Carnet n° 287 du 3 mars 2014

« La dernière ligne droite »

Dans trois semaines très précisément, le 24 mars 2014, le résultat du premier tour des élections municipales sera connu, des majorités sortantes auront été reconduites, d’autres auront été battues, d’autres enfin, les plus nombreuses sans doute, seront en négociations et en voie de mobilisation pour le second tour.

Qu’en sera-t-il à Villeneuve d’Ascq ?

Personne ne peut le dire même si certains ont des espoirs… sinon des certitudes.

Ce qui est sûr, c’est que je suis le seul avec mon équipe « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq 2014 » à avoir vraiment fait campagne et ce, depuis plusieurs mois avec déjà 13 réunions publiques, du porte à porte chaque jour, des circulaires d’informations et des affiches largement diffusées et collées, un bilan 2008 / 2014 très précis distribué dès l’été dernier, un Projet 2014 / 2020 en cours de distribution dans tous les foyers.

C’est cela la Démocratie ! C’est cela le respect des citoyens !

Alors que d’autres se contentent d’affiches et de tracts où la vérité et le respect sont trop souvent les grands perdants du débat…

Face à un FN qui avance « grossièrement masqué » en refusant de condamner les propos de M. le Pen sur le Massacre d’Ascq et en maintenant ses liens internet avec tout ce que le monde présent et passé compte d’extrémistes de droite… et même pire…, (il suffit de visiter certaines pages Facebook pour y découvrir « leurs amis »),

une UMP qui « dévalue » Villeneuve et les Villeneuvois(es) en parlant d’immobilisme de notre ville dont le dynamisme n’est pourtant contesté par personne,

un PCF bien tristounet,

et des Verts bien pâles…

Oui, vraiment oui, « EPVA 2014 » a bien des raisons d’être fier de sa campagne de rassemblement, une campagne active et militante assise sur un bilan reconnu, une campagne portée par un projet à la fois ambitieux et raisonnable !

Je n’en rêvais pas autant quand j’ai décidé de cette dernière campagne avec une dernière candidature pour un dernier mandat au service de Villeneuve d’Ascq et des Villeneuvois(es).

Une « dernière ligne droite » disais-je en titre de ce 287ème carnet daté du 4 mars 2014,

une dernière campagne au son des paroles de Jean Jaurès (dont nous allons cette année commémorer le 100ème anniversaire de son assassinat au motif qu’il défendait la Paix), Jean Jaurès pour qui :

« Le courage, c’est entre autres, de chercher la vérité et de la dire, de ne pas accepter le mensonge triomphant… »

des paroles aujourd’hui à compléter par cette phrase de Madame Le Saget,

« Aujourd’hui avoir du courage, c’est prendre les décisions qui s’imposent, c’est assumer ses responsabilités… »

Espérons que mes 5 adversaires, durant les 20 jours qui nous séparent du jour du vote…, sauront, en ces termes, faire preuve de courage !

En attendant, avec « un blog de campagne » qui, avec 1200 connexions par jour, file vers les 500 000 et un comité de soutien qui approche les 1500 signatures, je mène et nous menons notre campagne avec un courage tel que défini afin d’être élus pour gérer notre ville 6 ans encore avec un même courage.

Une dernière ligne droite électorale en France en ce mois de mars 2014 mais aussi une dernière ligne droite pour l’Ukraine dans sa crise qui l’a vu renverser un pouvoir d’un autre temps avant aujourd’hui de subir la pression d’une Russie aux accents, sinon aux pulsions, de l’URSS qui nous rappellent :

l’écrasement de Budapest entre le 4 novembre 1956 et le 10 novembre, ses 2500 hongrois morts et ses 200 000 réfugiés,

la mort du printemps de Prague tué par des chars soviétiques entrés dans le pays durant la nuit du 20 au 21 août 1968,

dans les deux cas sous les regards gênés et impuissants de l’ouest.

Autres temps ?, autres mœurs ?, Espérons le en mémoire d’Alexander Dubbcek… et en espérant le non-retour de « la doctrine Brejnev » de la « souveraineté limitée »….

UKRAINE… CRIMÉE « la poudrière de l’histoire » et le souvenir d’une guerre qui opposa à Sarajevo entre 1853 et 1856 la Russie à une coalition de l’empire Ottoman, du Royaume Uni, du Royaume de Sardaigne et de la France de Napoléon III, une guerre certes gagnée par la coalition… mais à quel prix ?

Une guerre dont j’ai eu le témoignage oral direct de ma grand-mère qui le tenant de son grand père qui y avait combattu en dénonçant la dureté de Napoléon III….

Puissions nous aujourd’hui, nous les Français, ne pas avoir « la mémoire courte » comme le disait un certain maréchal Pétain en collaborant avec les nazis….

Puisse l’extrême droite brune même repeinte en bleu se souvenir (et nous faire nous souvenir) « qu’on ne prouve pas son patriotisme en détestant le pays des autres » (Bertrand VAC 1914-2010)… même quand ce pays s’appelle l’Europe.

Puissions nous tous méditer ces mots de Déborah Smith :

« Personne ne peut remonter le temps. Nous devons nous contenter d’en tirer les leçons et nous attacher à changer l’avenir ».

Une dernière ligne droite, on le sait pour les municipales, mais sans doute à tous les niveaux, dans tous les domaines (et pour beaucoup d’entre nous bien des dernières lignes droites) qu’il ne nous faut pas rater…. y compris sur le plan privé.

De la semaine écoulée au milieu d’une Ville qui, malgré les congés scolaires, a continué de bouillonner de vie avec, pour nos enfants, des centres de loisirs toujours aussi bien remplis, joyeux et actifs,

avec aussi des tournois et des AG associatives, autant d’occasions de mettre en valeur les bénévoles et le bénévolat,

de cette semaine écoulée, disais-je, je retiendrai plus particulièrement deux moments forts :

notre équipe de Basket féminin l’ESBVA qui bat celle du Dynamo de Moscou (qui aurait pu le rêver ?) au soir de mon anniversaire, le 27 février…

et ce samedi, une centaine de jeunes Villeneuvois(es) venus recevoir officiellement en leur Hôtel de Ville, dans la joie et le convivialité, leur carte d’électeur pour voter en mars aux municipales et en mai aux Européennes,

au nom et au cœur d’une République dont Jean Jaurès…, déjà cité, disait :

« La République c’est le droit de tout homme (et de toute femme), quelque soit sa croyance religieuse, (et politique) à avoir sa part de souveraineté ».

Car malgré les temps difficiles sinon en raison de ces temps difficiles que nous traversons, n’oublions jamais les mots de Victor Hugo dont je retrouve régulièrement la trace avec bonheur dans un hôtel du Tréport qu’il fréquenta en 1835 et en 1837 :

« Dans l’Homme, jamais l’espérance n’est vaine ».

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