Carnet n° 273 du 25 novembre 2013

« Tu cesseras de craindre en cessant d’espérer »

(Sénèque 4 av JC / 65 ap JC)

Le choix de l’entame d’un nouveau carnet n’est jamais chose aisée. C’est lui qui, souvent dans la nuit de dimanche à lundi, avant de m’installer, stylo plume à la main, devant une dizaine de feuilles blanches,

oui, c’est ce choix d’une entame nouvelle qui me provoque bien souvent 2 heures au moins d’insomnie.

Il faut dire qu’à moins d’un mois d’un hiver dont Marie Laberge disait qu’ «  à ses débuts (il) ressemble à une fête attendue… (avant qu’après) on se demande ce qu’on pouvait bien en attendre »

on se dit à l’instar de Sénèque qui l’écrivait il y a 2000 ans :

« Tu cesseras de craindre en cessant d’espérer. La crainte et l’espoir sont pourtant étroitement unis ».

C’est peu de dire que l’écoute et la lecture de l’actualité politique et économique, si elles ont tout pour renforcer nos craintes, n’ont que peu de moyens de nous donner ne serait ce qu’une once d’espoir.

Réchauffement planétaire, fruit de nos folies humaines de pollutions et de gaspillages avec, à la clef, des dérèglements climatiques sources de catastrophes majeures… sans aucun espoir que cela change.

Le chaudron du Moyen Orient sur le couvercle duquel « les puissants » veulent s’asseoir sans éteindre le feu qui le fait bouillir et ce, malgré des accords un peu formels, comme celui avec l’Iran, aussi efficaces au mieux que les « saignées » des médecins de Molière.

Plus près de nous, la belle annonce d’une « grande réforme fiscale » par le Premier Ministre à propos de laquelle ceux qui le soutiennent encore s’interrogent sur la part de volonté de « changer les choses » et la part de jeu du bon illusionniste que doit être tout dirigeant arrivé à ce niveau de la pyramide politique…

La « réforme » des retraites en cours ne peut que conforter ce questionnement.

Et tout cela sous les feux croisés des nouveaux « tontons flingueurs » de droite et de gauche qui, là, n’ont vraiment pas le talent de nous faire rire de Georges Lautner et ses acteurs.

La France est-elle ingouvernable ?

On est en droit de se poser la question avec son système institutionnel qui conduit toujours, (et c’est plus grave sinon dramatique en période de crise), à ce que les représentants d’à peine ¼ des français doivent prendre des décisions plus que difficiles sans le soutien sinon contre les ¾ restants !

Même François Bayrou, qui s’est longtemps battu pour faire changer les choses a, de guerre lasse sans doute, choisi le confort de rejoindre le clan des « tontons flingueurs ».

Si j’en avais le temps, je pourrais m’amuser à associer les politiques d’aujourd’hui aux tontons de Lautner d’hier… (comme je l’avais fait il y a 15 ans avec les personnages de Winnie l’ourson).

Je conclurai cette première partie de mon 273ème carnet par une citation d’Emmanuel Carrère tout aussi dérisoire mais tellement juste :

« Le code pénal est ce qui empêche les pauvres de voler les riches et le code civil ce qui permet aux riches de voler les pauvres ».

Heureusement, comme chaque semaine, après « le coup de blues » national et mondial, j’ai bien des raisons de retrouver le sourire quand je me penche sur ma semaine villeneuvoise écoulée avec ses richesses culturelles et festives, Egyptologie à Lille 3, la soirée de notre école de musique, Chœur et Passion à la Nativité, une conférence sur la Grèce antique au Château de Flers, un loto pour nos aînés à l’Ehpad du Moulin d’Ascq, le grand spectacle donné par d’autres aînés, de concert avec des enfants de nos écoles, sous la baguette magique de Jean Pierre, à l’Espace Concorde devant plus de 800 Villeneuvois pour clôturer « l’Automne Bleu », une saison qui marque, une fois de plus, la différence villeneuvoise en termes de citoyenneté à tous âges !

Une semaine qui a connu aussi pour le Vice Président de LMCU que je suis (encore pour quelques mois), une bonne rencontre avec les professionnels du logement, l’installation d’un superbe Conseil des jeunes Villeneuvois frais et dynamique, un message d’espoir pour l’Avenir, des AG sportives et associatives, et en bouquet final ce week-end malgré une défaite à la dernière minute du VAM Football en coupe contre Amiens, les victoires de l’ESBVA, basket féminin, du LMRCV, rugby féminin, de notre équipe première de Hand ball et bien sûr du LOSC au Grand Stade qui conforte sa deuxième place en championnat derrière le PSG.

Enfin, à Masqueliez, j’ai animé avec mes partenaires pour les municipales 2014 notre 5ème réunion publique depuis septembre, devant une centaine de citoyen(ne)s, l’occasion de répondre à des questions de toutes natures, sur nos budgets, la sécurité, la réforme des rythmes scolaires et même Depeche Mode….

Qui peut, parmi nos concurrents et adversaires… dire mieux ?

Allez Villeneuve !

Plus qu’un slogan, plus qu’un cri, plus qu’un prétexte comme pour d’autres qui voudraient masquer leur étiquette partisane, c’est pour moi un engagement chaque fois renouvelé et confirmé « Ensemble pour Villeneuve d’Ascq » !…

La semaine qui s’ouvre s’annonce, elle aussi, très riche avec un Conseil Municipal ce mardi, des réunions sur de gros dossiers villeneuvois, les 30 ans d’Adage, crèche parentale, un des éléments majeurs de notre politique petite enfance tout aussi remarquable que celle en direction des aînés déjà soulignée, du handisport à l’honneur, Ste Barbe qui prend le relais de Ste Cécile, l’ouverture de nos marchés de Noël au Château de Flers…. et je passe sur bien d’autres événements…

Des moments forts, et pour certains scintillants et festifs, qui ne doivent pas nous faire oublier le retour des Restos du Cœur pour sa 25ème édition, signe tangible et désespérant de la pérennisation et de l’aggravation de la misère et de la solitude, des situations humaines dramatiques qui seront au cœur de notre Projet pour Villeneuve d’Ascq 2014/2020 en cours de finalisation tout comme est aussi en cours de finalisation la liste de celles et ceux qui, à mes côtés, solliciteront les suffrage des Villeneuvois(e)s pour le mettre en œuvre, une liste élargie et renouvelée autour du « noyau dur » de celles et ceux qui sont fait élire avec moi en mars 2008.

Plus que jamais, à ce stade du calendrier et de ma vie, je fais miennes ces paroles d’Antoine De Saint Exupery

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible ».

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