Carnet n°113 du 2 novembre 2010

« NOS CHOIX, MES CHOIX, MON CHOIX… »

En ces heures où des rayons de soleil, plus ou moins timides, percent parfois la grisaille et où les cimetières se tapissent de fleurs, ma citation d’ouverture n’étonnera ni ne choquera personne, elle est de Démocrite (460-370 avant JC : Sentences) :

« La vie est un passage, le monde est une salle de spectacle. On entre, on regarde, on sort »

Pour autant, et même si l’automne est propice à la nostalgie comme au retour dans ses passés par des senteurs qui remontent des profondeurs, des albums photos retrouvés et des films 8mm redécouverts, tel n’est pas mon état d’esprit aujourd’hui alors que tant d’êtres humains souffrent de misères, d’injustices, d’angoisses et de violences, en France, dans nos quartiers et dans nos villes et sur tant d’autres continents et pays.

D’où, en cet instant, mon accord avec Henri Lacordaire :

« Entre le passé où sont nos souvenirs et l’avenir où sont nos espérances, il y a le présent où sont nos devoirs »

avec, « en bonus », ces paroles de Charles De Gaulle :

« La difficulté attire l’homme de caractère car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même »

Et les difficultés ne manquent pas quel que soit l’endroit vers lequel on tourne son regard.

La crise est très profonde qui touche les plus fragiles. La Démocratie et les Droits de l’Homme sont bousculés par les adeptes de la violence et des terrorismes, les espoirs des uns sont mis à mal par les lâchetés, petites et grandes, des autres.

Alors oui, l’UMP a fait passer son projet sur les retraites en allongeant de 2 ans la durée légale de travail. Elle l’a fait grâce à sa majorité et contre l’opinion publique… (Dont acte !)

Mais là n’est pas le plus grave : en s’en tenant à une démarche « comptable » rien n’a été résolu !

Comment imaginer qu’il suffit de décider de prolonger la durée de travail quand, déjà, à 60 ans, il est souvent impossible d’en conserver, d’en retrouver, de l’exercer ?

Si la gauche, peut-être de retour en 2012, en a le courage, il lui faudra tout remettre à plat en termes de durées de travail, de statuts du travail, d’évolutions des carrières professionnelles, en revalorisant l’expérience pour, enfin, en faire un bon usage. Et c’est vrai pour les retraites comme c’est vrai pour la plupart des autres grands problèmes et enjeux de société.

En 2012, on peut peut-être gagner par rejet du et des sortant(s), mais on ne pourra gagner ensuite en se contentant de quelque « % » de plus d’un coté et de quelques autres en moins de l’autre.

Il faudra, je le répète, tout remettre à plat, faire preuve d’imagination, d’innovation et de bon sens, sans laxisme ni lâchetés.

Somme toute, il faudra faire preuve d’esprit « révolutionnaire », dans le bon sens, non dévoyé bien sûr, du terme.

C’est dans ce cadre que je continuerai à m’exprimer et à agir pour que LMCU continue à tenir ses promesses vis-à-vis de Villeneuve d’Ascq en matière de Ville nouvelle renouvelée et d’insertion du Grand Stade (en particulier pour ce qui est du stationnement en centre ville tel que prévu dans le protocole signé).

C’est dans ce cadre, aussi, que je ne cesserai de rappeler au Département ses obligations en direction des ainés et personnes âgées.

C’est dans ce cadre enfin qu’il me faudra surement bientôt redire  avec force que le dossier des Roms a repris sa spirale d’échecs.

Je peux certes comprendre que le gouvernement UMP « ait mis la pédale douce » après les condamnations européennes de ses discours estivaux.

Je peux comprendre aussi la gêne de la Présidente de LMCU en la matière.

Je n’accepte pas que cela se traduise par de nouvelles implantations, ni contrôlées ni maitrisées, un peu partout, la veille de l’hiver sur Villeneuve d’Ascq, des implantations qui vont nous remettre en graves difficultés.

Que chacun refasse son travail en la matière, dans le respect du droit, sans faiblesse, sans « mouvements de mentons » ni regards détournés sur la réalité des choses !

C’est aussi dans cet esprit qu’avec Rassemblement Citoyen et ses militants nous prendrons bientôt des décisions quant aux échéances électorales à venir et ce, en nous appuyant sur 3 axes

1. 1.    Rassemblement Citoyen a vocation à exister « au-delà de Gérard Caudron » et au-delà de Villeneuve d’Ascq
2. 2.    Rassemblement Citoyen ne jouera jamais contre son camp, le camp du progrès et de la justice.
3. 3.    Gérard Caudron n’a pas changé son objectif affiché en 2006 : « mon choix c’est Villeneuve d’Ascq ».

Voila bien des enjeux, des problématiques, voire des contradictions apparentes à surmonter.

Je citerai en réponse Guy de Maupassant :

« Nous ne pouvons lutter contre l’invincible découragement que par la continuité de l’effort ».

Je ne suis pas sûr que mes paroles comme mes actes seront toujours reçus agréablement par celles et ceux qui entourent mes combats.

Je m’en tiendrai à ce stade, à Lao Tseu qui a écrit il y a plus de 2500 ans :

« Les paroles sincères ne sont pas toujours agréables, les paroles agréables ne sont pas toujours sincères »,

Tout en citant pour terminer ce 113^ème carnet, Andrée Chedid :

« L’impossible est le seul adversaire digne de l’homme ».