Carnet n° 275 du 9 décembre 2013

« Un homme pour l’éternité »…

Nelson Mandela,

Qui aurait pu imaginer un seul instant que j’aurais pu ne pas ouvrir mon 275ème carnet sur cet homme qui nous a quitté au soir de sa vie et dont l’image planétaire dans l’histoire et dans la légende, l’espace d’un temps sans doute limité, nous réconcilie avec l’espèce humaine ?

Alors, certes, on a assisté et on va assister à du spectacle, des petites manœuvres et des grands mots mais l’important n’est pas là : avec sa stature, son courage, son charisme et son humanité, il a fait plier l’inhumain qui avait pour nom « apartheid » et pour lui la forme d’une cellule de prison de 1962 à 1990.

Comme quoi, même face au pire, il ne faut jamais complètement désespérer de l’Humanité.

C’est la principale leçon que je retiendrai, me souvenant un instant d’un grand rassemblement contre l’apartheid auquel j’avais participé dans les années 80 sur l’île de Gorée près de Dakar au Sénégal, un rassemblement massif, festif et tendu à la fois au cœur de l’île aux esclaves dont les descendants avaient un peu de mal à supporter les descendants de leurs anciens maîtres venus « faire (en quelque sorte) pénitence ».

A ce moment là, Nelson Mandela était encore en prison. Il n’allait en être libéré qu’en 1990, date à partir de laquelle il avait choisi l’avenir plutôt que le passé et la réconciliation plutôt que la vengeance.

Quelle leçon, aujourd’hui encore, dans le monde de brutes dans lequel nous vivons !

Merci Madiba de nous l’avoir donné et de nous laisser cette leçon en héritage.

Nelson Mandela, « un homme pour l’éternité », ils ne sont pas nombreuses ni nombreux celles et ceux qui méritent un tel titre qui vaut tous les prix… fusse-t-il le prix Nobel de la Paix.

De retour plus près de chez nous en survolant au passage la Centre Afrique où nos troupes françaises viennent de s’engager et le Mali, où elles y sont encore, c’est l’occasion de rappeler le rôle irremplaçable de la France sur ce continent, les charges budgétaires qu’il induit et dont les technocrates bruxellois, « malades de la calculette », feraient bien de se souvenir quand ils comparent les comptes de la France à ceux d’autres pays de l’Union Européenne qui nous laissent « jouer les gendarmes » à leur place…

Les « livres blancs » et les « lois de programmations militaires » qui se succèdent ne doivent pas nous faire oublier qu’il est des seuils au deçà desquels on n’est plus en capacité d’intervenir à l’extérieur avant de n’être même plus en capacité de défendre notre indépendance et nos libertés au sein même de notre pays.

La France en a payé le prix au 20ème siècle. Puisse-t-il ne pas l’oublier au 21ème.

« Sans transition », comme on le dit dans un journal d’information, à Villeneuve d’Ascq, ce samedi dans les rues du Château et de Flers Bourg, on ne comptait plus « les bonnets rouges ».

Ce n’étaient pas des casseurs en colère comme sur les terres bretonnes mais de joyeux lutins venus nous enchanter à l’heure de la St Nicolas, l’heure aussi de ce vénérable personnage qu’une fois encore il nous fallait retrouver. Nous étions pour cela plus de 5000 de tous âges avec des lampions et des torches, des acrobates et des cracheurs de feu, de la musique et des chants, une histoire légendaire (pas très gaie… au moins jusqu’à sa conclusion), des « Mauvaises langues » (bien nombreuses en cette période de campagne électorale), des élu(e)s et des candidat(e)s venus se montrer (ou essayer de se faire reconnaître), et surtout des villeneuvoises et des villeneuvois venus faire la fête avant boire le chocolat de l’arrivée.

Ah cette St Nicolas : notre plus grande fête populaire villeneuvoise après la soirée annuelle du 13 juillet dans le parc urbain avec son feu d’artifice, une fête de la St Nicolas qui est le résultat d’un cocktail magique : l’association Anatole et Gernouillard, les commerçants du Bourg / Château, l’Office de Tourisme et bien sûr la ville….

« C’est pas (très) cher », sauf en temps de bénévolat et d’enthousiasme et cela « rapporte gros » à notre belle ville.

Merci à tous leurs artisans.

Malgré un gros rhume doublé d’une voix cassée, j’ai aimé et j’en suis revenu heureux après un dernier passage au marché de Noël du Château de Flers, des engagements pour le Téléthon, un autre marché de Noël à l’IME Le Landais, une superbe exposition d’artisanat venu du monde entier…

Oui j’ai aimé… comme j’ai aimé samedi matin, « malgré ma voix », une mise à l’honneur de 93 employés municipaux qui m’a permis de rappeler le sens du service public et de montrer que derrière des chiffres, des budgets et des pourcentages, il y a des femmes et des hommes irremplaçables dans leurs fonctions qui, dans leur immense majorité, donnent le maximum d’eux même pour satisfaire les villeneuvois.

Encore un beau week-end conclu à l’église St Sébastien par un beau concert vocal, après une semaine toujours active et chargée, un LOSC qui bat Marseille au Grand Stade, une plénière sur le DOB (Budget 2014), une réunion de campagne « thématique » d’EPVA 2014 sur la petite enfance, l’enfance et l’école, … l’occasion de parler de la réforme des rythmes scolaires…..

Une semaine que j’ai aimé malgré une charge de travail qui ne laisse aucune place à soi-même et qui laisse la désagréable impression de toujours courir après un temps qui n’en finit pas de finir….

Comme le dit un proverbe arabe :

« Seul celui qui porte la charge sait combien elle pèse ».

Il faut parfois plus que de la volonté pour ne pas la déposer au bord du chemin où ne pas s’y arrêter « quand on a un caillou dans sa chaussure ». (cf un dessin animé pour enfants vu à la télé il y a quelques années).

Qu’importe donc si le présent est loin d’être idyllique, il a au moins un avantage sur le passé et sur l’avenir :

« Le moment présent nous appartient » (Ch. C. Colton).

Sans oublier ce qu’à dit Sénèque :

« La vie est une pièce de théâtre ; ce qui compte ce n’est pas qu’elle dure longtemps mais qu’elle soit bien jouée »

J’en resterai là pour aujourd’hui et comme l’aurait dit un certain Lucien Jeunesse :

Et à la semaine prochaine, si vous le voulez bien !

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