Depuis l’élection de François HOLLANDE il y a 10 mois, il ne se passe pas une réunion, il n’y a pas une déclaration ou un communiqué sans que l’UMP ne « cogne « sur le nouveau gouvernement en lui reprochant, de manière éhontée, de ne pas réussir à réparer en quelques mois ce que ce parti, l’UMP, au pouvoir depuis 10 ans, avait considérablement dégradé.
Loin de moi, bien sûr, l’intention de dire que François HOLLANDE a fait tout ce que son électorat attendait de lui,
loin de moi, l’envie de me taire sur des mesures que je juge pour le moins insuffisantes pour relancer la croissance,
loin de moi, l’envie de me taire face aux jeux personnels de certains ministres dont les déclarations contradictoires troublent l’opinion
Pour autant, quand j’entends les dirigeants de l’UMP et leurs soutiens locaux, je veux leur rappeler quelques chiffres :
En 2001, année précédente à celle du retour au pouvoir de l’UMP, la dette publique de la France s’élevait à 853,3 milliards d’euros soit 57,1 %
de notre produit intérieur brut (PIB).
En 2006, année d’avant l’élection de Monsieur SARKOZY à la Présidence, elle était montée à 1152,2 milliards d’euros soit 64,1 % de notre PIB.
En 2011, année précédant son départ, elle est à 1717 milliards d’euros soit 86 % du PIB.
Même tableau pour les déficits publics :
2001 : 24,6 milliards d’euros soit 1,6 %
2006 : 41,9 milliards d’euros soit 2,3 %
2011 : 90,7 milliards d’euros soit 5,2 % (après un pic de 7,5 % en 2009 et 7,1 % en 2010).
Alors, Mesdames et Messieurs de l’UMP, s’il vous plait, un peu de modération, de retenue, sinon de pudeur dans vos condamnations incendiaires !
Et j’ajoute à l’intention des « locaux de l’étape », soyez plus modestes quand vous prétendez nous donner des leçons de gestion communale!
Gérard CAUDRON