Carnet n° 203 du 25 juillet 2012

« L’été enfin venu »

En ce mois de juillet 2012, pour la 36ème fois, j’ai fait ma tournée estivale dans nos colos d’enfants et de jeunes pré-ados et ados, d’Habère Poche à Pont de Maisonneuve en passant par Bellevaux, Die et Rémuzat, 6 centres de vacances entre Haute Savoie, Drôme et Ardèche.

Rien que du bonheur !

Parti plus que fatigué, après une année et des mois particulièrement épuisants, j’ai pu reprendre des forces et de l’énergie en quelques six jours de visites où j’ai pu à nouveau mesurer le plaisir et la joie de nos jeunes Villeneuvois en vacances, le professionnalisme et la passion de leurs animateurs, la gentillesse des responsables des structures qui nous accueillent ou qui nous accompagnent.

D’où ce titre : « l’été enfin venu ».

Une nouvelle fois, ces visites, avant celles que je vais faire dans nos centres de loisirs villeneuvois dans les prochains jours, m’ont conforté dans ma conviction que si notre ville toujours jeune et ouverte a su, contrairement à beaucoup d’autres, éviter de graves dérives et désordres que la crise a aggravé,

c’est bien grâce à sa politique constante en direction de l’enfance et de la jeunesse, l’importance des moyens humains et budgétaires qu’elle y consacre, notre et ma détermination à la poursuivre malgré la rigueur budgétaire que « l’environnement » nous impose.

Car s’il s’agit d’offrir, bien sûr d’abord, de bonnes vacances à Villeneuve ou ailleurs en France à des milliers de nos jeunes, il s’agit aussi de concourir à leur éducation, à leur ouverture, à leur formation citoyenne, à leur apprentissage des règles de la vie collective, tout en leur donnant des envies nouvelles qui vont les conduire à faire des efforts pour réussir leur vie.

Je le répète régulièrement depuis 35 ans : un(e) qui part dans une de nos colo revient toujours différent de ce qu’elle ou il était avant son départ.

Et, pour moi, c’est important pour éviter le repli sur soi, sur son groupe ou sur son « quartier »…

Ce n’est jamais avec un repli de quelque nature que ce soit et de quelqu’origine que ce soit que l’on devient un(e) adulte équilibré(e), épanoui(e) et pourquoi pas heureuse et heureux !

Et il me faut le redire, j’ai rencontré des enfants et des jeunes gais et heureux souvent d’ailleurs enthousiastes à l’instar de leurs animateurs qui débordent d’imagination et d’enthousiasme.

Et moi qui ai fait en janvier 2012 de ce mot « enthousiasme » le cœur de mon message de vœux, je ne peux que m’en réjouir en citant aujourd’hui à son propos Paulo Coelho :

« Il y a dans le monde un langage qui est compris de tous […] C’est le langage de l’enthousiasme, des choses que l’on fait avec amour, avec passion en vue d’un résultat que l’on souhaite obtenir ou en quoi l’on croit »

Il ne manque pas, heureusement encore aujourd’hui, de citoyens qui débordent d’enthousiasme malgré la morosité ambiante,… les pages estivales de nos journaux locaux en sont pleines et cela fait du bien.

Si seulement ils, et elles, pouvaient déteindre sur ces patrons du CAC 40 et autres grandes entreprises qui, l’œil rivé sur leurs profits, ne voient que la solution des licenciements pour maintenir leurs privilèges !

Si seulement ces patrons comprenaient que les premiers acheteurs de leurs produits sont les travailleurs de notre pays et pas ceux qui crient misère sur d’autres continents et qui ne consomment pas les produits qu’ils fabriquent.

Si seulement « les princes » qui gouvernent le monde financier, avant d’être économique et, encore moins, d’être politique, citoyen, social et culturel, pouvaient se rendre compte qu’ils saignent à mort les citoyens malades de leurs politiques.

Si seulement nos députés et sénateurs, qu’ils défendent ou qu’ils combattent la politique du nouveau Président de la République, pouvaient pour les uns, ne jamais oublier qui les a élu et pour quelles raisons et, pour les autres, que leurs pantomimes dans l’hémicycle ne grandit pas la Démocratie et qu’enfin les uns comme les autres ne peuvent sans risque dire le contraire de ce qu’ils disaient avant le 6 mai et le 17 juin.

Si elles et eux aussi pouvaient faire preuve d’enthousiasme, nul doute que notre société respirait mieux et que l’espoir de « lendemains meilleurs » (à défaut de chanter) pourrait au moins renaître.

Nous serions sans doute alors plus nombreux à pouvoir tous le vivre comme moi cet « été enfin venu ».

Oui vraiment, si le quotidien de la vie de l’élu local qu’est le Maire est rempli de réclamations, d’appels désespérés, d’impatiences mal contenues, seules cette fonction et cette vie d’élu local par les rencontres qu’elles permettent, les richesses humaines croisées qu’elles lui offrent, sont capables de le faire rebondir grâce à l’enthousiasme communicatif qu’il ressent chaque jour chez ses concitoyens.

On comprend pourquoi il y tient, il y consacre toutes ses forces voire qu’il s’y accroche diront certaines mauvaises langues…

Si en plus, il a lu Jean Jacques Rousseau et qu’il a fait sienne ces mots en en tirant toutes les conséquences :

« C’est en vain qu’on cherche au loin son bonheur quand on oublie de le cultiver soit même »,

il pourrait presque croire qu’il a l’éternité devant lui…

Qu’on se rassure, même si un proverbe chinois nous dit que :

« Celui qui vit sans folie n’est pas si sage que l’on croit »…

Je ne suis vraiment pas si fou de « vouloir croire en ces choses là ».

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