Carnet n° 253 du 8 juillet 2013

« En ce début juillet, l’été est revenu ? »

 

Depuis quelques jours... Ça y est enfin… L’été est là… avec son soleil, ses embouteillages routiers, ses cartes météos toutes jaunes de plaisirs, ses vacanciers qui s’ébattent sur les écrans de nos télévisions.

 

L’été est là qui réjouit celles et ceux qui ont les moyens de partir en vacances mais qui, ne l’oublions pas non plus, aggrave la solitude de celles et ceux qui sont seuls, le dénuement ressenti des plus pauvres, la tristesse des plus tristes et le désespoir des malades cloués sur leur lit….

 

Oui, depuis quelques jours enfin, l’été est là et que celles et ceux qui ont les moyens de partir en profitent pour reprendre des forces et emmagasiner une énergie qui leur sera bien utile quand le temps de la grisaille sera revenu.

 

Mais que les autres aussi en profitent pour faire une pause, pour se détendre, pour se cultiver ou refaire du sport, pour se promener et redécouvrir ainsi les richesses de notre ville, de ses monuments, de ses musées, de ses parcs, de ses cafés et restaurants, de ses cinés…, de ses manifestations et de ses fêtes qui n’ont pas manqué et qui ne manqueront pas (en particulier les 13 et 14 juillet prochain).

 

Si le week-end écoulé a vu un Stadium retentissant de couleurs et d’efforts, avec plus de 800 coureurs à pied sur diverses distances, dont le 18 km remporté brillamment par notre adjoint aux sports Farid Oukaïd, une salle Marcel Cerdan, comme aux grandes heures du HBCV, (notre club de handball), une salle chauffée à blanc par un match France / Tunisie des moins de 21 ans, préparatoire à la coupe d’Europe, et que nos bleuets ont remporté,

 

il m’a fait aussi me souvenir des exploits de notre équipe féminine de rugby vice-championne de France et le titre de champions d’Europe de notre équipe foot fauteuil, (deux exploits accomplis malheureusement dans un triste quasi anonymat médiatique).

 

Oui, un week-end estival où j’ai moi-même, y compris dans les allées d’Asnapio propices à un voyage dans son passé, essayé « de retrouver mes marques » face à la vie, face à ma vie, entre le dérisoire et l’essentiel, entre ce qui est de l’ordre de mon engagement de toujours pour ma ville et pour mes concitoyens, pour mes idées et mes valeurs et pour ma vie tout court.

 

Car si comme l’a dit Confucius :

 

« On a 2 vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu’on n’en a juste une »

la deuxième est nécessairement bien courte . 

 

D’où ma philosophie si bien exprimée par Jean Jaurès :

 

« Le courage, c’est de comprendre sa propre vie… Le courage c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille… Le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel… »

 

C’est cette philosophie qui me fait regarder avec un certain détachement (qui n’empêche pas des moments de colère) les délires du Net, ses buzzs et ses emballements où n’importe quoi (même dénué de tout fondement) devient un élément médiatique dominant (ex – cette triste campagne infondée et injuste contre le nom donné de Pierre Mauroy au Grand Stade).

 

De l’intox plus que de l’information où dominent les plus malins parmi ceux qui ont du temps à perdre pour cela, un usage immodéré des messageries qui, pour certains, sont plus des moyens de se défouler que de dialoguer…

 

Tous ces moyens et nouvelles pratiques ne grandissent pas une Démocratie au moins autant, sinon plus, sur la forme que sur le fond.

 

« Et pendant ce temps là »,

  • l’exécutif gouvernemental a repris sa chute dans les sondages,

 

  • l’UMP plombée financièrement par ses dépenses de siège et de fonctionnement, des déficits aggravés par ses pertes de ressources publiques consécutives à ses échecs électoraux de 2012 et par son non respect de la parité homme – femme, polarise ses difficultés sur le rejet pourtant justifié des comptes de campagne de M. Sarkozy qui « a découvert » ce que vivent tous les candidats lors de chaque campagne électorale, ni plus ni moins…

 

  • tandis que la délinquance atteint les plus hauts niveaux, les incivilités et les violences écrites, verbales et routières explosent… et nos concitoyens s’inquiètent à juste titre.

 

Quant aux Roms, soyons clairs, si les termes utilisés par la droite « dite dure ou forte » sont inacceptables, le laxisme de l’extrême gauche l’est aussi.

Oui les Roms sont des citoyens européens qui, de part leur citoyenneté, ont la liberté de circuler mais pas de s’installer n’importe où, d’y faire n’importe quoi au mépris de nos règles et de nos lois. C’est justement parce qu’ils sont citoyens européens qu’ils n’ont pas l’excuse d’être des réfugiés qui fuient des pays en guerre.

 

Et à propos de guerre, ce qui se passe en Égypte, si on pouvait s’y attendre, ne peut pas ne pas nous angoisser si cela devait déboucher sur une situation à l’iranienne.

 

Et cela, à mon sens, est beaucoup plus grave que les criailleries des « mauvais joueurs sarkozistes ».

 

L’horizon national et européen est bien sombre avec, tapis dans l’ombre, des nationalistes dangereux prêts à en découdre à nouveau comme « au bon vieux temps » de la première moitié du 20ème siècle.

 

L’horizon planétaire l’est davantage encore sur tous les plans.

 

Oui l’été est enfin là, mais si le soleil est revenu dans le ciel, il a beaucoup de mal à réchauffer nos cœurs et à y faire refleurir un peu d’optimisme.

 

Certes comme l’a écrit Marie Curie :

 

« Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre »

 

avec en écho  Max Pol Fouchet :

 

« Les défaites de la vie conduisent aux grandes victoires »

 

alors, sourions à la vie, et acceptons en l’augure !

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