JE SUIS CANDIDAT !

Votre décision est désormais officielle. Pourquoi avoir fait le choix de briguer un nouveau mandat ?

 

J’ai en effet pris la décision, annoncée comme promis en cette fin février, de constituer un Rassemblement pour Villeneuve d’Ascq sur un projet assurant un juste équilibre entre continuité et «marche en avant», gestion du quotidien et mise en œuvre de projets pour l’Avenir.

Je l’ai fait parce que j’en ai l’envie, la force, la santé et l’énergie. J’entends terminer les dossiers en cours, mettre en route nos grands projets d’avenir et asseoir définitivement nos nouvelles équipes.

Je me mets donc aujourd’hui en marche avec la sérénité que me confèrent mon expérience et une proximité avec les Villeneuvois que personne ne peut me contester.

 

Votre retour à la tête de la Ville en 2008, malgré la présence d’une liste socialiste concurrente, a tout de même créé un «cataclysme». Imaginez-vous encore vous imposer en 2014 ?

 

Les circonstances ont changé tout comme les hommes et les femmes en compétition. Durant 6 ans, j’ai sans doute réussi à faire des choses qui ont plu et d’autres moins.

La vie politique nationale n’est plus la même. 2014 n’aura donc rien de commun avec 2008.

Pour autant, les raisons qui ont conduit à ma réélection, ma volonté de Rassemblement au service de notre ville et de ses habitants, mes valeurs Républicaines, Laïques et de Solidarité, notre bon sens et notre travail de terrain, sont toujours là et ils font la différence avec les appareils politiques traditionnels de droite comme de gauche.

 

En cas d’élection, ne craignez-vous pas de vous essouffler ? Il s’agira de votre septième mandat au conseil municipal de Villeneuve d’Ascq, dont six en tant que maire…

C’est un risque qui existe toujours et je peux vous assurer que je me suis posé longuement cette question avant de prendre ma décision.

J’y réponds aujourd’hui, en conscience : je ne crains pas de m’essouffler !

Ce mandat, si les électeurs me font une nouvelle fois confiance, sera le dernier qui me permettra de parfaire le travail de toute une vie au service de ma ville.

 

Quels types de Rassemblement envisagez-vous aux premier et second tours ?

Un Rassemblement du Camp du Progrès avec toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans nos objectifs et dans notre démarche.

 

Est-il possible que vous passiez le relais en cours de mandat ? Estimez-vous que votre parcours de “maire fondateur” de Villeneuve d’Ascq joue en votre faveur ?

Quand on est candidat, c’est pour un mandat même si, parfois, la vie peut imposer des changements.

Je suis donc aujourd’hui candidat pour le mandat 2014 – 2020.

Je ne me considère pas comme «le maire fondateur de Villeneuve d’Ascq». Il y en a eu un autre avant moi, de 1970 à 1977, et ce sont surtout les Villeneuvois qui, avant 1970 et après, «ont fait» Villeneuve d’Ascq.

Je ne revendique que le rôle de «chef d’orchestre».

 

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur Villeneuve d’Ascq ?

Faut-il me poser cette question ? C’est une ville que j’aime et on dit parfois que «l’amour rend aveugle». Au demeurant, malgré des difficultés et, sans doute, des insuffisances, c’est une belle ville attractive et rayonnante que ses habitants aiment et contribuent à rendre plus belle et captivante encore.

 

Quelle place pensez-vous occuper aujourd’hui au sein de la Gauche métropolitaine ?

En essayant de rester modeste, je dirai «une place importante» qui me vaut des sympathies, appuyées à gauche, mais aussi chez bon nombre d’autres militants, élus et électeurs.

Ma proximité, mon absence de sectarisme et de langue de bois, mon souci du quotidien des citoyens et ma vision d’avenir créent à la fois de l’intérêt et des crispations… Tout dépend des moments et des domaines.

J’assume !

 

Estimez-vous avoir tenu la feuille de route définie en 2008 ? Avoir été bien entouré, bien conseillé ?

Je pense que, malgré un contexte de crise qu’on n’imaginait pas à ce niveau de gravité quand on a préparé notre projet : oui notre feuille de route a été tenue. Aucune des promesses importantes qui relevaient de notre compétence n’a été abandonnée.

Pour ce qui est de celles dépendant de LMCU, du Conseil Général ou de l’état, nous avons été le plus loin possible dans le sens de nos intérêts (ex. Grand Stade), voire fait davantage que prévu (ex. Bd de Tournai, nouveau collège en remplacement du collège L. Blum).

Des difficultés nouvelles sont apparues : insécurité, implantations illicites de populations Roms. Nous y avons fait face avec pugnacité même si tout n’est pas encore réglé.

Nous avons surtout, dans tous les domaines, remis la solidarité, l’humain, la proximité au cœur de tout. Je suis fier de pouvoir dire que notre ville est plus belle, plus propre, plus fleurie et toujours aussi verte malgré la construction de nouveaux équipements et de nouveaux logements dont nous avions besoin.

Quant à mon équipe municipale, elle a été largement à la hauteur des engagements pris en 2008 et je suis fier du travail accompli par la majorité de ses membres.

Quant «aux conseilleurs», n’oublions jamais la solitude, et la responsabilité, de celui qui décide, une fois les conseils entendus : le Maire…

 

Quelles sont les réalisations les plus emblématiques de ce mandat ? De quel reliquat héritera le prochain maire ?

La rénovation de notre ville, de bon nombre de ses équipements, de nos logements et des espaces publics est bien avancée, c’était essentiel pour nous.

En 2014, la ville sera donc en bon état de marche.

Contrairement à ce que j’ai trouvé en 2008, il n’y aura aucun dossier mal engagé, aucune promesse non financée.

«L’entreprise Mairie» est performante et notre dynamisme économique est bien réel.

Ce ne sont donc pas «des reliquats» qui seront laissés à la prochaine équipe mais des dossiers à terminer et de nouveaux, bien préparés, à mettre en œuvre.

 

Dans quel état laissez-vous les finances de la commune ? Villeneuve d’Ascq a-t-elle contracté des emprunts toxiques ?

Les finances de la commune sont bonnes :

• Pas d’emprunts toxiques.

• Un niveau d’endettement faible au regard des autres villes de même taille.

• Pas d’augmentation des taux d’imposition.

• Les tarifs de nos services communaux calqués sur les taux d’inflation.

 

Pourquoi ne pas avoir opté pour la vidéo-protection alors que la majorité des communes s’équipent ?

La vidéo-protection qui, rappelons-le, existe déjà en de nombreux endroits sur la ville n’est pas «une solution miracle» dans les rues et sur les places vu les centaines de kilomètres concernés potentiellement…

J’ajoute qu’elle est facilement «évitable» par les délinquants et qu’elle n’est efficace que si elle s’accompagne d’une surveillance permanente 24h/24h des écrans et de forces d’intervention.

Pour autant, durant le prochain mandat, rien n’est exclu, en particulier pour assurer des possibilités permanentes de contacts pour les citoyens inquiets au-delà de ce que nous faisons déjà avec ICI-VA ( le «guichet unique»), les courriels, la boîte «contact», et notre police municipale en lien avec la police nationale.

 

Pensez-vous que Villeneuve d’Ascq soit restée une ville attractive ? Accueille-t-elle aujourd’hui plus d’habitants qu’il y a 5 ans ?

Qui peut dire le contraire ? Il y a plus de 10 000 demandes de logements en instance pour Villeneuve d’Ascq (sur les 40 000 de Lille Métropole et son 1,1 million d’habitants).

Et il est vrai que notre population, qui avait diminué, augmente à nouveau. C’est, notamment, le résultat des constructions nouvelles même si elles peinent à compenser la réduction des tailles des familles.

 

Quel bilan dressez-vous de l’ouverture du Grand Stade ? Avez-vous des regrets, des souhaits ?

Je n’avais pas voté le Grand Stade qui a été, très majoritairement, voté à LMCU de la Gauche à la Droite.

Sur le plan villeneuvois nous avons tout fait pour en réduire les inconvénients et accroître les avantages. Je pense, en conscience, que nous avons plutôt bien réussi à réaliser cette promesse.

L’heure n’est plus aux regrets. Il faut continuer dans la voie ouverte.

 

Jugez-vous avoir géré au mieux la problématique des campements illicites de Roms ? Suffit-il de dire que le problème doit se régler au niveau européen ?

Je n’ai jamais dit que tout dépendait de l’Europe Si le problème des Roms est, bien sûr, d’abord européen puisque leurs pays d’origine sont membres de l’Union Européenne, il est aussi national parce que nos ministres doivent faire respecter nos lois et règlements.

Il est, enfin, local quand il s’agit pour les propriétaires de demander leurs évacuations et pour le maire de renvoyer avec force les autres autorités à leurs responsabilités.

Je suis contre toutes les formes de laxisme et j’exige des autorités que le droit soit le même pour TOUS !

En bout de course, certes, individuellement pour les familles qui désirent effectivement s’insérer, nous faisons le nécessaire pour les y aider, discrètement pour éviter les «appels d’air» bien connus.

Au demeurant, c’est un dossier épuisant qui nous a valu des coups douloureux de toutes parts, mais nous avons tenu bon.

 

Quelles sont les priorités du prochain mandat ?

Finir les dossiers en cours de rénovation, d’équipements complémentaires et de logements diversifiés pour répondre à la diversité des besoins.

Lutter contre toutes les formes de solitude qui aggravent toutes les formes de misère.

Inscrire définitivement notre ville dans la dynamique d’une grande Métropole européenne.

Rester proche des citoyens pour répondre au mieux à leurs angoisses et problèmes.

Défendre bec et ongles un environnement naturel et de qualité qui fait notre différence en s’inscrivant, toujours plus, dans «l’urgence écologique» de notre planète.

Informer toujours et consulter autant que nécessaire nos concitoyens dans la mise en œuvre des projets voulus par les Villeneuvois quand ils désignent leurs élus.

 

La rénovation de la Ville Nouvelle est-elle achevée ?

Bien sûr que non, mais elle est bien engagée.

 

Maintiendrez-vous votre fermeté vis-à-vis des installations d’antennes-relais ?

Oui, bien sûr, dans le cadre de la loi et en tenant compte des exigences, un peu contradictoires, de tous les citoyens (ou presque) qui utilisent toutes sortes de portables, ce qui suppose des ondes et des relais tout en refusant d’en avoir près de chez eux.

 

Comment la Ville peut-elle conserver son identité et sa renommée de laboratoire urbain précurseur ?

C’est ce qu’elle a toujours fait et fera toujours.

De la Nouvelle Ville à la Ville Nouvelle, de la Ville Nouvelle à la Technopole, de la Technopole à la compétitivité durable de la Haute Borne, à la grande et belle ville rayonnante et attractive du XXIème siècle….

Il y a eu des moments de pause, mais jamais de recul.

Des pistes vers l’horizon 2025 sont tracées et sont soumises à débat.

C’est notre travail, et le mien, au cœur d’une grande Métropole, qui a renforcé et qui renforcera encore son unité dans sa diversité au cours des années à venir.

 

Comment endiguer la dette et ses intérêts exponentiels qui assombrissent les années à venir ?

Une gestion rigoureuse et durable à l’image de ce que j’ai toujours fait à et pour Villeneuve d’Ascq et ce, pour éviter des mesures brutales qui aggravent la situation économique et sociale au lieu de l’améliorer.

 

Comment le plan pauvreté impulsé par le Gouvernement pourrait-il être accompagné au niveau local ?

Pour l’instant, ce serait plutôt à l’état, quelle que soit sa couleur politique et à l’Europe de mieux accompagner les actions de nos communes et des associations caritatives.

 

Pensez-vous qu’il faille remanier les institutions et réglementer les mandats des élus ? Le cumul des mandats sclérose-t-il la vie politique française ?

Oui. Il faut interdire le cumul entre mandats parlementaires et présidences d’exécutifs locaux, assurer un meilleur statut des élus locaux, et surtout communaux.

Il faut clarifier les compétences respectives des collectivités territoriales.

Il faut enfin remettre à tous les niveaux publics des règles d’éthique pour rassurer nos concitoyens et leur démontrer que la très grande majorité de leurs élus sont dignes de confiance.

Il en va de la pérennité de notre Démocratie.

 

Quelles sont selon vous les grandes tendances économiques, sociales et environnementales à défendre dans la décennie à venir ?

 

Remettre l’Humain au cœur de tout.

Travailler sur les problèmes réels et présents de nos concitoyens : emplois et logements.

Préparer un avenir et une nouvelle croissance, sans sacrifier le présent garantissant la vie de nos descendants.

Ce n’est pas simple mais il n’y a pas d’autre voie possible. Et nous n’avons que trop perdu de temps.

 

Avez-vous préparé votre succession ?

Votre forte personnalité permet-elle l’émergence d’un dauphin ou d’une dauphine ?

En Démocratie et en République, il n’appartient pas au responsable en place de désigner son successeur. Ce sont les citoyens électeurs qui le feront.

Mon rôle consiste à renforcer des équipes de qualité d’où émergera celle ou celui qui me succédera.

 

Quel avenir pour le mouvement que vous avez créé Rassemblement Citoyen ?

Pour l’instant Rassemblement Citoyen répond toujours à un besoin de nos concitoyens. Quant à son avenir, il dépendra de ses militants et responsables du moment.

 

Que répondez-vous à ceux qui vous qualifient de “populiste” ?

Qu’ils confondent «populiste» et «populaire» et que l’injure n’est souvent que le moyen de cacher ses propres insuffisances.

 

Votre «journée-type» ?

Il n’y a pas de «journée type» sinon «une constante» : 10 heures de travail par jour.

Cela laisse peu de temps au reste même si ce reste est vital !

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