Carnet n° 278 du 30 décembre 2013

« La lutte vers les sommets suffit à remplir le cœur d’un homme »

En cet « entre-deux jours » qu’il est de tradition de fêter, le jour de Noël et celui du Nouvel An, j’ai, durant mes moments d’insomnie qui précèdent toujours l’écriture de mon carnet hebdomadaire, hésité entre deux citations pour ouvrir mon dernier carnet de l’année 2013 :

« Donner est un plaisir plus durable que recevoir »

L’autre, que j’ai finalement choisie, nous plonge déjà dans l’année 2014

« La lutte vers les sommets suffit à remplir le cœur d’un homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux »

Elle est d’Albert Camus pour qui Sisyphe, malgré l’absurdité du destin, établit que la vie vaut la peine d’être vécue… Somme toute, c’est peut être elle qui, des deux, est la plus optimiste…

Car si, en effet, en ce jour de Noël, j’ai, comme beaucoup sans doute, revécu en pensée les doux Noëls de mon enfance, les premiers de ma vie d’adulte et quelques autres bien des années plus tard…

Si, à travers quelques instants de plus ou moins grandes intensités, et plus ou moins longues durées, j’ai pu me reposer et su retrouver une véritable sérénité assortie d’espoirs et d’envie de vivre…

Les jours et événements qui l’ont entouré n’ont pas été sans moments de tristesse, ni blessures de la vie infligées ici et là à des amis et connaissances…, sans oublier, non plus, une actualité publique et politique pas tout à fait en sommeil…

Je n’en citerai que deux illustrations :

• le chômage et la crise qui déchaînent les détracteurs des gouvernements en place avec, à gauche comme à droite, à peu près les mêmes discours qui ne changent d’auteurs qu’en fonction de leurs positions au gouvernement ou dans l’opposition.

• mon bilan municipal 2008/2014 établit pour « la Voix du Nord » et en « écho » la litanie UMP et les imprécations de sa candidate locale émaillées de contre-vérités et d’une pauvreté d’idées à faire frémir les citoyens les plus éloignés de « la chose publique ».

Comment peut-on oser dire qu’il ne s’est rien passé à Villeneuve d’Ascq en 6 ans sinon à nier, en même temps que mon action et celle de mon équipe, l’activité des Villeneuvois dans leur ensemble et dans tous les domaines qui concourent à une réussite de notre ville que seule l’élue UMP villeneuvoise ose contester (en dehors, bien sûr du Front de Gauche et du FN) ?

Comment peut-elle prétendre défendre le personnel communal villeneuvois, elle pour qui c’est, chaque année, le pivot central d’attaque contre tous nos budgets ?

« Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Il faut mentir non, pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours » écrivait Voltaire dans sa lettre à Thiriot le 27 octobre 1736.

C’est sûrement toujours un peu vrai,… pour autant il suffit de relire à « la rubrique Bilan » un résumé de mon bilan 2008/2014 pour mesurer la taille et la nature des mensonges proférés…

Alors l’optimisme, à l’avant veille du 1er janvier 2014, c’est sans doute le message d’Albert Camus et son appel à une lutte nécessaire, sinon imposée à l’homme, vers des sommets inaccessibles…

Il n’en manquera pas de ces sommets et de ces luttes en 2014 avec, bien sûr, dans toutes nos communes françaises les élections municipales en mars, avec aussi, les élections européennes de juin qui s’annoncent désastreuses pour les vrais Européens faute aux dirigeants actuels de l’Europe d’avoir été fidèles à leurs pères fondateurs.

« Delors, reviens !… ils sont devenus fous ! » …,

Et toujours ce monde chahuté entre violences, intégrismes et velléités d’auto-destruction,

l’humanité soumise aux forces de l’argent et à la puissance des nantis et des femmes et des hommes qui par milliards n’en peuvent plus de désespérer.

Oui pour celles et pour ceux qui, modestement, (comme moi et heureusement comme bien d’autres) n’en finissent pas, à l’instar de Sisyphe, de vouloir faire remonter le lourd rocher le long de la trop raide pente, il en faudra en 2014 de l’énergie et de l’enthousiasme pour agir collectivement afin, au moins, d’essayer de s’en approcher et d’éviter de se retrouver écrasé au pied de la montagne.

De l’énergie et de l’enthousiasme au service de l’avenir, de l’expérience pour déjouer certains obstacles, une proximité citoyenne quotidienne pour ne pas se tromper d’objectif, les éléments de la recette de la « potion » et du « carburant » qui me font encore et toujours me mouvoir sont là… Avec je le répète une sérénité que j’espère définitivement retrouvée pour faire face à toutes les éventualités de la vie.

Je conclurai ce dernier carnet de l’année 2013 dans mon blog (qui passe aujourd’hui le seuil des 400.000 au bout d’un peu plus de 2 ans d’existence) avec cette citation de Marie Curie : « Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre »

Tout est dit, alors : Bonne année 2014 !