Carnet n° 297 du 12 mai 2014

Le fond et la forme

La semaine écoulée nous en a fait une nouvelle fois la démonstration : quand un(e) « politique » n’a rien à dire sur le fond, elle (ou il) se complaît dans la forme.

Du deuxième Conseil Municipal Villeneuvois de mardi dernier au week-end sur la Mer Noire de Monsieur Hollande et de Madame Merkel, en passant par l’échiquier ukrainien de Monsieur Poutine sous le regard désarmé de l’Occident, on en a eu plusieurs tristes illustrations.

A Villeneuve d’Ascq, l’UMP – UDI – FN, faute d’avoir des reproches de fond à faire à la politique municipale menée depuis 6 ans et dont la continuation a été largement validée et voulue par les Villeneuvois le 30 mars dernier, on attaque le Maire que je suis avec des arguments bien connus de cette « nouvelle alliance de fait ». Il suffit de les entendre (et les cris effarouchés des uns qui font sourire les autres, nous et me « désolent »…).

Le couple relooké « Merkel – Hollande », à défaut, lui aussi, de pouvoir prouver (et je dirai là… heureusement) le même accord politique qu’au temps de Monsieur Sarkozy, « fait dans l’image »…

Certains diront ce « c’est sympa » de la part de la Chancelière que de hisser Monsieur Hollande, en terme de qualité de réception dans son fief électoral,… au niveau de Monsieur Georges Bush, mais franchement, on est bien loin des véritables enjeux européens (pour ne pas dire plus ).

Quant au nouveau « tsar russe », Monsieur Vladimir poutine, en action de « grignotage » de territoires « russophones », il nous rappelle tristement les années sombres du 20ème siècle, les manœuvres de Monsieur Hitler allant « libérer » les Allemands des sudètes de Tchécoslovaquie et réunifier « la nation allemande » avec l’Autriche via « l’anschluss ».

On n’attend plus maintenant que l’équivalent des « Accords de Munich » de triste mémoire pour les Démocraties Européennes pour que « la boucle soit bouclée »…

Quel que soit le niveau, quand on n’a rien à dire ou qu’on ne peut rien dire sur le fond il ne reste que la forme.

On néglige l’essentiel au profit de l’accessoire. On y ajoute « une cuillère » d’agressivité, deux cuillères d’attaques personnelles, un zeste de persiflage… et le résultat est assuré : une mixture politicienne certes immangeable mais qui fait les délices des extrêmes affichées (ou camouflées) et saliver une certaine presse affichée (ou en perte de repères).

Une bien triste semaine pourtant marquée par 3 dates importantes et positives :

  • le 8 mai, la capitulation nazie de 1945 et les 69 années de paix qui l’ont suivie

  • le 9 mai et la Fête de l’Europe en mémoire de l’appel de Messieurs Schuman et Monnet à la réconciliation des ennemis des 2 guerres avec, derrière, un outil d’intégration européenne voté en 1951 et mis en œuvre en 1952 la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier ces 2 principales richesses et éléments de puissances, y compris guerrière de l’époque).

J’en ai profité pour annoncer que j’avais demandé au dernier grand européen français Jacques Delors de me remettre en septembre la Légion d’Honneur qui m’a été attribuée le 31 décembre 2013 par Jean Marc Ayrault à la demande de Martine Aubry et qu’il m’a fait l’honneur d’accepter.

  • 10 mai enfin et la Victoire de François Mitterrand de 1981 qui allait ouvrir une belle page d’histoire de France pleine d’espérances dont la majorité d’entre elles ne furent pas déçues si on en juge par ce que nous ont laissé ces 14 ans de Présidence de celui qui restera le plus grand Président de Gauche…

Les temps étaient certes différents, mais les hommes aussi…

On aimerait et j’aimerai, à ce stade, me laisser aller à rêver même si je sais, comme Pete Fromm, que :

« La bêtise, comme l’immaturité, est sans limite »,

que j’aimerais croire, tel Albert Camus que :

« Il n’y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser ».

A défaut d’adhérer au jugement sévère de l’un et à l’espoir un peu fou de l’autre, je suis sûr au moins comme Jo Nesbo que :

« La vie ne nous enseigne pas grand chose, mais elle nous enseigne ceci : on ne peut pas faire marche arrière » alors comme le chantait Michel Sardou en 1973, mon choix est fait « c’est la marche en avant » qui permet de gagner du temps…

Avec, dès ce lundi 12 mai, la mise en place du nouvel exécutif LMCU où j’ai accepté de prendre ma place malgré la lourdeur de la tâche parce que, une fois encore, je pense que c’est « mon devoir », oui mon devoir… quel mot désuet en ce monde de ce début de 21ème siècle tel que décrit dans ce 297ème carnet !

Et puis pour finir ce carnet de manière plus « légère »… il y a eu ce dernier week-end sportif,

  • la belle finale de coupe de France à Paris au stade Pierre de Coubertin de l’ESBVA et « une défaite honorable » devant Bourges,

  • le dernier match du LOSC au Grand Stade de Villeneuve d’Ascq et une « défaite honorable » du LOSC devant le PSG,

  • le dernier match du HBCV à domicile et « une défaite honorable » devant Massy,

  • mais aussi une belle victoire en football du VAM (qui peut monter) et du FOS foot qui confirme,

  • et surtout une magnifique demi-finale des Championnats de France de Gymnastique Rythmique au Palacium parfaitement organisée par notre club, le VARS, qui en a profité pour multiplier les podiums et les qualifications pour la finale.

Allez Villeneuve !

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