Carnet n° 221 du 26 novembre 2012

« Et pendant ce temps là… »

C’est cette semaine que s’ouvre la 28ème saison des Restos du Cœur.

Lancés par Coluche il y a 27 ans le 21 décembre 1985, les Restos du Cœur vont distribuer sans doute plus de 120 millions de repas à près de 900 000 personnes avec l’aide active de plus de 60 000 bénévoles dans plus de 2000 centres et antennes.

« Nés pour ne pas durer », la crise de notre société et l’égoïsme ambiant en ont fait aujourd’hui une entreprise sans laquelle on ne compterait plus en France le nombre de victimes de la faim.

Si les artisans et les militants des « Restos » ont tout lieu d’être fiers de leurs actions, il ne peut en être de même de notre société et de toutes celles et ceux qui la dirigent à tous les niveaux.

« Et pendant ce temps là » (comme le dit la chanson) les dirigeants de l’UMP continuent à nous servir un feuilleton digne (et indigne) des pires navets produits par les studios américains.

Il y a une semaine, je titrai ainsi mon 220ème carnet : « Les rois sont nus » en écho à un conte d’Andersen, « Le roi est nu ».

Depuis, de M. Copé à M. Fillion en passant par M. Sarkozy, leurs lieutenants et hommes (femmes) de mains, premier(e)s, deuxième ou troisième « couteaux », on est passé, heure par heure, devant des Français effarés, de « Tournez manège » à « Quand c’est fini, çà recommence… ».

La France et l’Europe sont en crise, le chômage et la misère explosent, l’insécurité gagne chaque jour du terrain, une guerre couve au Moyen Orient qui pourrait nous embraser… et les chefs de l’UMP se déchirent entre eux pour quelques dizaines de voix.

On voudrait rêver… mais le cauchemar est bien réel.

Certains dans le monde de la politique partisane seront peut être tentés de se réjouir en pensant que cela masquera les balbutiements gouvernementaux sur le droit de vote, le mariage, voire sur l’aéroport de Nantes…

Ils auraient tort…, car seuls les extrémistes sont gagnants quand le désordre domine… et on en sait qui, tapis dans l’ombre, attendent leur heure…

Aux uns et aux autres, je dédierai cette pensée de Charles Caleb Colton :

« L’argument le plus sensé ne convaincra pas plus une tête vide que la plus superficielle des déclarations ; car une plume et une noix tombent à la même vitesse dans le vide ».

Alors, en attendant, je continue à travailler avec toute mon énergie et en « jetant dans mes combats » toutes les forces qui me restent :

• pour sauver l’université de Lille 1 des désordres que font peser sur elle des centaines de Roms qui lui pourrissent la vie,

• pour sauvegarder un minimum de dignité à nos Conseils Municipaux malgré les tentations d’agitation à 16 mois des municipales,

• pour aider la vie associative en particulier dans le domaine de l’insertion,

• pour contribuer au développement durable,

• pour lutter concrètement contre toutes les formes de misères,

• pour sauvegarder les intérêts de notre ville au sein de LMCU

avec, cette semaine, quelques autres moments forts :

• un couple avec qui on a fêté 65 ans de mariage,

• des nouveaux naturalisés français mis à l’honneur en notre Hôtel de Ville,

• des nouveaux villeneuvois reçus pour en faire des ambassadeur de leur Ville,

• l’ouverture de nos marchés de Noël,

• des manifestations et expositions sur le thème des solidarités,

et bien sûr, ce dimanche, la magnifique fête de clôture de « l’automne bleu » à l’Espace Concorde.

Rien que du bonheur !

On l’aura compris, si en mars 2014 il ne saurait être question pour moi de me lancer dans une bataille partisane dans un marigot politicien malodorant (préférant s’il m’était imposé me retirer de la scène),

je reste disponible pour mener une équipe au service de ma ville et de ses citoyens afin de terminer, ensemble, quelques lourds dossiers qui conditionnent notre avenir tout en préparant les équipes de demain avec mon expérience et mon détachement de toute tentation carriériste,

le tout, dans un large Rassemblement qui respecte les différences sous le bandeau :

« Ensemble pour Villeneuve d’Ascq, il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble pour tous »