Carnet n° 245 du 13 mai 2013

« L’union fait la force » (Homère)

Je réfléchissais en ce dimanche 12 mai aux idées qui allaient s’égrener et structurer mon 245ème carnet daté du 13 mai 2013, une date connue de notre histoire, 55 ans après ce que l’on a appelé « le putsch d’Alger », la création d’un comité de salut public « Algérie Française » par le général Massu le 13 mai 1958 et qui devait déboucher sur la désignation le 1er juin du Général de Gaulle en tant que Président du Conseil (le dernier d’une quatrième République qu’il allait très vite « enterrer »).

Le 13 mai, une date connue aussi de notre histoire pour cause de 13 mai 1968, il y a 45 ans, moment fort de « mai 1968 », avec cette grève générale qui allait, en ampleur, dépasser celle du Front populaire de juin 1936, qui allait conduire aux avancées des accords de Grenelle bien que rejetées par la base ouvrière le 27 mai et très vite au retour du Général de Gaulle de Baden-Baden, son annonce de dissolution de l’Assemblée Nationale le 30 mai soutenue ce dimanche là par une foule gaulliste de plusieurs centaines de milliers de manifestants à Paris et dans toutes les grandes villes de France, avant un raz-de-marée électoral historique le 30 juin où la majorité gaulliste allait « rafler » 394 sièges contre 34 au PCF et 57 à la FGDS (ex PS).

Oui en réfléchissant, en ce 12 mai 2013, à mon 245ème carnet daté du 13 mai, l’amoureux de l’Histoire et l’observateur-acteur politique que je suis, en repensant à ces événements majeurs que j’ai vécu il y a 55 et 45 ans et en en reparlant pour mieux les faire connaître aux plus jeunes pour qui ce ne sont plus que quelques phrases dans les livres d’histoire,

oui, l’observateur-acteur de la vie politique que je suis encore écoutant l’annonce « événementielle » sur LCI de la venue sur un marché de son ancien fief de Jérôme Cahuzac, la réaction « virulente » du candidat socialiste « fier et fort » du soutien de 200 adhérents du PS, les twitts des uns, les petites phrases des autres, les ambitions plus ou moins masquées « à l’odeur alléchée » par l’annonce d’un prochain remaniement ministériel,

éprouvait plus que de la gène (une véritable angoisse) à l’heure

  • où la situation au Moyen Orient « flirte » avec une guerre atomique et chimique,

  • où l’Europe, au lendemain de « sa fête » du 9 mai, n’en finit pas de s’enfoncer dans une crise créée par la finance et la technocratie et entretenue voire aggravée par elles,

  • où la misère et le chômage continuent leurs ravages de plus en plus insupportables,

  • où l’insécurité et la délinquance, par absence de véritable volonté et de moyens suffisants européens et Français pour y faire face, font craindre les pires conséquences pour notre Démocratie et notre République.

Quand donc nos gouvernements comprendront-ils que ce qui importe aux peuples n’est pas qui fait ou qui va faire, mais ce qu’ils font et ce qu’ils vont faire ?

Nos concitoyens ont « tout simplement » besoin de sécurité dans leur vie, dans leur pays, dans leur ville, dans leur avenir et celui de leurs enfants en terme de ressources, d’emploi, de logement.

Ils n’ont pas besoin de nouvelles lois, ni d’annonces flamboyantes, ils veulent que nos lois soient appliquées dans la justice et l’égalité pour tous.

Faute de cela, la colère gronde, que ce soit sur le dossier Rom, les cambriolages qui explosent, les revenus des plus modestes qui s’effritent, les emplois qui disparaissent.

Et c’est vrai qu’ils voudraient, nous disent les sondages, que se rassemblement des femmes et hommes de bonne volonté d’accord sur de grands objectifs ce qui éviterait de voir d’un côté un gouvernement qui semble faire le contraire de ses promesses de campagne et de l’autre une opposition UMP le brocarder alors qu’il fait en grande partie ce qu’elle aurait fait sans doute si elle avait gagné les élections.

On marche sur la tête !

Je ne suis pas un adepte de « l’Union Nationale », un concept qui ne correspond pas à l’éthique politique française et qui risquerait de provoquer des confusions dont profiteraient les extrémismes, mais je suis un militant du Rassemblement et de l’Unité sur et pour des idées et des actions qui dépassent les différences et les oppositions.

A l’instar d’Homère, je redis que :

« L’union fait la force »

et comme Pétrarque je pense que :

« Tout croit dans l’union et tout diminue par la division »

le tout, comme l’a écrit Aristide Briand par ce que :

« La politique est l’art de concilier le désirable avec le possible ».

Si, en Démocratie et surtout en période de crise, les électeurs, par leurs bulletins de vote, désignent majoritairement celles et ceux qui vont « tenir les commandes », cette même Démocratie risque de défaillir si, ensuite, celles et ceux qui représentent à peine plus de la moitié des citoyens électeurs (un tiers du total réel compte tenu des abstentions) sont condamnés à gouverner contre tous les autres.

Pas simple de gérer ce que l’on appelait déjà dans l’antiquité « la quadrature du cercle », (un des 3 grands problèmes antiques qui consistait à essayer de construire un carré de même aire qu’un cercle donné à l’aide d’une règle et d’un compas), autrement dit pour nous aujourd’hui :

« tenter de résoudre un problème insoluble ».

J’ai essayé de le faire depuis mars 2008, non sans résultats d’ailleurs, à Villeneuve d’Ascq et à LMCU et j’entends bien, si je suis candidat et élu pour un nouveau mandat, aller plus que jamais dans ce sens du rassemblement dans la clarté et le respect des différences.

C’est aussi ce qui, je l’espère, devrait se faire en juin 2014 à l’occasion des élections européennes et du renouvellement de la commission européenne pour sortir notre Europe d’une ornière qui la conduit à une disparition sous les coups de nationalismes exacerbés par la colère des peuples…(avec toutes les conséquences qu’on imagine quand on repense aux années 30 du 20ème siècle).

C’est ce pour quoi se battent les militants de Citoyen d’Europe et qu’ils se sont rappelés les 9 et 10 mai.

J’en terminerai là pour aujourd’hui de ce 245ème carnet avec une citation à l’intention de celles et ceux qui prétendent faire de la politique en comptant sur les vents qui soufflent et sur les hasards qu’ils espèrent favorables à leurs ambitions même légitimes.

Elle est de Marcus Garvey, un leader noir du XXème siècle né un an après l’abolition de l’esclavage à Cuba et précurseur d’un panafricanisme qui reste pour le moins aujourd’hui « discuté » :

« Le hasard n’a jamais encore satisfait les espoirs d’un peuple qui souffre »,

une vérité de plus en plus universelle qui dépasse les races et les continents.

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