Carnet n° 248 du 3 juin 2013

« Envers et contre TOUT, le vouloir et l’espoir sont optimistes »

A l’heure où le printemps semble vouloir enfin timidement « pointer son nez »,

au lendemain d’une semaine Villeneuvoise où le travail, les manifestations de toutes natures, les problèmes de toutes tailles, les dossiers à valider et les courriers à signer n’auront pas manqué,

en une période économiquement très sombre, socialement angoissante et sur le plan sociétal instable au niveau national, européen et mondial,

j’ai beaucoup hésité sur le choix d’une citation d’ouverture avant de me décider pour une pensée d’Albert Schweitzer, philosophe, médecin, musicien et théologien protestant, né allemand en 1875 en Alsace Lorraine :

« Lorsqu’on me demande si je suis pessimiste ou optimiste, je réponds qu’en moi la connaissance est pessimiste mais le vouloir et l’espoir sont optimistes ».

Si, en effet, ce que l’on connait de Villeneuve d’Ascq ne pousse pas heureusement au pessimisme avec la richesse des manifestations associatives, les fêtes dont celles très réussies des voisins ce vendredi 31, ses fêtes d’écoles qui ont commencé et qui vont rythmer tous les samedis du mois de juin, la nature en fête au Héron à Quanta, les vide-greniers dans les quartiers, les concerts et les merveilles du chant choral, véritable « langage du cœur » (pour Jean Philippe Rameau) sans oublier des jubilaires mis à l’honneur ce dimanche pour 50, 60, 65 et 70 ans de mariage,

au delà de Villeneuve d’Ascq, l’aggravation du chômage, la baisse du niveau de vie des moins riches, les cambriolages et la délinquance, la peur surtout que demain soit pire encore qu’aujourd’hui n’incitent pas à quel qu’optimisme que ce soit.

Si donc il n’y avait en soi que la connaissance en ce début du 21ème siècle nous sombrerions dans un pessimisme destructeur.

Heureusement, il y a toujours en « l’Homme », « l’espoir » et surtout « le vouloir ».

C’est, avec la force que me donne mon expérience de la vie, du monde et des autres, le moteur qui m’incite à continuer envers et contre tout, d’abord et avant tout dans mon action Villeneuvoise.

Il faut dire qu’il faudrait une sacrée dose de mauvaise foi pour nier notre bilan, nos services publics de qualité, la rénovation profonde de notre ville, notre attractivité retrouvée, une citoyenneté collective grâce à toutes les formes de proximité en particulier avec le maire que je suis et mon équipe, le tout avec des dépenses budgétaires en augmentation d’à peine 1 % en moyenne chaque année (de BP 2008 à BP 2013), soit moins que l’inflation.

Honnêtement et sans triomphalisme… qui peut dire mieux ?

Seule ombre au tableau, et elle n’est pas mineure, à Villeneuve d’Ascq comme dans toutes les communes, les cambriolages et autres formes de délinquance où faute de « solutions miracles » il faudra jouer de « tous les leviers disponibles », ce que nous continuons à faire en lien avec les habitants.

Il faut beaucoup de force et de volonté au gouvernement comme dans les communes pour essayer dans notre Démocratie de prétendre « diriger » quand on se remémore ce que disait déjà Jean Jaurès (dont on commémorera le 100 ème anniversaire de son assassinat le 31 juillet 2014 juste avant le 100 ème anniversaire du début de « la grande guerre ») :

« Est dirigeant celui qui accepte de prendre les risques que les dirigés ne veulent pas prendre »

La formule est sévère qui explique sans doute les jeux de rôles pré-électoraux depuis « le cinéma » des primaires UMP, jusqu’aux tourbillons de certains dans la préparation des listes aux municipales.

Pour ce qui me concerne, à Villeneuve d’Ascq, en annonçant le 23 février dernier mon intention d’être candidat pour un dernier mandat j’ai dit ma volonté de rassemblement de toutes celles et de tous ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs de progrès et une proximité sans faille avec les citoyens dans tous nos quartiers.

Si certains, comme les Verts, et c’est loin d’être une surprise, veulent se compter au 1er tour, c’est légitime (surtout s’il y a des divergences comme sur le dossier des Roms et sur la nécessaire présence des élu(e)s sur le terrain). Ils l’avaient d’ailleurs déjà fait en 2008 pour d’autres raisons à l’époque.

Si les socialistes, le MRC et le PRG veulent nous accompagner dès le 1er tour la porte est ouverte, si elle ne remet pas en cause nos fondamentaux, les équilibres et les modes de fonctionnement instaurés en 2008.

Si une ou des personnalités représentative(s) d’une autre sensibilité villeneuvoise veut nous rejoindre elle (ou ils) sera (seront) la (les) bienvenue(s).

L’histoire de la vie politique montre que non seulement il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble (c’était déjà le cas dans mon équipe actuelle) mais que la notion de progrès ne recoupe pas nécessairement les limites étroites des partis politiques traditionnels.

Maintenant chacun est libre de ses choix, sachant que la décision finale reviendra en mars 2014 aux électrices et électeurs… et à personne d’autre.

Puisse, « simplement », au niveau national nos dirigeants (et ceux qui voudraient les remplacer) retrouver le bon sens qui sied pour hiérarchiser les problèmes, s’attaquer réellement aux plus graves, moderniser la société et la vie publique (en supprimant le cumul des mandats dès 2014),

  • en refusant toutes les formes de populisme qui, à défaut de résoudre les problèmes, finissent toujours par désigner des bouc-émissaires,

  • en refusant tous les intégrismes facteurs de guerres,

  • en prônant la laïcité qui sépare les convictions religieuses légitimes de certains des règles législatives qui organisent « le vivre ensemble » de tous.

Et je m’angoisse quand j’entends parler dans certains milieux de « printemps français » en écho aux « printemps arabes »….

Certains l’ont toujours fait et le feront toujours. On les connait et il faut les combattre.

D’autres jouent « les apprentis sorciers » par facilité à court terme et c’est à eux que je fais appel pour qu’ils cessent ce jeu dangereux dont ils seront aussi les victimes le moment venu.

A l’heure, disais-je en début de ce 248ème carnet, où le printemps semble enfin « pointer son nez », puisse le bon sens enfin retrouvé, les rassemblements nécessaires s’opérer, l’essentiel l’emporter sur l’accessoire, les manœuvres d’appareils ou personnelles s’arrêter.

Je terminerai aujourd’hui mon carnet avec 2 citations l’une est de Marie Curie :

« Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre »

l’autre de Sir Winston Churchill, déjà utilisée mais dont je ne me lasse pas :

« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité. Un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté ».

Et oui, sans l’ombre d’un doute avec la force et la liberté que me donne ma longue expérience :

je reste et je suis optimiste envers et contre tout…

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