Carnet n° 257 du 5 Août 2013

« Les choses de la vie »

 

Mes carnets estivaux en sont une illustration : quoi qu’on fasse durant l’été, qu’on reste chez soi ou qu’on parte sous d’autres cieux, l’été est le moment où l’on prend le temps de revisiter ses passés, classer ses photos et ses souvenirs, s’interroger sur le sens de la vie pour en relativiser, et en hiérarchiser, ses grands et petits moments, ses bonheurs et ses peines, ses regrets et ses espoirs… et surtout pour reprendre des forces afin de continuer sa route.

 

A la télévision, si en terme d’informations, les « chaînes d’infos continues ne se grandissent pas », il nous est parfois offert le plaisir de revoir des émissions, séries et films anciens dont la patine du temps rend la redécouverte particulièrement délicieuse.

 

C’est, bien sûr, en ce moment, le cas avec la rediffusion de la première version des « Rois maudits » de 1972 avec Jean Piat extraordinaire dans les rouges habits de Robert d’Artois, un Jean Piat né en 1924 qui déclarait encore récemment que « le vieillissement était le seul remède contre la mort », un Jean Piat qui a écrit avec justesse que : « l’art est au service de la santé et du bonheur des gens ».

 

Qu’il en soit remercié…

 

C’est aussi en ce mois de juillet que j’ai pu redécouvrir et « déguster » à nouveau ce film de Claude Sautet de 1970, « Les choses de la vie ».

 

C’est l’histoire de Pierre qui, mortellement blessé, revoit son passé et sa vie en accéléré réalisant ainsi l’importance des « petites choses » de l’existence, ses joies et ses peines qui constituent le bonheur de toute une vie, des petites choses qui font que la vie vaut d’être vécue.

Sans aucune conscience de la mort qu’il est, dans ce film, suite à un accident, en train de rencontrer, pas plus que nous ne sommes vraiment toujours conscients que nous allons un jour la rencontrer, (ni quand, ni comment), une belle leçon de ce qu’est la vie nous est donnée que j’aime à me rappeler à chaque étape de ma propre vie, non pas pour me désespérer mais pour mieux la goûter, mieux en relativiser les étapes et m’aider à en user au mieux jusqu’à sa dernière.

 

Comme l’a dit Sénèque :

 

« La vie est une pièce de théâtre. Ce qui compte, ce n’est pas qu’elle dure longtemps mais qu’elle soit bien jouée ».

 

Ce qui n’empêche qu’elle peut durer longtemps si, à l’instar de celle d’une centenaire de Flers Bourg née le 5 août 1913 que nous avons fêté hier, Madame Marie-Madeleine Masqueliez, elle reste une vraie vie, rayonnante, entourée de sa famille et de ses amis, au cœur de son quartier, avec ses souvenirs et surtout le sentiment d’une existence bien remplie.

 

Rien que du bonheur ce dimanche 4 août 2013 dans la « Maison Saint Pierre » de Flers…

 

Oui, par beaucoup d’aspects, et pour beaucoup de raisons, j’aurai sans doute vécu un été 2013 que je n’oublierai pas et qui restera à l’image de la vie, plein de grands et de petits bonheurs, de grands et de petits plaisirs, de découvertes et de redécouvertes, de beautés simples et de sourires, d’envies et d’espoirs mais aussi de regrets et de chagrins, de peines voire de douleurs…

 

L’important, comme il me plaît à le dire quand j’officie des mariages, c’est que les petits et grands bonheurs, à l’instar du soleil, soient emmagasinés avec gourmandise pour mieux nous aider à vivre les périodes de grisailles qu’il nous faut toujours affronter.

 

C’est pourquoi je n’aurai pas oublié non plus durant cet été de réfléchir à la préparation du prochain mandat municipal 2014 / 2020, du Projet qui sera présenté aux Villeneuvois pour parfaire notre bilan dans toutes ses dimensions de services publics, de rayonnement urbain, du « vivre ensemble » le mieux possible avec nos goûts, nos différences, nos âges et nos expériences.

 

Mais aussi un Projet pour répondre à de nouveaux enjeux comme la sécurité et la prévention de formes multiples d’incivilités et de délinquances.

 

Un projet enfin avec, malgré la rigueur et les contraintes budgétaires, des innovations qui permettent de rêver et de construire un avenir meilleur pour nos enfants.

 

Mon expérience et ma soif de vie m’y poussent comme m’y encouragent, après mes visites de centres de vacances en juillet, celles de nos centres de loisirs à Villeneuve d’Ascq la semaine dernière et des visites de chantiers municipaux programmées demain mardi et après demain mercredi.

 

Bilan et projet, tout est là disponible qu’il reste à affiner, à hiérarchiser et à dérouler dans le temps.

 

Le chemin est tracé car comme l’aimait à le répéter François Mitterrand :

 

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin »,

et qui peut douter que j’ai et que nous avons cette volonté ?

 

J’espère que notre Président de la République François Hollande est, lui aussi, dans cet état d’esprit dans « ses déambulations estivales qui l’emmènent aux 4 coins de la France » (comme les miennes m’emmènent quotidiennement aux 4 coins de ma ville), qu’il saura conforter ce qui doit l’être et qui fait la différence du « modèle français », fixer des lignes rouges à ne pas franchir qui font notre République,

 

éviter une démarche suicidaire « dont se pourlèche la finance » (il suffit de voir les hausses boursières du CAC 40 chaque fois que des mesures sont annoncées au détriment des plus pauvres et des plus fragiles).

 

Non seulement, comme l’a dit Charles de Gaulle, « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille » (traduisez, la bourse), mais de plus il faut, en regardant à qui profite la crise et la récession, savoir « réorienter la voilure » du navire France.

 

C’est vrai à Paris, à Bruxelles, à Rome, à Madrid, à Athènes, … et même à Londres et à Berlin.

 

Car l’été et ses chaleurs ravivent aussi les images d’un monde injuste où les plus riches pavanent sur leurs somptueux yachts tandis que les plus pauvres survivent y compris pour certains parmi les rayons dégarnis des associations caritatives.

 

Car non, la misère n’est pas moins pénible au soleil… souvent même, au contraire !

 

Restent en ce début août 2013, les menaces terroristes d’Al Quaïda, les manifestations islamistes et anti islamistes en Égypte et en Tunisie, des signes peut être de Paix au Moyen Orient, un nouveau Président Iranien qui laisse perplexe, un Président Syrien droit dans ses bottes, des émirats qui continuent à conquérir un maximum d « espaces » chez nous à coups de pétrodollars sous l’œil (et +) complice d’amoureux du foot-fric ou des grands palaces…

 

Reste que ce n’est pas le moment d’affaiblir la Défense Française car si ce n’est pas facile de faire des économies budgétaires (chacun l’exigeant… mais dans le budget d’à côté) il faut se recentrer sur nos missions souveraines et la défense en est une, quitte à faire des réorientations et des choix pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui.

 

Entre la dissuasion nucléaire et des forces d’interventions mobiles rapides et de riposte sur notre territoire avec des moyens suffisants… la question se pose et se posera de plus en plus. 

 

Oui, on le voit « la vie, que ce soit du monde, d’un pays, d’une femme ou d’un homme, n’est certainement pas un long fleuve tranquille. Elle ressemblerait plutôt à une rivière tantôt calme, douce, chantante, à d’autres moments plus vives agitée et tumultueuse. C’est souvent la deuxième rivière que nous avons tendance à connaître de nos jours avec nos vies où la cadence y est infernale, où chaque minute de nos journées est rythmée par des obligations vitales à notre survie. Nous laissons peu de temps aux plaisirs simples de la vie et nous leur accordons de moins en moins d’importance. Ce qui en soit est une erreur fondamentale ».

L’équilibre, voilà ce qui doit être dans nos choix publics comme dans nos choix privés….

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