Carnet n° 169 du 28 novembre 2011

« L’œil du cyclone »

 

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais, en cette fin de mois de novembre 2011, j’ai l’impression d’être dans l’œil d’un cyclone, autrement dit dans « une zone de temps clément et de vents calmes, entourée d’un mur d’orages, où, la plupart du temps, l’extrême du cyclone se produit, avec, à nos pieds, des vagues scélérates qui peuvent facilement nous submerger ».

 

J’éviterai soigneusement de me placer dans le domaine privé qui n’appartient qu’à soi (et dont on doit seul gérer les aspects, données et conséquences, le tout dans un mélange complexe de doutes, d’espoirs, d’envies et d’angoisses…), pour me concentrer sur la situation internationale et la situation politique.

 

La situation internationale s’illustre, en effet, parfaitement aujourd’hui dans cette image de « l’œil du cyclone » après les violents orages du printemps arabe, la tempête de la crise qui a mis à mal les gouvernements européens,

 

et avant une nouvelle « donne politique » au sud et à l’est du bassin méditerranéen au son d’un islamisme dit modéré, un État d’Israël qui se sent menacé et une Afrique toujours en suspens.

 

Si on ajoute à cela, à l’horizon, une crise financière, bancaire et monétaire majeure qui peut conduire à de véritables banqueroutes en séries accompagnées de récessions brutales et cruelles sur le plan social :

on est en droit de s’interroger sur ce que nous promet l’année 2012, voire avant, peut-être même durant la traditionnelle période des fêtes de fin d’année !

 

On nous parle de la disparition brutale possible de l’euro... un cataclysme aux conséquences incalculables déjà pour les plus pauvres et les plus fragiles qui, de toutes façons, en seront les premières victimes (les autres ayant déjà eu le temps et les moyens de se mettre à l’abri).

 

« Œil du cyclone » sur le plan international, « œil du cyclone », subséquemment, sur le plan politique national.

 

Il y a quelques mois, les grands vents, en balayant un Nicolas Sarkozy au plus bas dans les sondages, semblaient ouvrir un « boulevard » à la gauche.

 

Aujourd’hui d’autres vents à l’horizon, combinés à des vagues « scélérates » qui ballottent les frêles esquifs mal maîtrisés, rendent tous pronostics plus qu’hasardeux…

 

Sarkozy, Hollande, Le Pen, Bayrou ? … « la grande roue du casino du monde » s’emballe et bien malin celui ou celle qui peut savoir sur qui, ou sur quoi, elle va s’arrêter…

 

Et pourtant, … au grand désespoir de beaucoup de nos concitoyens, les partis politiques « dits de gouvernement » continuent leurs « monopolys » qui les voient placer un(e) pion(ne) ici, acheter un soutien là, en déplacer un(e) autre ailleurs…

 

Jean Giraudoux l’a écrit :

 

« On appelle fin du monde le jour où le monde se montre juste ce qu’il est : explosif, submersible, combustible… »

 

C’est sûrement, en cette période où l’âge donne de l’expérience et, en raccourcissant l’horizon, réduit les ambitions que certains peuvent se dire qu’ils ont peut être encore un rôle à jouer…, des choses à dire et d’autres choses à faire.

 

Alors que la misère explose en ce début d’hiver où s’ouvre la 27ème campagne des Restos du Cœur de Coluche, et que le chômage continue à enfler démesurément et que la violence sanglante s’aggrave partout, dans tous les domaines et sur tous les plans,

 

malgré tout, le travail continue à LMCU où je prépare le PLH 2, prochain programme local de l’habitat 2012 – 2018, tandis que la vie municipale ne faiblit pas : Conseil municipal, Agoras, AG associatives, travaux préparatoires au budget 2012, et en points d’orgue :

 

–                   une intervention sur France 3 samedi,

–                   une AG de Citoyen d’Europe pour une autre Europe,

–                   l’inauguration du secteur Concorde – R Clair – CarpeauxCrieurs, un bel exemple de Ville Nouvelle Renouvelée (pour un coût de travaux de 6,6 millions d’euros),

–                   l’ouverture du Marché de Noël au Château de Flers,

–                   et surtout la clôture, dimanche après midi à l’Espace Concorde, de l’automne bleu 2011 avec un magnifique spectacle intergénérationnel qui nous a réchauffé le cœur.

 

Au centre de l’oeil du cyclone, cela fait du bien !

 

Somme toute, Georges Henein, un poète surréaliste égyptien, avait bien raison quand il nous disait :

 

« Le seul monde véritable est celui que nous créons en nous, le seul monde sincère est celui que nous créons entre les autres ».

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