Carnet n° 238 du 25 mars 2013

« Une semaine de plus s’est écoulée…. »

Une semaine de plus vient de s’écouler qui nous rapproche inexorablement et de plus en plus vite au fur et à mesure que la vie s’écoule d’un horizon « plein de mystère »…

Elle m’a vu travailler, à l’instar et à l’image de toutes les autres, plus de 65 heures sur des dossiers de toutes tailles, petits, moyens et gros, dans des réunions et lors de rendez-vous à Villeneuve d’Ascq et à LMCU, sur ma table de travail ou de ma salle à manger pour y manipuler des m3 de signataires et de courriers, devant mon ordinateur pour y traiter des centaines de mails en provenance de citoyens.

La routine d’un Maire, somme toute, dernier rempart ou espoir de citoyens de plus en plus inquiets, crispés, en colère voire à la dérive.

« Tout fout le camp » dans notre société… et il ne reste que l’élu local, ce citoyen issu des autres dont ces mêmes autres veulent à tout prix croire qu’il a la réponse à leur demande, la solution à leur problème, l’issue à leur impasse….

Qu’il est lourd parfois le poids de « la misère du monde » !

Une semaine de plus s’est écoulée avec son triste lot d’agitations partisanes, de « l’affaire Cahuzac » à « l’affaire Sarkozy »,

– un plan logement annoncé par François Hollande à propos duquel l’ancien enseignant que je suis aurait écrit : « En progrès mais peut mieux faire »,

– des aller-retour sur les projets fiscaux et des réductions de dépenses publiques, marqués du sceau du « flou artistique »,

– une bonne volonté gouvernementale teintée d’amateurisme face à des leaders de l’UMP qui essaient de nous faire oublier qu’ils ont, en 10 ans, plus que doublé la dette de l’État et presque quadruplé les déficits publics,

– des chiffres de délinquance et de violences en hausses malgré les efforts méritoires de Manuel Valls,

– et plus localement le difficile dossier des Roms dont les excès conduisent aujourd’hui un nombre croissant de responsables à reprendre en des termes souvent plus violents ce que je n’ai cessé de dire depuis 3 ans et qui m’avait valu d’être « lapidé » par bon nombre de « bons esprits » qui devraient maintenant reconnaître que leur laxisme est largement responsable de ce qui se passe maintenant.

Une semaine que j’ai résumée en un court texte écrit vendredi dernier intitulé « les heures sombres » en référence à celles des années 30 du 20ème siècle….

Une semaine s’est écoulée avec enfin, et heureusement, des heures villeneuvoises toujours actives et citoyennes, sportives et dansantes, des rencontres dansantes de nos écoles aux aînés venus par centaines à l’AG de l’ARPET, d’une commémoration du 19 mars à des projets multiples pour l’avenir de notre ville, d’une conférence sur la mythologie Grecque à une exposition des « Mères pour la Paix » de retour d’Afghanistan, d’un défilé tout au long de « fenêtres qui parlent » à un carnaval coloré en centre ville avec, moment magique, des valses de Vienne à la Résidence-EHPAD Jean Baptiste Clément, fruit de la magie du Jeune Ensemble Harmonique et de danseuses et danseurs élues, élus et proches.

Oui une semaine s’est écoulée avec, ce dimanche, la manifestation commémorative du Massacre d’Ascq en présence du Maire d’Oradour-sur-Glane, l’occasion de redire notre devoir de mémoire pour faire vivre en nos cœurs des victimes qu’il ne nous faut jamais oublier, de dire aux plus jeunes la chance d’avoir, depuis, connu, grâce à la construction européenne, 68 ans de paix, du jamais vu sur notre continent depuis des siècles,

de crier haut et fort que la démagogie et les discours populistes, qui ne sont pas nouveaux, peuvent à nouveau, si on n’y prend pas garde nous plonger une fois encore dans des heures encore plus sombres.

Je n’ai pas de sympathie particulière pour le Ministre Pierre Moscovici, mais quand j’entends Jean Luc Mélenchon, qui a fait l’essentiel de sa carrière politique au PS avant de s’assurer une notoriété au Front de Gauche dire de lui qu’il ne pense pas Français mais finances internationales, ces mots font résonner dans ma tête d’autres mots prononcés en d’autres temps… et nous savons où ils nous ont conduit !

« Reprends toi Jean Luc…. tu es en train de franchir la ligne blanche en haut d’une côte ! »

Le verbe est certes facile, il peut être populaire, il est parfois plus que dangereux !

A Ascq, durant ce week-end des Rameaux, nous fument nombreux à penser très fort, à rêver et pour certains à prier afin de ne jamais plus connaître de tels malheurs et tout faire pour que des pensées, des paroles et des actions ne nous y conduisent plus aujourd’hui et demain.

Une semaine s’est écoulée, et s’en ouvre une nouvelle au cours de laquelle nous allons voter notre budget communal 2013, un budget en équilibre sans augmentation de nos taux d’imposition ni réductions de nos services publics, avec des rénovations de nos équipements et des espaces publics et un soutien maintenu à nos associations et à nos clubs sportifs.

Oui nous allons voter un budget 2013 ambitieux malgré la crise, un budget que certes l’UMP critiquera, sans d’ailleurs apporter d’autres perspectives.

Fi, l’enquête qui nous gratifie d’une excellente note sur la restauration scolaire.

Fi, l’agence qui note notre gestion de manière particulièrement positive.

Fi, même, l’enquête de « Capital » portant sur les 450 principales communes françaises et qui nous classe en 322ème position dans l’ordre décroissant en ce qui concerne le poids de notre fiscalité locale.

Et oui, tout est dit ou presque : malgré l’importance, la diversité et la richesse de nos services publics communaux rendus à la population, parmi les 450 principales villes de France 321 ont une fiscalité qui pèse plus lourd que la notre.

Cela n’empêchera bien sûr pas notre élue UMP de prétendre le contraire. C’est, sans doute, à ses yeux, une manière « jeune et moderne » de faire de la politique. Ce n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais ma manière ni de penser, ni de m’exprimer, ni de faire.

Si, comme l’a écrit Marie Curie :

« Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre »,

je ne cesserai jamais de craindre (et de plaindre) celles et ceux qui se refusent à comprendre…

Avec, en épitaphe, à l’intention d’une bonne partie du « personnel politique » d’aujourd’hui ces mots de Sénèque :

« Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse »

Cela ne les excuse pas ni ne me rassure, mais cela m’aide à mieux les comprendre.

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