Carnet n° 354 du 15 juin 2015

« Passé, présent, avenir »

 

C’est en me rendant , comme je le fais chaque année depuis des décennies, à une fête d’école parmi les dizaines qui égaient chaque mois de juin  dans notre bonne ville de Villeneuve d’Ascq, une école qui, en l’occurrence porte le beau nom de Jean Jaurès, que j’ai trouvé l’entame de mon 354ème carnet sur un gobelet frappé à cette occasion d’une citation de ce grand personnage :

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir. »

C’est une belle citation en forme d’acte de foi laïque que je pourrais faire mienne en l’amendant quelque peu, ayant quelques remords nichés dans mon passé, pas mal de regrets pour ce qui est du présent et une confiance dans l’avenir que je ne saurais qualifier d’inébranlable.

Peut-il en être autrement quand on arrive dans l’automne de sa vie ? Peut-on ne pas avoir ni remords  ni regrets si on veut que sa confiance affirmée pour l’avenir soit quelque peut crédible ? Si je m’en tiens à ma vie publique (ma vie privée m’appartenant dans toutes ses dimensions en particulier dans ses aspects les plus gris), comment n’avoir ni remords ni regrets quand elle a dépassé les 50 ans dont près de 40 ans dans sa dimension élective ?

Comment oublier ses espoirs déçus, ses échecs dont ont pu souffrir ceux qui vous ont fait confiance, toutes ces occasions manquées d’être en parfaite adéquation entre ses idées, valeurs et actions ?

 

C’est personnellement ce qui motive, en premier lieu, mon énergie pour continuer à me battre afin de contribuer, ne serait-ce qu’à la marge, à un présent et à un avenir meilleur pour ma ville et pour mes concitoyens plutôt qu’ « une confiance inébranlable » pour l’avenir et un regard sans nuage sur le présent.

 

C’est ce que j’ai encore essayé de faire tout au long de la semaine écoulée en plus des dizaines d’heures passées sur de lourds dossiers :

lundi, à Louise Michel,  à Lille 1, mardi, avec l’inauguration de Reeflex, une Résidence du 21ème siècle, à la MEL, mercredi pour y parler de tourisme de proximité, au Palacium, jeudi, pour une fin de saison prospective de l’ESBVA, à Croix, vendredi, pour l’inauguration de la Villa Cavrois (après 25 ans et 23 millions d’euros de travaux), et un brillant meeting d’athlétisme de l’ACVA, un superbe match, samedi entre les joueurs actuels du HBCV (qui montent en N2) et des anciens joueurs devenus célèbres,

sans malheureusement pouvoir oublier les désordres insupportables causés par les ROMS et surtout les gens du voyage qui, en toute impunité, bafouent nos règles et nos lois…

Si j’ajoute à cela les « atermoiements » de notre premier Ministre (auxquels il ne nous avait pas habitué) avec son histoire de voyage à Berlin pour une finale de Coupe de Football, « le champ de bataille jonché de ruines » du PS Nord après la campagne et les votes militants pour désigner la Première secrétaire Martine Filleul en lieu et place de Gilles Pargneaux pourtant soutenu par Martine Aubry,

on comprendra que l’heure n’était pas vraiment à l’optimisme « inébranlable » pour le camp du progrès, lors de notre CCA de Rassemblement Citoyen, à 6 mois des élections régionales qui, sauf bouleversement, se joueront sans doute entre la droite et l’extrême droite  à coups de surenchères qui se dessinent depuis des mois déjà dans nos Conseils Municipaux de la part des ex UMP.

 

Heureusement qu’un week-end ensoleillé a permis des fêtes dans les écoles, sur les stades, à la maison Claeys avec RC, des braderies au quartier de la Poste et à la Cousinerie, bien du monde dans nos parcs et autour des lacs, à Asnapio et au Musée de Plein Air.

 

J’arrête là … (tant la liste en fut longue)… Sur un point d’orgue, tout en émotion, pour le baptême des noms de Picot Claude (le père) et Didier (le fils disparu trop tôt il y a quelques mois faisant ainsi son entrée au panthéon Villeneuvois) de la tribune du stade Jean Jacques où le VAM a porté cette année « haut les couleurs » de nos pratiques villeneuvoises footballistiques où, comme heureusement nos communes et quartier, football rime encore avec sport et jeunesse et non avec spectacles, artistes et cachets.

 

A ce propos, puisqu’il en est ainsi du football professionnel, ce lundi à 16h place Mitterrand à Lille, sera lancé l’EURO 2016 qui se déroulera (pour ce qui est de « Lille ») à Villeneuve d’Ascq au Grand Stade en juin prochain….

J’y serai… Aux côtés de Damien Castelain et de Martine Aubry qui doit aujourd’hui méditer ces mots de Victor Hugo : « Beaucoup d’amis sont comme le cadran solaire ; ils ne marquent que les heures où le soleil vous luit » .

 

Et même si ce n’est pas moi qui regretterait Gilles Pargneaux, j’espère qu’elle saura que je ne fais pas partie de ces « faux amis »…

 

Que dire d’autre à ce stade aujourd’hui ?

 

  • que le triste feuilleton DSK s’est, on l’espère, achevé cette semaine,
  • que la fin de la saison sportive va mettre là aussi la MEL et son Président face à ses responsabilités pour que notre Métropole rayonne davantage dans « les hauts tableaux sportifs français et Européens » (Pour communiquer, il faut avoir de quoi communiquer et ce « quoi », donc ces résultats sportifs… ont un coût qui seront de plus en plus à la charge de la MEL, les communes continuant à financer tout le reste).
  • et j’allais oublier les amabilités de Monsieur Le Pen pour sa fille Madame Le Pen qualifiée par lui de « Führer »… (et il s’y connaît).

 

A « ce propos » s’il faut peut être se rappeler de « la nuit des longs couteaux », il y a 81 ans le 30 juin 1934, où le Führer allemand élimina les SA qui lui avaient mis le pied à l’étrier et ouvert les portes du pouvoir,

il faut aussi noter en ce 15 juin 2015 qu’il y a 75 ans, le 14 juin 1940 les allemands entraient dans Paris, le 15 juin 1940 le gouvernement Reynaud tombait, le 16 juin 1940 Monsieur Pétain Philippe devenait Président du Conseil, le 17 juin 1940 M. Pétain demandait l’armistice à M. Hitler et qu’heureusement le 18 juin 1940 un certain Général de Gaulle lançait son appel à la Résistance.

 

Des rappels pour conclure ce 346ème carnet pour illustrer cette citation de Victor Hugo (et oui… encore lui…)

 

« La liberté commence où l’ignorance finit ».

 

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