POLOGNE

Ma mère était polonaise (je suis donc un immigré polonais de la deuxième génération), pourtant, je n’avais jamais eu l’occasion de me rendre en Pologne jusqu’en 1999, année au cours de laquelle je pris au Parlement Européen mes fonctions dans la Délégation Europe – Pologne qui allait suivre les négociations d’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne.

 

Deux questions, alors, m’obsédaient :

 

Allais-je enfin retrouver des parents polonais, cousins ou petits cousins ?

 

Et surtout, pourquoi donc ce grand pays, la Pologne, qui avait de tous temps rêvé d’indépendance, en en payant souvent chèrement le prix, se préparait-il à abandonner celle qu’il avait récemment retrouvée suite à la chute de ce que l’on appelait alors l’empire soviétique ?

 

Cinq ans de discussions, de constats, de visites et d’échanges m’apporteront des réponses à ces deux questions :

 

– Pour des raisons que j’ignore, je n’ai plus de parenté en Pologne malgré, dans les années 20, deux familles nombreuses du côté de mon grand père et du côté de ma grand-mère.

– Si la Pologne a décidé de rejoindre l’Union Européenne, ce n’est pas pour s’y dissoudre mais au contraire, forte de ses 40 millions d’habitants, pour y créer un nouveau pôle à l’Est, symbole de cette Nouvelle Europe libérale, et pro – américaine qui irrite les vieux pays fondateurs.

 

C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle je n’ai jamais cessé d’expliquer que si le dernier élargissement de mai 2004 n’avait quantitativement rien d’exceptionnel, ce qui par contre l’était, avec la réunification du vieux continent, c’était le déplacement significatif de son centre de gravité.

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