14 juillet 2014 : Intervention de G Caudron au pied de l’arbre de la Liberté

Mesdames et Messieurs les représentants des Corps Constitués Républicains, villeneuvois, métropolitains, départementaux et nationaux,

Messieurs les responsables de nos Associations Patriotiques toujours fidèles avec nos porte-drapeaux

Mesdames et Messieurs les dirigeants et militants associatifs de notre ville,

Mesdames et Messieurs les élus du Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq, de Lille Métropole Communauté Urbaine, du Conseil Général et du Conseil Régional,

Mesdames et Messieurs les membres des Conseils de Quartiers et du Conseil des Jeunes,

Mesdames, Messieurs,

Mes chers concitoyens,

Chers amis,

Permettez-moi une nouvelle fois, et ce n’est certes pas la première ni peut-être la dernière, en début de mon discours de Maire de Villeneuve d’Ascq, de vous redire mon plaisir de vous retrouver ce matin, en ce 14 juillet 2014, ici au pied de l’Arbre de la Liberté.

Nous le savons tous : notre Fête Nationale, le 14 juillet, c’est d’abord, et avant tout, la fête de notre République.

C’est ainsi partout en France. Mais c’est peut-être symboliquement encore plus vrai, à VILLENEUVE D’ASCQ où nous avons pris l’habitude de célébrer le 14 juillet sur cette Place de la République et devant son Arbre de la Liberté.

Célébrer fidèlement le 14 juillet, c’est en effet, chacun le sait, célébrer un moment fort de l’Histoire de notre pays, la France.

C’est mettre à l’honneur notre République.

C’est rappeler que la Nation Française a fait de cette date sa fête Nationale… une fête dont nous sommes fiers et que nous célébrons chaque année avec ferveur.

Au delà, en effet, du contenu même de la journée du 14 juillet 1789 et au-delà de ses conséquences, le 14 juillet 1789 est le point de départ d’une nouvelle manière d’intervention du peuple dans le déroulement de son Histoire.

Certes, la Démocratie ne s’est pas instaurée comme par magie ni le 14 juillet 1789, ni le lendemain, ni même durant ses lendemains,

mais ce fut, pour la première fois, en ce jour de 1789, le peuple qui, par son action intervint dans le cours des évènements pour le détourner radicalement.

En ce sens, le 14 juillet 1789 est la première de ces dates lors desquelles le peuple, et d’abord le peuple de Paris, modifiera le cours de notre Histoire.

Oui, le 14 juillet 1789, c’est bien le peuple qui entre en scène et en ce 14 juillet 2014, il serait peut être bon qu’il se le rappelle…

En ces temps que nous vivons et qui résonnent d’intégrisme, de populisme, d’intolérance, de violences et d’excès de langage, célébrer notre 14 juillet doit être, plus que jamais, l’occasion de nous souvenir que nous disposons, avec la République et la Démocratie, de biens d’autant plus précieux qu’ils restent rares et fragiles dans le monde.

Ce sont des biens qui méritent qu’on se batte pour eux, pour les préserver, pour les enrichir, pour les enraciner, pour les conforter… et d’abord au quotidien pour ne pas les laisser dépérir ni les dégrader.

La République, ne l’oublions jamais, n’est pas qu’une forme de gouvernement.

C’est une éthique, une manière de voir le monde, une espérance. C’est la volonté de faire en sorte que les règles de la vie en commun soient élaborées par l’ensemble de ceux auxquelles elles s’appliquent. Que celles et ceux qui ont l’honneur d’en être les animateurs et les représentants retrouvent, quand ils les ont perdu, ces règles d’éthique sans lesquelles notre République n’aurait plus d’avenir !

C’est dire s’il n’est pas anecdotique que le 14 juillet ait été choisi comme Fête Nationale. Nous devons ne jamais l’oublier et en rappeler à tous son importance.

Pour nous, Français, la Nation est indissolublement liée à la République.

Cela nous donne des devoirs particuliers et récurrents.

Pour nous, pour moi, la Nation française a une définition particulière :

Elle est un peuple rassemblé dans la volonté de vivre ensemble et de se construire ensemble.

La Nation ne peut donc jamais se réduire à je ne sais quel conglomérat de communautés ethniques, religieuses ou culturelles ni non plus se réduire à la juxtaposition de groupes ou de communautés autonomes, indifférentes, sinon hostiles.

C’est dire si nous avons le devoir d’être vigilants envers tout ce qui pourrait risquer de réduire ces dimensions de la Nation.

Nous devons faire preuve de vigilance pour refuser toute dérive communautariste qui revendiquerait des droits et des devoirs particuliers pour des groupes particuliers dans la Nation. Mais il nous faut aussi refuser toute dérive qui aboutirait à tenter de refuser le droit à l’appartenance à la Nation à celles et à ceux qui, vivant avec nous, nés à nos côtés, partageant nos valeurs, veulent faire partie de notre Nation en en respectant, bien sûr, toutes ses règles et toutes ses lois.

De ce point de vue aussi, la France, sa République, sa conception de la Nation, peuvent et doivent être un exemple pour une Europe qui se cherche encore en la matière.

Enfin, et j’en terminerai mon discours d’aujourd’hui par ce point, le 14 juillet, c’est un moment privilégié pour faire la fête,

parce que la fête fait partie de ces moments d’Unité du Peuple Français quand elle porte ce très beau nom de « fête populaire ».

Oui, une grande fête populaire, dans le sens le plus riche, le plus respectable et le plus entier du terme.

Une fête qui rassemble dans le plaisir d’être ensemble, de partager des moments d’humanité, de joie, voire d’émotion comme samedi soir autour du traditionnel et magnifique feu d’artifice sur le thème des grands airs de saxophones qui a suivi un merveilleux spectacle de haute voltige,

comme ce lundi matin avec la course de la Cervoise,

comme tout au long de cette journée du 14 dans différents quartiers de la ville, au Pont de Bois et à l’Espace Concorde pour un Grand Bal Populaire.

Merci mes chers concitoyens et amis de votre présence,

Vive le 14 juillet !

Vive notre Fête Nationale !

Vive la République et ses valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité et de Laïcité !

Vive l’Europe !

Et Vive la France !

Gérard Caudron

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