CHEVÈNEMENT JEAN PIERRE

Il reste en 2006 le porte-parole incontesté d’une certaine gauche étatiste, patriote et républicaine.

 

Il aurait pu encore aujourd’hui occuper le large créneau existant entre un PS tenté par les sirènes libérales et un PCF séduit par son extrême gauche.

 

Mais il y a eu 2002… et en 2002 il a eu la malchance de se voir honteusement imputer par les socialistes l’échec de Lionel Jospin après avoir fait lui-même la grave l’erreur de se prendre pour un autre…

 

Du CERES au MRC, Jean Pierre Chevènement a donc parcouru plus de 40 ans de vie publique qu’il a ponctué de ses envolées, de son énergie et de portes claquées sûrement un peu trop souvent.

 

De lui aujourd’hui, je retiendrai 2 images : En 1981, invité à animer un meeting à

Villeneuve d’Ascq, il s’enquiert, dans la voiture qui l’amène, de la taille de la salle qui l’attend. On lui répond que c’est une salle de cinéma, le Méliès avec 200 places ce qui provoque une colère de l’intéressé qui manque de repartir faute d’un gabarit de 1500 qu’il dit être le sien…

 

Finalement il fera quand même son boulot devant un peu moins de 200 auditeurs et il le fera plutôt bien.

 

En 2002, il m’avait invité à le rencontrer à son PC de campagne parisien.

 

Impérial, il se voyait déjà Président de la République et notre entretien se réduira à quelques grandes phrases sur l’avenir du monde et sur le sort qu’il réservera à ceux qui n’auront pas compris la grandeur de son destin.

 

Quelques semaines plus tard au Zénith de Lille, je retrouvais l’atmosphère des meetings de Gaston Deferre aux présidentielles de 1969, où lui aussi avait alors failli passer sous la barre des 5%.

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