Carnet n° 243 du 29 avril 2013

2013… « joli mois de mai » ?

A l’heure où, en France, un Président de la République, son gouvernement et sa majorité n’ont jamais connu de tels chiffres en matière de chômage, de croissance asséchée, de récession annoncée et de lourdes coupes budgétaires à réaliser… avec, en corollaire, une impopularité démesurée, sans doute injuste à ce niveau, après à peine un an de pouvoir (après que la droite UMP ait échoué au bout de 10 ans de pleins pouvoirs), une impopularité, elle aussi, à ce stade, à un niveau jamais atteint à ce jour,

on peut désespérer, on doit sans doute s’inquiéter,

il faut surtout chercher très vite d’autres voies possibles pour essayer de sortir de cette spirale mortelle…

Il faut, pour cela, je ne cesse de le répéter, revenir à des fondamentaux :

  • Valeurs républicaines

  • Justice sociale

  • Respect de nos lois par tous et dans tous les domaines

  • Remise de l’humain au cœur de tout contre « la dictature de la finance ».

Pour cela, bien sûr, il faut essayer de Rassembler toutes celles et tous ceux qui partagent l’essentiel de ces fondamentaux, et donc refuser les divisions, souvent artificielles et personnelles, à droite comme à gauche, qui font les choux gras des extrêmes.

Cela peut (peut-être) se dénommer « Union Nationale », mais, pour moi aujourd’hui, cela ne veut pas dire « gouvernement où cohabiteraient les droites et les gauches sur un programme sans cohérence ni souffle ».

Une chose est d’élargir une majorité (ce que j’ai fait depuis 2008 à Villeneuve d’Ascq), une autre est de cesser les jeux politiciens qui consistent à s’opposer sur tout (ce que n’ont pas su faire nos élus locaux UMP), une autre est de faire semblant d’être d’accord sur tout.

Qui pourrait croire que c’est le cas entre le PS et l’UMP sauf à donner raison aux extrêmes qui s’en « lèchent déjà les babines » en particulier du côté du F.N. ?

Reste que la situation est grave à quelques jours du début d’un mois de mai 2013 qui pourrait se révéler périlleux, 45 ans après mai 1968.

La colère sociale est tellement grande, l’insatisfaction du peuple de gauche tellement palpable, l’impatience des droites tellement visible après leurs manifestations contre « le mariage pour tous » détournées de leurs objectifs initiaux,

que tout peut arriver ….. surtout si le pouvoir en place continue à donner des signes de faiblesse et de division.

A tous « ces princes » qui nous ont gouverné, qui nous gouvernent ou qui voudraient nous gouverner, je dédierai 2 citations de 2 grands français que furent, en leur temps, Jean Jaurès et Charles de Gaulle dont on mesurera les convergences qui font leur grandeur :

« L’histoire enseigne à l’homme la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir ».

(Jean Jaurès)

« La politique… est une action pour un idéal à travers des réalités »

(Charles de Gaulle).

Que dire de plus aujourd’hui ? Pas grand chose sans doute.

J’en resterai donc là sur ces enjeux (en faisant toutefois remarquer le fossé qui existe entre l’ampleur des enjeux, les qualités qu’ils exigent des dirigeants et « l’affolement » des circuits médiatiques, des télévisions en continu et donc des ministres qui en viennent à gérer « l’international » sur Twitter !).

Difficile à ce stade comme je le fais souvent de rebondir sur du positif local. Et pourtant l’intensité de notre manifestation de dimanche en Hommage aux Déportés, 68 ans après l’ouverture des camps de la mort, me fait croire qu’il existe encore des citoyennes et des citoyens qui savent faire la part des choses et hiérarchiser les problèmes et enjeux des temps.

Et pourtant aussi, la réussite au cœur de notre parc urbain à Asnapio des festivités et animations sur le thème de « nos ancêtres les gaulois » m’a conforté dans un sentiment qui me revient souvent, avec le temps qui passe, selon lequel s’il est au moins un avantage de vieillir, c’est de pouvoir un jour vivre ses rêves (en l’occurrence ici, ceux qui étaient les miens il y a 15 ans).

Et pourtant enfin, les matches et les tournois sportifs, les spectacles culturels ou plus simplement les promenades pédestres et en vélo dans nos espaces de nature me rassurent quant aux choix urbains et sociétaux que nous avons fait il y a 30 ans pour Villeneuve d’Ascq.

Reste que cela ne suffit pas, qu’il faut toujours se battre, toujours « résister » (un verbe qui se conjugue au présent pour Lucie Aubrac).

En ai-je encore la force ? Je le crois.

En aurai-je les moyens ? L’avenir me le dira.

En attendant, je donne le maximum de moi-même pour ma ville :

  • finition des chantiers en cours,

  • rénovation de nos équipements et des logements,

  • dossiers des bulgares et roumains de culture Rom,

  • lutte contre toutes les formes d’insécurité et de délinquance,

  • maximisation de nos atouts culturels, sportifs, environnementaux, transports (avec un métro qui vient de fêter lui aussi ses 30 ans)…

Qui peut nier que notre ville est belle, propre et attractive malgré « la dureté des temps » et souvent grâce d’abord à tous les Villeneuvois ?

C’est ce qui m’a conduit à annoncer le 23 février 2013 mon désir de continuer « quelques temps encore » à œuvrer pour ma ville. C’est sans doute ce qui provoque quelques tensions avec LMCU.

Alors je me cramponne à ces mots de Jean Yves Soucy

« En politique, on n’est jamais sûr de rien. Toutefois l’incertitude des résultats ne doit pas nous empêcher de travailler très fort pour y parvenir »

avec, en bonus, ces mots de Jean Jaurès :

« C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source ».

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