Carnet n° 244 du 6 mai 2013

« Dans les épreuves décisives, on ne franchit l’obstacle que de face. »

Il y a une semaine, le 29 avril, j’écrivais un carnet titré « 2013 : joli mois de mai ? » (avec un point d’interrogation) où je disais mes angoisses et mes doutes en même temps que ma volonté et ma détermination avec clairement mes réponses à une double question « quasi-existentielle » à 10 mois des prochaines élections municipales.

« En aurai-je la force ? Je le crois »

« En aurai-je les moyens ? L’avenir me le dira ».

Je n’imaginais pas, à ce moment, à quel point j’allais et nous allions aussi vite plonger dans ce mois de mai aux tourmentes annoncées.

Une citation m’est revenue en tête datée de 1888, il y a 125 ans, accompagnée d’un douloureux souvenir vieux de 20 ans.

La citation est extraite du « Crépuscule des idoles » de Friedrich Nietzsche, un auteur finalement très méconnu, l’interprétation de son œuvre ayant été défigurée par l’image de la folie qui a accompagné ses 10 dernières années de vie et surtout par la propagande nazie près de 50 ans plus tard (un sort qui a failli être fatal aussi à Richard Wagner pourtant décédé en 1883 à l’age de 70 ans)

« Tout ce qui ne tue pas rend plus fort ».

Après une semaine difficile et un week-end agité je nous dédierai ce message à chacun(ne) d’entre nous qui traversons des périodes de turbulences personnelles et surtout à nos dirigeants ballottés par les effets d’une crise majeure dans toutes ses dimensions économiques financières, sociales, sociétales et donc politiques.

Il ne m’appartient pas de défendre particulièrement nos dirigeants mais pas davantage d’en rajouter dans le lynchage qu’ils subissent.

Je suis, comme beaucoup de citoyens, inquiet sans doute, déçu peut être, mais aussi toujours convaincu qu’on ne « recoud » pas ni ne « reprise » pas en un an, un tissu déchiré durant une décennie au moins….

Si moi aussi, je réclame une politique plus proche des citoyens, moins « social libérale », « plus interventionniste » dans le sens humain du terme, je suis d’accord avec la nécessité d’une gestion rigoureuse qui ne renvoie pas « nos libéralités et excès » à la charge de nos enfants.

Je ne pourrai jamais me reconnaître dans le verbe des extrêmes, d’un Hugo Chavez « à la française » d’un côté et d’une surfeuse sur une vague bleue horizon (ou marine) de l’autre… et cela même si en période de crise il est plus facile et plus populaire d’éluder les problèmes que de les affronter.

Je dis simplement mon angoisse face à une société où des réseaux dits sociaux « suintent de haine », où la misère explose tandis que les égoïsmes conduisent à toutes les formes de violence.

Entre le « Hollande dégage ! » des uns et « le coup de balai » des autres…, on en finirait presque par taxer l’extrême droite de « modérée »…, elle qui n’essaie même pas aujourd’hui de saper « la légitimité démocratique » du pouvoir actuel, préférant espérer qu’elle aura un jour le pouvoir grâce à la démocratie élective…

Oui face à tout cela il faut vraiment savoir retrouver ses racines naturelles, son « pas du laboureur » qui conduit la charrue pour creuser un droit sillon duquel, chaque année, va jaillir la vie…

La vie… oui la vie…. cette vie que Pierre Béregovoy, il y a eu tout juste 20 ans, le 1er mai 1993, avait choisi de quitter pour des raisons qui nous interpellent encore.

Et bien moi, le 1er mai, après une soirée du 30 avril qui a vu un Conseil Municipal serein et digne des élu(e)s, tous les élu(e)s, qui représentent tous les Villeneuvois,

oui en ce 1er mai, comme chaque année, j’ai mis à l’honneur 202 médaillés du travail,

j’ai mis à l’honneur le travail et les travailleurs en appelant à lutter contre le chômage, cette absence de travail qui conduit à toutes les misères matérielles et psychologiques.

Et durant toute cette semaine allégée pour cause « d’absences d’interlocuteurs » en raison de « ponts » après 2 semaines elles-aussi allégées pour les mêmes raisons avec les vacances de printemps de celles et ceux qui ont peu en prendre,

j’ai terminé de « boucler tous les dossiers » en cours ou en état de lancement dans notre ville.

Rien, à l’issue de ce mandat 2008 / 2014, ne sera laissé au hasard pour tout ce qui concerne notre ville et ses compétences !

Tous nos dossiers sont en ordre, finalisés et financés.

Tout ce qui dépend de nous et que nous avions promis en 2008 sera fait malgré la crise et les difficultés financières qui en résultent et ce, grâce à une gestion rigoureuse et à un très beau travail d’équipe.

Qui pourra, en conscience, dire le contraire ?

Bien sûr, il y a le reste, les actes de délinquances qui se multiplient, les désordres des populations Roms qui perdurent, le chômage qui s’aggrave, les misères qui s’étendent.

Leurs causes sont mondiales, européennes ou nationales et ce n’est pas parce que les élus locaux et les maires sont en première et dernière ligne qu’ils en sont responsables.

Ce n’est pas facile à faire comprendre mais c’est la réalité ! Je ne cesse de le répéter.

N’en déplaise à celles et ceux pour qui notre Démocratie Républicaine n’est qu’un outil à géométrie variable… au service de leurs ambitions.

Et j’aimerai tant que tous les citoyen(ne)s et élu(e)s de bonne volonté qui, je le sais, existent sachent mieux se rassembler sans, bien sûr, gommer leurs différences, pour faire face « ENSEMBLE » car si ces crises devaient s’aggraver, si on sait que le pouvoir en place « serait balayés », bien présomptueux seraient ceux ou celles (issus de la société démocratique) qui pourraient être sûrs d’en récolter les fruits.

J’ai rencontré ce samedi une centenaire née le 1er mai 1913.

Quelles leçons elle pourrait donner aujourd’hui à celles et ceux qui, avec leurs tablettes, petites phrases assassines, grandes envolées et doutes distillés, ont oublié où ce siècle écoulé avait plongé l’humanité !

Moi, je ne l’ai pas oublié et c’est pourquoi, envers et contre tout, j’essaie de tenir bon la barre sans écarter personne qui voudrait encore m’y aider, barre d’un bateau qui aurait comme moteur ces mots de François Mitterrand

« Dans les épreuves décisives, on ne franchit correctement l’obstacle que de face »

en ajoutant pour ce qui me concerne :

même au risque de s’y fracasser….

Lien Permanent pour cet article : http://www.gcaudron.com/?p=1891

HTML Snippets Powered By : XYZScripts.com