérer être encore Député Européen en 2019…

Cela ne sent pas très bon !

 

Et bien non, moi je n’ai jamais été ainsi. J’ai des idées et des valeurs que je n’ai jamais échangé contre des mandats… ni autres avantages…

 

Je n’en dirai pas davantage pour aujourd’hui… Jour de neige et donc de labeur pour celles et ceux, que je salue, qui déneigent sans trop de reconnaissance malheureusement des citoyens (pour lesquels c’est trop souvent « trop tard » ou « pas assez »).

 

C’est donc avec Victor Hugo que je terminerai mes pages d’écriture du lundi :

 

« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent…. »

(et oui, je lutte parce que je vis et je vis parce que je lutte)

 

Et cela avec une seule règle :

« Je crois ce que je dis. Je fais ce que je crois ».

 

Avec la mélancolie (qui représente le bonheur d’être triste pour Victor Hugo)

de Pierre de Ronsard (1524 – 1585) quand il nous dit :

« Le temps s’en va, le temps s’en va…

las le temps non, mais nous nous en allons »

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