« Le monde est un grand bal… »
Curieuse semaine que celle qui vient de s’achever où tout s’est mélangé au point que ceux qui, comme moi, essaient de trouver des fils conducteurs entre les évènements en arrivent, comme on dit, « à perdre leur latin »…
Commencée en France avec la victoire de François Hollande à la primaire du PS, suivie par un essai, assez médiocre, de contre-offensive médiatique de l’UMP,
avec, le 17 octobre, la journée mondiale contre une misère qui ne cesse de s’amplifier, des sans-logis toujours plus nombreux (je ne parle pas des Roms), une crise mondiale qui écrase les faibles et les petits États,
l’exécution en Libye de M. Kadhafi et les premières élections libres en Tunisie,
une Europe qui réduit ses aides alimentaires (un mauvais coup que ne saurait cacher l’apparition à la télé d’un « chef étoilé » aux Restos du coeur),
sans oublier en France encore des cambriolages qui augmentent de 17,5 % en un an, un échec qui parachève tous les échecs du Président Sarkozy depuis 2007.
Oui, vraiment, on a bien du mal à trouver un fil conducteur dans le monde et l’actualité d’aujourd’hui.
Et donc de repenser, en cet instant, aux paroles du Marquis de Vauvenargues, (moraliste français du 18ème siècle) :
« Le monde est un grand bal où chacun est masqué »
Je m’interroge sur les réalités de ce que l’on a appelé « le printemps Arabe » quand on met en face des chutes saluées et salutaires des régimes de Ben Ali et d’H. Moubarak accompagnées de la mort de M. Kadhafi, la situation réelle au sud et à l’est du bassin méditerranéen dont on ne peut que dire, sans complaisance ni aveuglement, qu’elle n’est pas réellement en voie d’amélioration.
« Dans quel monde vivons nous, ma brave dame » aurait dit ma grand mère … au risque de provoquer une envie de fermer les yeux et de se replier sur soit-même… en oubliant que c’est ce monde dont nous sommes comptables à des degrés divers que nous allons léguer à nos enfants…
Alors, à ce niveau, à défaut de pouvoir peser sur sa conduite et son évolution, il faut au moins y réfléchir, penser, écrire, parler, ne pas se cacher la tête dans le sable comme une autruche. C’est ce que je fais et que j’essaierai toujours de faire, sans langue de bois et au risque de déplaire.
On me dira alors qu’il nous reste, et qu’il me reste, « l’action locale », un niveau où des décisions sont encore de notre ressort et où leurs conséquences sont visibles et palpables :
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un conseil municipal où le vote de notre budget supplémentaire 2011 a montré une nouvelle fois la qualité de notre gestion avec des dépenses réelles de fonctionnement qui augmentent beaucoup moins vite que l’inflation (et ce, malgré les coûts de l’énergie),
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des décisions à LMCU en matière de logements qui traduisent notre volonté de répondre au mieux aux besoins de tous les citoyens.
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Une AG de l’Office Municipal des Sports qui confirme que notre richesse humaine sportive reste le premier atout et la première fierté de notre ville en parallèle avec ses espaces et sa dimension nature.
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POMEXPO qui a fêté ses 20 ans et qui traduit mes objectifs de 1991 de contribuer à redonner du goût et de la diversité à nos fruits en retrouvant les racines génétiques de ce patrimoine alimentaire et en faisant en sorte que chacun puisse en profiter.
Si seulement, à tous les niveaux, l’esprit de rassemblement sur de grandes valeurs et de grands objectifs pouvaient enfin l’emporter sur les médiocres manœuvres politiciennes….
Comme j’aimerais que le bon sens l’emporte sur les excès et la médiocrité ! ….
Et de me redire, à ce stade, qu’ « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ».
C’est pourquoi je persévère….
S’il est une qualité que confère « l’âge au capitaine », c’est bien un certain détachement par rapport aux enjeux carriéristes qui motivent souvent les « un peu plus jeunes »…. ce qui évite au premier de devoir mentir « pour quelques voix de plus ».
Puissent les échéances électorales qui nous attendent (Présidentielles et législatives en 2012, municipales, territoriales et européennes en 2014) voir les candidats de toutes étiquettes et de toutes sensibilités s’imprégner de ce nécessaire esprit de rassemblement citoyen et républicain sur quelques grandes valeurs et objectifs, ce qui n’empêche pas d’être différents sur le reste.
En période de crise profonde et grave, il n’est pas d’autre voie de salut.
Ce sera mon leitmotiv et cela restera la principale raison d’être de Rassemblement Citoyen.
C’est avec Jean Racine que je clôturerai ce 164ème carnet :
« Hâtons nous aujourd’hui de jouir de la vie. Qui sait si nous serons demain ? »
A méditer à tout âge….