Carnet n° 210 du 10 septembre 2012

«30ème Foire aux Assos : chapeau les Villeneuvois !»

On s’en souvient : au gré de mes promenades estivales, lors de mes vacances villeneuvoises, j’ai pu dire ma fierté d’avoir su contribuer à conserver et à aménager de vastes espaces de nature, forestiers, agricoles et de lacs au cœur de notre ville de Villeneuve d’Ascq, une situation sans doute unique en France.

Hier, dimanche 9 septembre, j’ai pu, comme des milliers de Villeneuvois, au Palacium, vivre la deuxième grande richesse de notre belle ville, sa Vie Associative.

Pour sa 30ème édition, quelques 150 stands et 130 exhibitions ont démontré, s’il le fallait encore, la diversité, la vitalité et l’importance de cet engagement citoyen au service des autres citoyens dans tous les domaines de la vie sociale, urbaine, sociétale et sportive.

Je ne dirai jamais assez ce que nous devons à ces milliers de bénévoles et de militants qui, avec moi, ont fait notre ville.

Quand à notre Foire aux Associations, grande fête populaire et gratuite, si, il y a 30 ans, nous avons à l’époque fait figure de pionniers, si nous avons été, ensuite, souvent imités, nous avons su durer, ce qui n’est pas le cas de la plupart des villes.

C’est ce qui peut me permettre à ce stade, de redire ce qu’il me plait souvent de rappeler dans tous les domaines de la publique et privée :

« Il est plus facile d’avoir du génie de temps en temps que du talent en permanence. »

Une grande et belle journée de fête, cette 30ème édition de notre Foire aux Associations !

Dommage qu’un petit groupe politique (issu de l’UMP) dénommé Alternative, (Larousse de poche 2010 : «  qui change périodiquement de sens ») ait cru pouvoir s’y incruster tel le coucou (Larousse 2010 : « oiseau grimpeur qui dépose ses œufs dans le nid des autres ») et y diffuser sa propagande électorale…

Ils ne changeront jamais car ils sont tellement peu présents dans la vie de la ville qu’ils ne comprendront jamais que « ça, ce n’est pas Villeneuve ! »

Villeneuve d’Ascq, c’est l’esprit de rassemblement et pas de division, ce sont les grandes valeurs autour de grands projets et pas de petites manœuvres mesquines.

C’est ce que j’ai porté depuis ma première élection. C’est ce que celui qui avait assuré l’intérim en 2001 n’avait pas compris.

C’est ce qui me pousse, envers et contre toutes les difficultés, à désirer poursuivre ma tâche quelques années encore pour terminer nos projets en cours et achever ce qui aura donné le sens à toute ma vie.

Sur le plan national, ce dimanche 9 septembre aura aussi sonné l’heure de la rentrée médiatique d’un François Hollande malmené par les conséquences d’une crise que beaucoup trop de responsables politiques, en dehors de François Bayrou, avaient voulu minorer sinon ignorer.

Cela a sans doute aidé notre Président à gagner le 6 mai. Mais aujourd’hui l’heure des comptes a sonné, avec, à la clé, les déficits et les endettements accumulés depuis 10 ans, un chômage artificiellement contenu par le grand patronat pour ne pas gêner le pouvoir UMP en place, une société éclatée et violente, résultat d’un laxisme généralisé qui autorise aussi bien des Roms à faire n’importe quoi dans les villes, de même que la première fortune européenne du grand luxe à vouloir fuir la France tel un vulgaire chanteur à succès, ou un footballeur friqué, voire un immigré royaliste après 1989. Ce même Bernard ARNAULT de LVMH avait déjà eu la même intention après l’élection de François Mitterrand.

Ils n’ont plus peur, comme en 1981, « des chars soviétiques place de la Concorde »

mais la peur les tenaille que l’on pioche un peu dans leurs portefeuilles bien garnis pour réduire les effets d’une crise dont ils sont largement les pères géniteurs.

André Frossart l’avait écrit bien avant que Vincent Peillon, pour l’école, et Manuel Valls, pour la société, le remettent au cœur de leurs projets :

« Il a été décidé qu’on reparlerait, dès les petites classes, d’éducation civique, d’honnêteté, de courage, de refus du racisme et d’amour de la République… »,

en ajoutant ce que je pense aussi et que doivent sans aucun doute se dire avec réalisme nos ministres :

« … Il est dommage que l’école ne soit fréquentée que par des enfants. »

Alors, c’est vrai, hier soir dimanche 9 septembre, au 20 heures de TF1, François Hollande a fait sans doute le choix de l’impopularité, ses amis politiques celui d’un « soutien – langue de bois », et nos adversaires d’un langage que les populistes doivent regretter de se voir ainsi déposséder.

Il a eu raison et je le dis sans ambage, à condition de ne pas se laisser mener par un système mondial et européen financier, boursier, déshumanisé, régit par la loi des plus forts et des plus riches… « toujours aussi prêt à tuer la poule aux œufs d’or… » que constituent pourtant les salariés au travail dans leurs entreprises pour des salaires qui peuvent aller jusqu’à 1000 fois moins que ceux qui les dirigent avant de les licencier.

Oui, je le répète, François Hollande n’avait hier pas d’autre choix à condition, demain, de savoir, autour de lui et de son gouvernement, rassembler le plus largement possible bien au delà de sa majorité, de la majorité de sa majorité, voire de la majorité de la majorité de sa majorité…

Et ça non plus, aujourd’hui, ce n’est pas gagné quand on voit ce qui se passe dans les partis politiques institutionnels .

Heureusement, pour ce qui me concerne, que j’espère et que je pense pouvoir encore continuer à Villeneuve d’Ascq à faciliter ce Rassemblement qui conditionne toute réussite collective et qui est incontestablement la première raison de la réussite de notre Ville.

Je terminerai donc ce 210ème carnet, une nouvelle fois, avec Sénéque :

« Par l’union, les petits établissements s’accroissent; par la discorde, les plus grands se renversent »

avec, en bonus, à l’intention de celles et ceux qui, comme moi, aiment et vivent la musique, des mots dont j’ai oublié le nom de l’auteur :

« Qui néglige la musique ignore l’approche du sublime »

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