Carnet n° 233 du 18 février 2013

« Le langage de la vérité est simple »

 

Alors que je classais mes papiers et dossiers tout au long d’un dimanche plus « léger » que d’habitude (vacances scolaires « obligent »…) en terme de manifestations… en dehors, bien sûr, de manifestations sportives plutôt bonnes pour Villeneuve d’Ascq,

 

j’ai retrouvé un ouvrage consacré à Sénèque, un philosophe et un homme d’Etat Romain du 1er siècle de notre ère, dont beaucoup de citations sont bien connues et que, très souvent, j’apprécie.

 

J’en ai retenu une, courte et simple, qui me semble particulièrement bien adaptée à la période que vit notre gouvernement, un peu plus de 9 mois après l’élection de François Hollande, une période que nous allons vivre durant un peu plus d’une année qui nous sépare encore des prochaines élections municipales de mars 2014.

 

Elle tient en 7 mots :

 

« Le langage de la vérité est simple ».

 

Même si ce n’est pas populaire, le gouvernement doit, en effet, tenir le langage de la vérité, ce qui ne veut pas dire qu’il doive tenir pour « vérité » les idées reçues du « monde de la finance, du libéralisme et des marchés dérégulés » !

 

On voit chaque jour où cela nous mène en terme de scandales de tous ordres et bien sûr en terme de récession.

 

Ne pas dépenser plus qu’on ne gagne, certes, c’est ce que nos gouvernements d’hier auraient du faire pour éviter des déficits facteurs d’endettement qui accroissent nos dépenses annuelles pour rembourser ces excès antérieurs.

 

Ils ne l’ont pas fait et il faut donc aux gouvernements actuels, un peu partout en Europe, aller vers un retour à l’équilibre.

 

Mais ce retour nécessaire ne peut se faire par une purgeet des coupes drastiques dans la dépense publique sous peine d’aggraver la récession et donc d’accroître les déficits tout en touchant encore plus durement les pauvres et les fragiles qui ont besoin de services et de contributions publiques.

 

Pour illustrer la citation de Sénèque sur le langage de la vérité, je dirai, à ce stade, que si je salue l’action gouvernementale en matière d’éducation qui se traduit pour la première fois par l’ouverture de 3 classes à la prochaine rentrée et une seule fermeture, celle prévue à Taine ayant été annulée – raison de plus de ne pas tout gâcher par une réforme trop rapide des rythmes scolaires ! -,

 

qu’on n’attende pas de moi que je tienne, par exemple sur les crédits de l’Etat pour le logement, un autre discours aujourd’hui que celui que je tenais il y a un an quand on nous avait annoncé pour Lille Métropole une enveloppe de 8 millions d’euros (14 millions en 2008) si les chiffres annoncés ne sont pas meilleurs.

 

Il en sera de même pour les chiffres de délinquance et les implantations illicites de populations Roms (en particulier sur le campus de Lille 1), si l’autorité de l’Etat n’est pas réaffirmée.

 

Je ne manquerai pas non plus de rappeler que si des réformes sociétales sont nécessaires (qui ont, pour l’une d’entre elles, mobilisé nos parlementaires quasiment 7 jours sur 7 et 24h/24h), il en est d’autres qui touchent la vie quotidienne des plus démunis qui mériteraient une aussi grande mobilisation… d’autant plus que toutes ne coûtent pas trop cher.

 

Ce qui se passe en terme alimentaire après les dernières décisions européennes tout à fait scandaleuses en constitue un des exemples.

 

Davantage de souplesse dans les attributions et les mutations de logements sociaux en est un autre. L’allègement de trop nombreuses normes et procédures serait apprécié.

 

Je m’arrête là pour redire à nos parlementaires nationaux et européens que le travail dans ces matières ne manque pas… à condition qu’ils se donnent le temps nécessaire pour le faire….

 

Mais là, c’est un autre débat et j’oserai dire « une autre paire de manches »…

 

Ce langage de vérité simple, nous l’avons aussi voulu vendredi dernier à LMCU dans notre débat sur l’eau, sa production, sa préservation, sa qualité et sa distribution.

 

Et je n’ai pas peur de dire que le conseil communautaire dans son ensemble et tous les élus se sont montrés dignes de l’importance des enjeux.

Ce n’est pas toujours le cas sur tous les dossiers, mais là, malgré les pressions et les divergences d’appréciation, nous avons sur le faire.

 

Langage de vérité bien sûr aussi cette semaine sur l’Europe lors de notre AG de Citoyen d’Europe pour dire à quel point on peut et on doit être Européen sans être les « béni oui-oui » d’une Europe incapable d’être à la hauteur des enjeux qui l’interpellent.

 

Langage de vérité enfin dans la préparation de ma lettre aux Villeneuvois qui sera distribuée en cette fin de mois sous le sigle « Rassemblement Citoyen ». J’y tirerais les conclusions de ces 5 années écoulées de mandat et y dirais mes intentions et mes objectifs pour l’Avenir !

 

Langage de vérité donc dans tous les domaines et à tous les niveaux même si ce n’est pas facile car les citoyens, (comme le disait ma grand-mère) préfèrent souvent un mensonge agréable à une vérité qui fait mal….

 

S’il est vrai, comme le disait Jean Anouilh, que

 

« Rien n’est irréparable en politique »

 

oui, sans doute…. mais à quel prix ? Et qui le paie ?

 

Alors je préfère, aujourd’hui, pour conclure, ces paroles de Louis Pauwels,

« Il n’y a qu’une morale : vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de nous surpasser ».

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