Carnet n° 406 du 13 juin 2016

Stop ou encore ?

 

A l’heure de préparer mon 406ème carnet, c’est le titre d’une émission radiophonique des années 70 « Stop ou encore » qui a résonné la nuit dernière dans ma tête, quand je me suis demandé, une nouvelle fois, s’il était toujours utile que, chaque lundi, je me prête à ces pages d’écriture…

 

En effet, si le nombre de connexions sur mes carnets ne baisse pas (entre 1000 et 1500 par jour, ce qui est – il faut le reconnaître – rare pour ce type de publications) les situations qui perdurent à tous les niveaux qui conjuguent, en les amplifiant, les discours et actes de violences, d’intégrismes, d’extrémismes, d’égoïsmes, les excès en tous genres, les pertes de repères, la disparition de beaucoup des éléments qui fondent une société et « le vivre ensemble », sans oublier toutes les formes d’incorrection et d’irrespect pour celles et ceux qui détiennent des parcelles de pouvoir et de responsabilité issues du suffrage universel…. Tout cela mérite que je me pose cette question.

 

Je l’ai dit et je le répète, pour avoir bien étudié les drames du 20ème siècle et en avoir discuté, dès ma jeunesse, avec mes grands parents et mes parents, tous les ingrédients sont aujourd’hui rassemblés qui me font dire, sans excès de langage, que certains de nos pays européens, dont la France, 71 ans après une horrible guerre (qui fit 50 millions de morts et 100 millions de blessés) sont à nouveau mûrs pour des formes de fascisme qui pourraient nous mener aux mêmes désastres !

 

On peut y ajouter les poussées populistes aux États Unis (avec D. Trump) et les rêves « impériaux » de M. Poutine en Russie, la coupe est pleine qui n’attend déjà plus que les gouttes qui la feront déborder.

 

« Stop ou encore ? » me disais-je. Une question à laquelle, aujourd’hui 13 juin 2016, je répond : encore ! ….

La première raison tient sans doute à mon passé d’enseignant qui sait qu’en terme de pédagogie la première règle c’est la répétition… Voire le rabachage.

 

Alors, une fois encore, je dénoncerai toutes les formes de terrorisme et d’intégrisme qui toujours nous menacent et parfois nous ensanglantent.

Alors une fois encore, je redirai mon incompréhension face au lynchage d’un Président et d’un gouvernement pour cause de loi certes maladroite sur le fond, sa forme et la démarche qui les y a conduit et ce, au profit assuré de 13 candidats « à la candidature » de droite qui sont tous dans la surenchère libérale et antisociale et qui n’auront pas besoin pour y arriver d’un 49-3 préférant les ordonnances…

Alors une fois encore, je crierai à celles et ceux qui se refusent à l’entendre que vis-à-vis du FN, elles et ils sont toutes et tous dans la démarche « des grenouilles qui demandent un roi » (Jean de la Fontaine) en criant si fort pour l’obtenir que « le Monarque des Dieux leur envoie une grue qui les croque, qui les tue qui les gobe à son plaisir » (fin de citation).

 

Alors une fois encore, je dirai à celles et ceux qui usent du mensonge pour défendre égoïstement leurs pré-carrés dans nos villes sur la plupart des dossiers et projets en particulier d’urbanisme même s’ils répondent à des nécessités pour nos concitoyens et qu’ils sont de qualité, ce que je pense de leurs comportements.

La campagne mensongère menée contre moi par un collectif forestois contre une déchetterie décidée par la MEL dans le cadre d’une politique de tris de nos déchets et ce, à un endroit voté par tous les élus de Lille Métropole… a atteint pour moi les limites de l’indécence.

Une enquête publique va commencer. La MEL, en fin d’année, en fonction des conclusions du commissaire enquêteur décidera si oui ou non toutes les communes du territoire-est auront ou non une déchetterie pour les encombrants de leurs habitants.

 

Alors oui, une fois encore, je dirai tous les dangers d’une évolution sociétale où on peut tout demander à un Maire, à une commune comme à l’État sans en assumer les conséquences et en cognant sans vergogne, ni respect, sur celles et ceux chargés en Démocratie de prendre des décisions.

 

Et pourtant et malgré tout, pourquoi me priverais-je ce lundi matin encore, et en priverais-je celles et ceux qui le méritent, de leur dire notre reconnaissance pour ce qu’ils font pour leurs concitoyens.

Je citerai en premier lieu les centaines (et plus) de citoyens mobilisés (dans l’ombre « dorée » de l’UEFA) pour assurer un bon déroulement à l’Euro football 2016.

Tout s’est bien passé hier soir pour le premier match au Grand Stade (un match pourtant déclaré « à risque » : Allemagne / Ukraine). J’ai même mené moi-même 4 supporters allemands, un peu perdus dans la Cousinerie, jusqu’à Heron Park où ils avaient rendez-vous avec des amis….

Je suis moi même resté en contact avec notre cellule de crise de 19h à 24h en écoutant France info.

Merci à elles et à eux qui ont contribué à faire de cette soirée, une soirée de fête… pour toutes celles et ceux qui aiment le foot même si comme moi ils détestent l’UEFA (et les princes qui la gouverne).

 

Je citerai aussi tous les autres qui, durant la semaine et dans tous les domaines, ont fait vivre notre belle ville :

Citoyen d’Europe et sa conférence sur le Brexit anglais, l’Arpet en fête, Entre lacs et ses animations,la Me et le Bd de Tournai, Partenord et le site Léon Blum au Pont de Bois, les concerts et animations, les fêtes d’école, etc. etc.

Et tous nos agents communaux qui en ont assuré les soutiens indispensables tout en intervenant ici et là pendant et après les orages.

 

Je n’oublierai pas non plus les élus, pour la plupart de la majorité, (le FN étant toujours inexistant) qui ont accompagné, souvent à mes côtés tous ces moments de joie et de vitalité (ma page Facebook en témoigne).

 

C’est pourquoi, oui c’est pourquoi, même si je suis souvent découragé par la bêtise humaine à propos de laquelle A. Einstein déclarait : « Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine ; mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue ».

Mais parce que j’en ai encore l’énergie et la santé, parce que ceux de mes concitoyens qui œuvrent pour les autres souvent dans l’anonymat et sans récompense en ont besoin, je continue et continuerai à travailler 60 h/semaine, à me battre et à écrire tant que j’en aurai la force et la confiance d’une majorité de mes concitoyens.

C’est ma manière de les remercier et de leur rendre hommage tout en laissant « dans leurs tanières » celles et ceux à propos desquels j’ai dit ce que je pensais de leurs postures égoïstes…

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