Carnet n° 222 du 3 décembre 2012

« Trois petits tours et puis s’en vont… »

Difficile, en ce 3 décembre 2012, de résister à la tentation, voire à la pression, de revenir pour la troisième fois sur le lamentable spectacle de « guignols grotesques » que continuent à nous jouer les ténors de l’UMP.

« Guignols grotesques » oui, car tellement différents des spectacles du Guignol des jardins du Luxembourg qui ont fait rire et qui ont ému des générations de spectateurs depuis 1933,

« Guignols grotesques » oui, car tout aussi différents des « Guignols de l’info » que nous offre Canal + depuis 1988 où l’humour piquant rappelle à chaque « prince qui nous gouverne » sa juste dimension,

« Guignols grotesques », oui, ces Copé, Fillion, Sarkozy, entourés de leurs 3èmes couteaux, qui nous imposent des joutes surréalistes en ces temps de crise où il y aurait tant d’autres choses à faire, autrement plus importantes.

J’en resterai donc là aujourd’hui pour regarder un autre jeu qui se joue à chaque veille d’une élection et en particulier un an (et un peu plus) avant chaque élection municipale.

Un jeu, lui aussi, de marionnettes dont les termes nous viennent d’une chanson du 15ème siècle, des marionnettes au demeurant beaucoup plus sympathiques qui « font, font, font, trois petits tours et puis s’en vont ».

La période pré-électorale qui vient de s’ouvrir nous permet, en effet, de faire connaissance avec de nouveaux personnages qu’on va voir de plus en plus souvent d’ici mars 2014 avant de les voir s’effacer si les urnes ne leur sont pas favorables.

J’en ai connu plus d’une et plus d’un dans tous les partis politiques depuis ma première élection, ce qui me permet de les observer aujourd’hui avec une certaine tendresse mêlée de compassion…

« Les mains aux côtés, sautez, sautez marionnettes ; les mains aux côtés, marionnettes recommencez ! »

Car s’il en est, en effet, qui au lendemain d’une élection perdue s’effacent pour disparaître, il en est d’autres, élu(e)s ou non qui, à la veille de la suivante, réapparaissent, assistent à toutes les manifestations ou presque, participent à toutes les réunions ou presque, avant les jours venus 3 samedis tous les 6 ans, de venir sur les marchés pour y distribuer leurs tracts.

Alors moi qui en tout temps participe chaque jour et chaque semaine à la plupart des évènements, manifestations, AG, concerts, fêtes et compétitions que notre ville s’offre à elle-même grâce à ses citoyens, je les salue avec un sourire certes parfois un peu narquois :

« Nul, en effet, n’a autant besoin d’un sourire que celui (ou celle) qui ne sait pas en donner aux autres…. Car si l’on vous refuse le sourire que vous méritez, soyez généreux, donnez le votre ».

C’est ma conception de la vie d’un Maire où, s’il est des moments ou des périodes d’ardentes et difficiles discussions et négociations, sans oublier de rudes débats,

si les heures nécessaires de travail sur des dossiers sont longues et fatigantes,

le contact humain au détour de chaque chemin et de chaque lieu de vie reste la première richesse que les citoyens rendent à leurs élus « en récompense de leurs travaux ».

Comme le dit un proverbe arabe déjà cité dans un de mes carnets :

« La vie s’achève mais le travail jamais ».

Et ni la vie, ni le travail ne m’ont manqué durant la semaine écoulée tout comme ils ne me manqueront pas durant les 3 semaines qui nous séparent encore des fêtes de fin d’année.

Entre les réunions de commissions municipales et du CCAS,

  • une des dernières agoras du mandat à Annappes,

  • une grande conférence à LMCU appelée « Conférence intercommunale de peuplement » avant le vote en conseil, le 14 décembre, du deuxième Plan Local de l’Habitat (PLH 2),

  • de nouvelles démarches pour obtenir enfin l’évacuation de campements illicites de plus en plus insupportables sur notre ville,

  • une mise à l’honneur très impressionnante de notre monde sportif villeneuvois avec, à la clef, une médaille d’or jeunesse et sports à Jean Michel Molle,

  • des concerts de Sainte Cécile,

  • notre marché de Noël au Château,

  • 96 médailles remises à des agents communaux qui, pour moi, sont constitutives d’une ode au service public et une leçon pour celles et ceux qui ne voient en ces fonctionnaires que des dépenses budgétaires trop importantes,

  • un cortège et des chants, des lutins et des « mauvaises langues », du chocolat et des brioches pour les enfants, un feu d’artifice et des milliers de citoyens rassemblés de la Ferme d’en Haut au Château malgré une pluie plutôt froide en ce samedi soir,

il y en a eu pour tous les goûts en particulier pour celles et ceux qui, « période pré-électorale oblige », sont venus y faire « trois petits tours… ». Ils auront pour certain(e)s au moins pu découvrir une des multiples facettes de notre Ville.

On était bien loin à Villeneuve d’Ascq des querelles politiciennes, de ces partis politiques « qui fuient de partout », de ces jeux d’égos exacerbés par l’absence d’idées de fond susceptibles de les distinguer.

On était loin aussi de ces régions et pays qui, dans un monde pas très loin de chez nous, bouillonnent de périls de la Syrie à la Palestine, de Gaza à l’Iran en passant par l’Egypte… et j’en oublie à ce stade… volontairement.

Jacques Salomé a écrit :

« L’espoir et le rêve sont des univers qui s’agrandissent en se partageant ».

Puissent-ils simplement, à force de s’agrandir, ne pas terminer, finalement un jour, en trous noirs super massifs dont le champ gravitationnel est si intense qu’il empêche, nous dit-on, toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper…

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